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 « Help me and I'll return you the favor [Isaac]

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MessageSujet: « Help me and I'll return you the favor [Isaac]   « Help me and I'll return you the favor [Isaac] EmptyVen 3 Oct - 16:29




« Help me and I'll return you the favor. »

« La vie est une tragédie pour celui qui sent
et une comédie pour celui qui pense. »


Cela faisait peu de temps qu’elle était en ville, ayant atterrit ici uniquement pour accompagner Gordon dans ses péripéties mais aussi pour pouvoir être utile au groupe. Les consignes avaient été claires, pas de recrutement dans l’immédiat, mais Roxanne se plaisait à avoir plusieurs coups d’avance et surtout elle aimait connaître les gens, voir qui pouvait potentiellement lui être utile ou satisfaire ses besoins. La jeune femme détestait ne pas avoir le contrôle, détestait être ignorante ou prise au dépourvue, de ce fait elle s’assurait toujours que tout se passe exactement comme elle l’avait prévu ou tout du moins que cela sert ses intérêts. C’est pour cela que même si aucune véritable mission ne lui avait encore été assignée, la blonde avait tenu à repérer les lieux et la population, afin de se faire une idée plus précise de ce qui se passait ici, afin de pouvoir progressivement tisser sa toile autour de personnes qu’elle jugerait utiles ou intéressantes d’une manière ou d’une autre. Elle avait donc suivi Gordon jusqu’ici, l’accompagnant avant de le laisser régler ses propres soucis, s’aventurant ainsi seule dans Girdwood. Beaucoup jugeraient son comportement suicidaire, l’ancienne strip-teaseuse se savait elle-même incapable de se défendre seule, encore que… Elle possédait probablement des ressources cachées, comme tout le monde, mais force était d’admettre qu’elle n’avait jamais eu à les mettre à contribution jusque là. Elle n’avait même jamais tué un seul zombie, les autres s’en chargeant pour elle. En même temps, comment résister quand une femme se jette à votre cou, les larmes aux yeux, vous suppliant de ne pas la laisser mourir comme une idiote. Certains l’avaient sauvé pour mieux la tromper ensuite, tout du moins avaient-ils essayé car il en fallait un peu plus que ça pour la berner. Roxanne se plaisait à se penser supérieure à pas mal de monde, intellectuellement parlant et ce n’était probablement pas faux, toutefois il s’agissait là d’un fait qu’elle masquait habilement, comme tout le reste de sa personnalité ou presque. Un masque était un masque et il n’était efficace que lorsqu’il s’accouplait à un déguisement complet. Quoi qu’il en soit, ce déguisement lui sauvait donc la mise, rappelant au passage qu’il ne suffisait donc pas d’avoir de gros muscles ou un flingue pour survivre à une invasion de zombies. Pour le moment, toutefois, la jeune femme était seule, sans soutien ou aide quelconque et elle était la première à l’avouer : il fallait remédier à la situation. Au plus vite.

