NOM › Madden. Hérité d'un père aigri, brisé. Doux fantôme, inutile pourriture, fuyard irresponsable. PRÉNOM › Hunter. Direct, brutal, peu commun. Ça annonce la couleur. Ça lui va bien. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › Le trois mars, mais il s'en fou. On fête plus d'anniversaire dans un monde de mort. Il sait même plus où il est né. Peut-être qu'il a jamais su, en fait. AGE › Vingt-quatre années. Il voit le temps passer, il le sent, il s'ennuie, c'est long, de vivre. SITUATION › Célibataire pour l'éternité, sûrement. ORIENTATION SEXUELLE › Pansexuel. Asexuel. Il sait pas, en fait. ANCIEN MÉTIER › Garagiste. Et cambrioleur quand il avait le temps. Et il aimait bien le poker. CAPACITÉS › Il sait reconnaître les mensonges, c'est chaud de le berner, Hunter. Il remercie ses nombreuses années de poker. Il est pas forcément fort, mais sa haine lui suffit. C'est un véritable acharné. Il ment bien, aussi. Heureusement que c'est pas Pinocchio.CARACTÈRE › intelligent - menteur - malin - égoïste - autonome - lunatique - discret - impulsif - observateur - destructeur GROUPE › What lies ahed AVATAR › Dylan Rieder

Comment était votre vie avant ? J'ai jamais rien fait de ma vie. Je passais mon temps à faire du repérage pour piller les maisons. Le soir, je jouais au poker, des fois je trichais, des fois je gagnais comme ça, j'ai rarement perdu de sous. On me choppait pas, on râlait, j'avais un nom dans le coin, c'était sympa, de les voir gueuler parce qu'ils avaient trop misés. Quel est votre état d'esprit aujourd'hui ? Que vous crevez, que je crève, rien à faire. C'est la vie, c'est la mort. L'un ou l'autre, pas d'entre-deux. Avant, y'avait le droit, y'avait les hostos, tout ça. Maintenant, évitez de vous blesser, je serais sûrement le premier à vous achever. Je prends pas de risque, vous voyez. Normal. Aujourd'hui, faut mieux faire gaffe à son cul.Combien de proches avez-vous perdu ? Comment le vivez-vous ? Mon père, je sais pas, il s'est tiré à ma naissance - quant à ma mère, j'en sais pas plus. J'en ai rien à taper d'eux, donc j'en ai rien à taper d'les avoir perdu. Et si ils sont encore en vie, ils devraient pas tarder à se faire bouffer, c'est pas comme si ils étaient futés. Êtes-vous impliqué dans votre camp ? Bha, c'est pas des mauvais bougres. Donc ouais, si j'y vois mon compte, je m'implique, mais faut pas porter sur moi vos derniers espoirs. Je veux dire par là que j'suis pas Superman et que si vous tombez nez à nez avec un cadavre ambulant, vous vous démerdez. Je suis pas du genre à aimer me salir les mains pour quiconque. Vous sentez-vous bien dans votre camp ? Bonne question. Je les connais pas vraiment, je peux pas vous dire. Ils savent que faut pas me faire confiance, c'est tout. C'est limite marqué sur ma gueule, d'ailleurs : alleztouscrever. Pensez-vous survivre encore longtemps dans un tel chaos ? Oh, ouais. Je traînerais pas de boulets, c'est déjà bien. Je m'attache pas, c'est encore mieux. Puis je suis pas stupide. Combien de marcheurs avez-vous tué ? Je sais pas. Pas mal, j'imagine. Combien de personnes avez-vous tué ? Deux. Pourquoi ? Le premier commençait à clamser et le deuxième était incapable de bouger de son lit. J'ai abrégé leurs souffrances, vous voyez, j'suis pas un si sale gosse.

Hunter, il vivait pas. Il survivait. Quelques fois il était heureux. Ça arrivait, quand il filait sur son skate, rêveur et inattentif.  Ça arrivait, quand il s'échappait avec votre or dans les mains, satisfait et discret. Ça arrivait, quand il misait, noyé dans ses mensonges. Il pouvait sourire. C'était étonnant, mais ça arrivait, ça aussi. Une esquisse, un croquis inachevé, mais toujours étonnant. Ça le rajeunissait, ça le rendait presque normal. Pas heureux, mais on pouvait s'y tromper. Ça durait pas longtemps, Hunter fait toujours la gueule, de toute façon. Une façon de montrer son mécontentement. Face à sa vie. Sa vie merdique, détruite, envolée. Partie trop tôt. Face à aux autres aussi. Bavards, insouciants, stupides. Sans intérêt. Joyeux. Hunter, c'était un mort-vivant avant qu'ils existent. Il était là sans être là. Un fantôme. Il a toujours rêvé d'être heureux, plus jeune. On lui disait qu'il le serait, un jour, que c'était la quête de tous, le Graal. Qu'il avait tout pour l'être. Putain de promesse.
Il aime être indifférent pendant que vous pleurez la perte de votre père. Il aime pouvoir s'en foutre pendant que vous vous plaignez de votre vie. Parce que Hunter, il a déjà bien vécu, il a déjà trop vécu, il juge vos problèmes insignifiants. Un gamin des rues, ça grandit vite, ça vit brisé à jamais. Il se fout bien de votre gueule, vraiment. Parce que lui, vous voyez, il a vécu dans la rue, il s'est démerdé seul. Il vivait de vos cartons, de vos poubelles. Ça se voit plus, maintenant. Tout simplement parce qu'assez tôt, il est passé de vos cartons à vos couvertures, il est passé de vos poubelles à vos poches. Au début, on voyait quelque fois une fine silhouette d'enfant s'échapper de chez soi. Mais c'était qu'une hallucination, n'est-ce pas ? Putain de cerveau. Il nous joue des tours, ce gros malin. Si vous saviez.
Un merdeux des rues, ça le reste. Hunter, c'est un rapace, un oiseau, un sauvage, il vit que pour lui, votre vie, il s'en tape. Sauf celle de son clébard, un jeune bâtard, ancien vagabond, pas bien grand, pas bien féroce, juste mal aimable avec le reste du monde. Le genre de clébard auquel on ajoute un collier à clous pour qu'il impressionne encore un peu plus quand il montre ses crocs. Bruyant seulement quand on l'emmerde.
Tel maître, tel chien, vous voyez le topo.

PSEUDO › deardeath  PAYS › France AGE › seize ans OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM › bazzart VOTRE AVIS DESSUS › ilgèresamaman VOULEZ-VOUS RÉSERVER VOTRE AVATAR› yup why not LE MOT DE LA FIN › kusco au pouvoir ! faut s'incliner devant Dieu Lama