Roxanne avait par conséquent commencé à faire le tour de la ville, il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre comment les choses fonctionnaient ici : deux camps conséquents avaient été établis, l’un dans l’hôtel le mieux barricadé et luxueux de la ville, l’autre au sein de petites cabanes vers les mines. Elle ne s’y était pas aventurée mais elle n’en avait pas eu besoin, une simple carte des lieux lui avait montré qu’il n’existait pas énormément d’endroits où se réfugier et pouvant donner l’illusion d’un sentiment de sécurité. Il fallait des lieux groupés, pas un vulgaire appartement où peu de personnes pourraient trouver refuge à la fois et dont le peu d’entrées ou de sorties multipliaient les risques de mort subite. Qu’importe, la jeune femme n’avait de toute manière aucune envie de rejoindre les groupes en question, possédant déjà le sien, mais au moins cela lui désignait les lieux à visiter si jamais elle se lançait à la recherche d’individus sur lesquels elle pouvait potentiellement compter. Car si la blonde faisait plus ou moins confiance à Leeroy et Gordon, loin de Girdwood, ils n’étaient pas là. Ils ne pouvaient pas la protéger, là, sur le champ, aussi devait-elle assurer ses arrières ici même. Sa survie était en jeu, or Roxanne ne prenait jamais de risques quand il s’agissait de survie, son nombre incalculable de départs, de personnes abandonnées à une mort certaine, pouvait en témoigner. Quoi qu’il en soit, la jeune femme désirait attendre un peu avant de se lancer à la rencontre de groupes conséquents, la manipulation au sein d’un groupe déjà constitué avait quelque chose d’infiniment complexe et elle ne souhaitait pas se lancer là dedans dans l’immédiat, surtout si c’est pour constater que cela ne lui apporterait finalement pas grand-chose. Aussi préféra-t-elle se concentrer sur tous les individus plutôt solitaires de la ville, ces personnes qui, pour diverses raisons, ne souhaitaient pas partager leur quotidien désastreux avec qui que ce soit, refusant de compter sur l’aide d’autrui. Il s’agissait d’ailleurs d’une manière de faire qu’elle comprenait tout à fait. Quoi qu’il en soit il s’agissait donc de ces personnes qu’elle désirait trouver et, à ses yeux, rien de mieux pour débusquer quelqu’un que de remonter à la source, là où ils finiraient tous par aller : la galerie marchande. Peu importe les raisons, que ce soit de la nourriture ou des vêtements à cause de l’hiver qui approchait, la jeune femme était certaine que quelqu’un finirait par venir. Peu importe l’allégeance de la dite personne au final, il fallait juste tenter une approche.

Ce fut donc pour toutes ces raisons que la blonde se retrouva ainsi à lorgner les diverses boutiques de l’allée, s’arrêtant brièvement devant celles qui proposaient des souvenirs au touriste, ce qui fut suffisant pour lui arracher un sourire amusé. Ses prunelles de glace lorgnèrent les peluches marmottes ou chamois, prévisibles en zone montagneuse, ainsi que les portes clés et cartes postales typique de Girdwood. Tout du moins observait-elle ce qu’elle pouvait encore voir, car même ces souvenirs inutiles en apparences avaient apparemment fait fureur en ces temps troublés. Une bonne partie des biens avaient déjà été confisqués par une population paniquée, les peluches servant probablement à endormir les enfants le soir malgré l’enfer qu’ils vivaient. Des enfants probablement morts depuis longtemps. La faiblesse n’avait pas lieu d’être, pas lorsque l’on voulait vivre, il fallait soit être en excellente condition physique et avoir des compétences dans ce domaine, soit être particulièrement malin pour espérer s’en sortir. Peu de gamins correspondaient aux critères, peu d’entre eux possédaient des parents qui correspondaient aux critères également. La vision de ces jouets lui rappela toutefois sa propre enfance, les heures passées à serrer ses propres peluches dans ses mains, les heures passées à sangloter dessus. Ce fut dans un sifflement que Roxanne se détourna donc dans la boutique, reprenant ses esprits et se dirigeant plutôt vers un magasin alimentaire. Vêtue d’un jean dans la poche duquel se trouvait sa fameuse paire de ciseaux, particulièrement grands, sa tenue se trouvait complétée par une chemise blanche certes ternie par la poussière mais pas par le sang –ne lui demandez pas le pourquoi d’un tel miracle- et d’une veste noire  plus épaisse qu’il n’y paraissait. Repoussant sa crinière en arrière à l’aide d’une main, l’autre reposait tranquillement sur ce qui lui servait d’arme, à l’intérieur même de sa poche. Elle ne craignait pas les rôdeurs, probablement parce qu’elle avait fini par comprendre en partie leur comportement, leur manière d’agir et de fonctionner. Si elle continuait de se montrer prudente, silencieuse comme elle était, tout irait bien, elle les verrait bien avant qu’eux même ne détectent sa présence et force était d’admettre qu’elle courrait vite. Bien plus vite que ces marcheurs du dimanche. Quoi qu’il en soit elle était donc là, à faire le tour de la petite boutique dont les rayons avaient été dévalisés. Son réflexe premier ne fut toutefois pas de fouiller à la recherche de nourriture mais bien de se diriger vers la caisse du magasin, observant le contenu de cette dernière. L’argent avait disparu, bien que ce dernier n’ait plus la moindre utilité à l’heure actuelle. D’instinct Roxanne part jouer avec l’alliance à son doigt, elle ne tenait à cette dernière que pour la valeur inestimable qu’elle avait, financièrement parlant. Les sentiments, ce n’était décidément pas pour elle.

Bien qu’en train de jouer avec sa bague, cela ne l’empêche pas de tendre l’oreille, captant ainsi les bruits de pas provenant de l’extérieur de la boutique. Une analyse de quelques secondes à peine suffit pour la rassurer : la cadence de ces pas était bien trop rythmée pour appartenir à celle d’un zombie. Non, en vérité cela allait même plus loin, il y avait quelque chose de particulièrement vif et méthodique à la fois dans cette simple allure. Quelque chose de strict. Le bruit lui assura également que, quelle que soit cette personne, elle était seule. Roxanne n’était pas sans peur, mais un individu solitaire n’était pas quelque chose qui l’effrayait, loin de là. Ce fut pour cela qu’elle n’hésita pas une seule seconde de plus et s’avança vers la sortie, bien décidée à intercepter cet inconnu. Cependant, il fallait l’intercepter correctement, comme elle savait si bien le faire. Elle quitta alors la boutique, feignant de ne rien avoir entendu jusque là et donc ne pas être au courant d’une autre présence dans les environs. A peine refermait-elle la porte qu’elle entend le bruit d’une arme braquée sur elle. Ce fut avec l’aisance que procure les habitudes que Roxanne feignit un sursaut surpris, avant de se retourner lentement, levant doucement les mains en l’air pour plaider son innocence. Elle finit ainsi par découvrir un jeune homme face à elle, clairement plus jeune qu’elle mais dégageant une assurance bien particulière. Surtout, il y avait bien ce pistolet pointé vers elle, probablement un réflexe dû à la méfiance que tout le monde ou presque semblait porter envers le monde. Elle était habituée, elle n’allait pas délaisser son masque pour si peu, bien au contraire car elle prenait déjà la parole, plantant son regard bleuté dans celui de son interlocuteur. Un regard qui vacillait cependant, témoignant ainsi d’une fausse faiblesse, en enchaînant les allers retours entre le visage de l’inconnu et l’arme qu’il possédait, une arme qu’elle feignait ainsi de craindre véritablement. Sa voix, teintée d’innocence et accentuée par quelques tremblements qui pouvaient secouer toute personne n’ayant jamais vu d’armes de leur vie, s’élève alors. « Désolé, je…  Je quittais juste ce magasin, je cherchais de quoi manger, il n’y avait rien et j’en sortais juste. Je ne cherche pas les ennuis et je ne suis sûrement pas une…. Une de ces choses. Elle se racle la gorge, péniblement, fixant clairement l’arme avant de rajouter, mal à l’aise. Si vous pouvez… Baisser votre arme, je vous en serais reconnaissante. Elle lève alors les yeux, les ancrant définitivement dans ceux du jeune homme. Un regard brûlant qui contrastait avec cette couleur de glace que revêtait ses prunelles, alors qu’elle conclut dans une expiration. S’il vous plaît. »


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MessageSujet: Re: « Help me and I'll return you the favor [Isaac]   « Help me and I'll return you the favor [Isaac] EmptySam 4 Oct - 11:17


help me and i'll return you the favor
Roxanne & Isaac

Sentant la douce caresse du soleil contre mon visage, je ne peux réprimer l'habitude prise par mon corps depuis de nombreuses années maintenant. Me redressant rapidement, je jette un coup d’œil autour de moi. Ne serait-ce que pour m'assurer que rien ne risquer de m'arriver le temps que mon esprit ne quitte le royaume des songes pour revenir à la réalité. Dure réalité. Soupirant lorsque je n'aperçois aucun danger, je m'autorise un bâillement paresseux, tout en étirant mes bras, provoquant un craquement quelque part dans mon dos. Agissant méthodiquement, je me lève avant de me rendre jusqu'à la salle de bain, profitant d'un bidon d'eau durement empli pour faire ma toilette matinale. Si je me savais capable de me rabaisser à un niveau d'hygiène assez bas, j'en avais bavé pendant plus d'une mission par le passé, je préférais rester propre aussi longtemps et souvent que possible, surtout dans un monde où les médecins ne se trouvaient plus à chaque coin de rue. Une fois le sentiment d'être frais s'étant installé, je fais le tour de l'appartement dans lequel je me suis barricadé, vérifiant les deux seules sorties : la porte d'entrée et les escaliers de secours, sur la façade extérieure. Tout étant en ordre, je me pose à la cuisine pour déjeuner. Enfin c'est un bien grand mot, un bol de céréales sans lait accompagné d'un verre d'eau, auquel j'ajoute une de ces pastilles de vitamines effervescentes à l'horrible goût d'orange. Les temps sont durs, mais je repousse bien vite les souvenirs d’œufs au bacon m'assaillant, le jus d'orange, le café. Lâchant un soupir de découragement, je range rapidement la vaisselle, avant de m'habiller. Enfilant une tenue militaire sombre, j'observe ensuite un plan de la ville dégoté dans une des épaves de magasin que j'avais croisé en arrivant ici, il y a de cela une semaine. Sachant pertinemment comment les choses se passaient, je cherche où mes chances de trouver des provisions encore intactes sont les plus élevées, tout en ayant envie d'essayer quelque chose d'inhabituel. Car les centres commerciaux et autres magasins d'alimentations sont les premières choses auxquelles les survivants, ou pilleurs, pensent à visiter. La galerie marchande me semble donc un bon compromis entre chances de trouver de quoi manger et nombre de rôdeurs infestant les lieux. Une fois ma décision prise, je me prépare pour cette petite expédition.

J'enfile plusieurs couteaux dans ma tenue, mais niveau armes à feu je n'emporte pas de lourd, uniquement deux Sig-Sauer P226, l'un équipé d'un silencieux et d'une lampe. Je prévois d'être discret et de ne pas me faire repérer par un quelconque rôdeur, ou alors de l'abattre aussi silencieusement que possible. Et en cas de rencontre avec d'autres humains ? Préférant ne pas y penser, j'aviserai en temps voulu, espérant juste ne pas avoir à tirer sur autre chose d'un mort-vivant ou un animal. Sortant de l'appartement, que je prend soin de bloquer derrière moi, je me dirige vers les escaliers de l'immeuble, que j'ai barré à l'aide de solides fils de fer, tissés de manière à former une barrière infranchissable pour les rôdeurs. Sautant agilement par dessus, je me retrouve en quelques minutes à marcher dans la rue. Par habitude je longe la façade de bâtiments, regardant chaque coin avant de m'engager, les sens en alerte. Plus d'une fois je croise un marcheur, mais à chaque fois je le dépasse sans un bruit, préférant m'éclipser que de risquer un combat qui pourrait mal tourner. C'est ainsi qu'une heure plus tard je m'engage finalement dans la galerie marchande. Assailli par des souvenirs lointains, je me dis que c'est l'endroit où, si j'étais en mission, j'achèterais un souvenir pour ma mère, comme je le faisais à chaque fois que je me faisais engager. Me demandant comment ma famille allait, là-bas au Texas, j'imagine mon père faisant le tour des barrières du ranch à dos de cheval, fusil posé en travers de la selle, l’œil attentif. C'est sûrement comme ça qu'il passe ses journées après tout. Du moins je l'espère.

Perdu dans mes pensées je ne fais pas attention où je pose les pieds, me retrouvant en plein champ de verre brisé, sans doute venu de la vitrine inexistante d'un magasin vendant des habits de montagne. Le crissement des débris sous mes pieds m'arrache un froncement de sourcils, mais j'espère que le bruit n'est pas assez fort pour attirer les rôdeurs. Les humains par contre reconnaîtrait sans l'ombre d'un doute la présence d'un des leurs. Continuant à avancer de manière méthodique et rapidement, je resserre ma prise sur la poignée grippée de mon arme, prêt à la lever au moindre danger. Puis je sens, ou j'entend, une présence quelques mètres devant moi, en provenance d'une boutique. Quelqu'un, ou quelque chose, s'y trouve. Ralentissant jusqu'à m'immobiliser parfaitement, les sens en alerte, je m'oblige à respirer lentement, parfaitement maître de mon corps, prêt à analyser tout danger se présentant à moi. J'aperçois alors une femme quitter la boutique, prenant soin de fermer la porte derrière elle. Danger. En une fraction de seconde mon arme est braquée sur son torse, le doigt sur la détente, prêt à faire feu à la plus petite des menaces envers moi. Sursautant de surprise, ne s'attendant sûrement pas à entendre quelqu'un derrière elle, la blonde se retourna doucement, sans gestes brusques, les mains se levant lentement en l'air. Déjà je ne voyais pas d'armes à feu, ce qui me rassura. Les cinq mètres nous séparant me permettraient de l'abattre si elle décidait de courir sur moi pour engager le corps à corps. L'observant rapidement, j'estime son âge à la trentaine, mais c'est sa grande beauté qui me frappe, ses grands yeux d'un bleu intriguant. Son regard passe rapidement de mon visage au canon sombre braqué sur elle, et je vois la peur prendre forme sur ses traits délicats. Cette inconnue ne semble pas pouvoir me faire du mal, du moins selon ma toute première impression. « Désolé, je ... je quittais juste ce magasin, je cherchais de quoi manger, il n'y avait rien et j'en sortais juste. Je ne cherche pas les ennuis et je ne suis sûrement pas une ... une de ces choses. » Tous ces mots furent prononcés d'une fois tremblante, aucunement menaçante, au contraire. M'autorisant un très bref relâchement, je passe les yeux sur les alentours, espérant que cette discussion n'attire pas de visiteurs bien moins inoffensifs. N'apercevant rien de louche, je refixe mon attention sur la demoiselle. « Si vous pouvez ... baisser votre arme, je vous en serais reconnaissante. » Elle avait vraisemblablement très peur que j'appuie sur la détente, envoyant une balle se figer dans sa poitrine. Et elle ne portait aucun gilet de protection, diminuant fortement ses chances de survie en cas d'impact. « S'il vous plaît. » Nos regards se soutirent pendant quelques instants, mes yeux bleus-gris plongés dans ses prunelles de glace, comme un duel à distance, invisible mais puissant. Dans ma tête se bousculaient des hypothèses, des attitudes à adopter. Mais finalement la raison l'emporta, après tout cette parfaite inconnue ne semblait pas représenter le moindre danger pour moi, du moins tant qu'elle restait à cette distance. Le canon s'abaisse finalement, et lâchant une main, je garde néanmoins la droite dessus, sait-on jamais. « Désolé, je ne savais pas sur quoi j'allais tomber. » Car un rôdeur serait, à l'heure qui l'est, en train de pourrir par terre, le crâne explosé. Mais la méfiance restait maître de la situation, et je ne comptais pas m'en défaire de si tôt, surtout face à quelqu'un que je ne connaissais absolument pas, dont j'ignorais les motivations. Alors autant la questionner un peu. « Vous êtes de la ville ? Car il ne me semble pas vous avoir aperçue dans les environs. » Oui, lorsque je ne récoltais pas des vivres ou du matériel, ou que je me reposais, je surveillais souvent les routes et chemins que j'empruntais souvent, observant les autres solitaires réfugiés dans Girdwood, leurs manières, essayant de deviner leurs intentions, de savoir avec qui je pourrais discuter et au contraire, ceux qu'il me fallait éviter. Et cette blonde, si je ne m'y trompais pas, n'avait jamais mis les pieds en ville.
electric bird.
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MessageSujet: Re: « Help me and I'll return you the favor [Isaac]   « Help me and I'll return you the favor [Isaac] EmptySam 4 Oct - 14:18




« Help me and I'll return you the favor. »

« La vie est une tragédie pour celui qui sent
et une comédie pour celui qui pense. »


La moindre respiration, le moindre regard ou tremblement, avait pour but de rassurer l’individu face à elle sur ses intentions. Non elle n’était pas un danger, pas dans l’immédiat en tout cas. Elle paraissait bien trop fragile, sa manière de sursauter et de laisser ses prunelles vagabonder tant sur le visage de son interlocuteur que sur l’arme qu’il braquait sur elle, se demandant ainsi combien de temps il lui restait à vivre avant qu’il ne daigne tirer. Roxanne ne laissait rien au hasard, absolument rien, laissant ainsi passer des sentiments de peur, de faiblesse, et profitant des réactions qu’elle offrait pour s’intéresser, intérieurement, à l’homme qui lui faisait face avec bien plus de sérieux. Elle s’attarde sur l’arme, feignant de la craindre alors qu’en vérité elle observait le modèle. La blonde n’avait jamais manié d’armes de sa vie, mais depuis l’épidémie elle en avait vu passer un bon paquet et il était certain que ce modèle n’avait rien d’une édition en plastique pour enfant. Ce n’était pas un équipement classique, ce n’était pas quelque chose qu’il aurait pu trouver dans une boutique quelconque de Girdwood. La jeune femme envisage la possibilité qu’il ait pu la voler, l’arrachant au cadavre de quelqu’un qu’il aurait peut-être tué lui-même, mais elle balaie bien vite la possibilité. Non, cette arme lui appartenait bel et bien, sa position était assurée, il n’était donc pas non plus ce genre d’idiot prétentieux qui tenait un pistolet à une main juste pour se donner un genre alors même qu’il risquait ensuite de se le bouffer en plein visage à cause du recul lors du tir. Il savait ce qu’il faisait et elle avait également notée cette tenue digne d’un soldat, il aurait pu également voler cette dernière mais Roxanne pense à cette démarche qu’elle avait perçue plus tôt, une allure qu’elle avait trouvé stricte, dans une cadence précise, probablement rythmée par des habitudes militaires justement. Son interlocuteur, malgré son jeune âge, n’était clairement pas un amateur et si elle feignait encore de le craindre pour ça, intérieurement elle ne pouvait s’empêcher de le juger intéressant. Savoir se servir d’armes était un atout clairement utile ici, certes son groupe possédait déjà leur membre touche à touche dans ce domaine mais la blonde ne supportait pas Lynch, cette folle sanguinaire, alors si elle pouvait plutôt se fier à quelqu’un d’autre quand il s’agissait de sécurité ou de défense, elle ne disait pas non. Clairement pas. Alors elle prend note de ce détail, dans un coin de sa tête. C’était la fin de l’analyse la plus primaire qu’elle puisse faire concernant son inconnu.

Ce dernier ne cessait pas de la fixer d’ailleurs, délaissant ses prunelles de glace quelques secondes toutefois dans le but de guetter les environs dans un réflexe de préservation, mais elle ne s’en soucie pas, poursuivant sa comédie dont elle apporte la conclusion dans un souffle. S’il vous plaît. Ces quelques mots résumaient ainsi sa pensée, puissants, presque autant que ce regard qu’ils s’échangeaient encore. Roxanne n’est pas pressée toutefois, tenant son rôle quelques secondes encore jusqu’à ce qu’il ne baisse doucement son arme, lui arrachant ainsi un mince soupir soulagé. Si elle s’était tendue par mécanisme, ses épaules se relâchaient désormais imperceptiblement et sa nervosité feinte s’envola alors qu’elle réajustait doucement son sac ainsi porté en bandoulière. Ce dernier était d’ailleurs plein, cela se voyait, mais restait fermé, impossible pour elle d’en sortir une arme quelconque même si rien de tel ne se trouvait à l’intérieur. La jeune femme ne se soucie guère de ses effets toutefois car déjà son interlocuteur reprenait la parole, s’excusant pour son comportement et se justifiant en affirmant qu’il ne pouvait savoir sur quoi il allait tomber. Quoi. Ce simple mot lui arrache l’ombre d’un sourire qu’elle rend gêné, témoignant de son hésitation à se laisser aller à des familiarités qu’il jugerait peut-être déplacées. Une hésitation qui permet au jeune homme de poursuivre, ce dernier se mettant cette fois à la questionner plus franchement. Il n’avait pas l’impression qu’elle était d’ici, et à vrai dire il avait totalement raison. Ce n’était toutefois pas un secret, au contraire la blonde savait qu’il valait mieux être sincère sur ce point, un mensonge était trop risqué, pouvant trop lui coûter alors même qu’il n’était pas utile de nier son arrivée récente dans les environs. Pourtant, malgré l’interrogation, elle se permet de revenir sur le premier commentaire du brun, d’une voix bien plus tranquille et apaisée que lorsqu’il l’avait menacé avec son pistolet. « Et maintenant que vous savez, je suis quoi pour vous, au juste ? » Si d’apparence la remarque ressemblait tout simplement à un trait d’humour dans le but de détendre un peu l’atmosphère, et surtout pour la détendre elle, Roxanne cherchait avant tout à savoir comment l’individu face à elle pourrait la percevoir. Oh il était clair qu’il se méfiait d’elle mais elle voulait savoir dans quelle mesure, à quel point conserverait-il son sérieux, à quel point tolérerait-il de la voir tenter de l’humour. Elle devait le tester, sur des aspects infimes mais variés, pour mieux s’adapter à ce qu’il pouvait rechercher chez quelqu’un. Plus tôt elle était fixée, mieux c’était, cela lui permettait d’adapter son comportement en conséquence sans que cela ne paraisse trop suspect. Il fallait voir sans être vue, comprendre autrui sans lui laisser la chance de la cerner, elle. C’était complexe, mais encore une fois elle était habituée.

C’est d’ailleurs cette habitude à jouer les rôles qui l’incita à se ressaisir, le sourire plus doux qu’elle avait arboré disparut bien vite, comme si la femme qu’elle était reprenait soudainement conscience de la situation et surtout de la question qu’il lui avait posé il y a quelques secondes. Ses doigts s’agitent imperceptiblement, de prime sur son sac reposant sur sa hanche gauche, puis autour de son alliance avec laquelle elle se mit à jouer tout en fixant un point invisible sur le mur à ses côtés. Elle hésite, dévoilant un faux trouble, donnant l’impression qu’elle se perdait dans des souvenirs douloureux. Faible, brisée, consciente de sa chance d’être en vie tout en regrettant les morts qui encombraient sa route. Cette absence toutefois ne s’éternise pas et bien vite elle plante de nouveau son regard dans celui du jeune homme face à elle, les explications suivent alors de près. « Non, en vérité je viens tout juste d’arriver. Je suis restée à Kenaï plus longtemps que la majorité et… Hésitation, de nouveau alors qu’elle s’efforce de lâcher son alliance, un peu trop soudainement peut-être pour passer inaperçue, et qu’elle reprenne en s’autorisant l’ombre d’un sourire à la fois nostalgique et amer. Disons qu’il y a eu des complications. Alors je suis venue ici. Il ne fallait pas trop en dire, car cela n’avait aucun intérêt, il fallait qu’il vienne, qu’il s’interroge, qu’il la questionne pour découvrir qu’elle lui faisait à priori confiance, qu’elle n’hésitait pas à répondre à ses questions. De son côté, Roxanne se permit également quelques questions, plus pour la forme qu’autre chose, en vérité les réponses n’étaient pas nécessaire. Elle savait déjà. Cela ne l’empêchait pas de se montrer un peu hésitante, comme si en ces circonstances on ne pouvait jamais être sûr de rien. D’un signe de tête elle désigna l’accoutrement de son interlocuteur et reprit la parole. Vous étiez soldat ? J’imagine que vous n’êtes pas trop du coin non plus alors. Enfin… Je sais pas. Je suppose. » Elle hausse les épaules, mettant en évidence son ignorance sur le sujet, comme si elle ne croyait pas vraiment en ses déductions. C’était quelque chose de nécessaire : les gens détestaient tomber sur quelqu’un de plus intelligent qu’eux, cela pouvait s’avérer d’autant plus vrai qu’il était un homme et elle une femme, les raisonnements machistes pouvaient avoir la vie dure même en temps de crise. Et puis on ne faisait pas confiance à quelqu’un de plus malin, pas lorsque votre vie était en jeu. Roxanne l’avait appris il y a un moment, elle avait tout intérêt à poursuivre avec son image de femme fragile, plus ou moins futée, plus ou moins caractérielle, mais toujours inférieure à son interlocuteur. Il ne ferait pas exception à la règle. Un il dont elle ignorait jusqu’au prénom et ça aussi elle voulut y remédier, précisant alors, soudainement, passant sa main dans sa chevelure. Oh euh, je m’appelle Roxanne. Au passage. » Elle ne mentait jamais sur son identité, ou presque. A vrai dire elle estimait qu’elle n’avait pas besoin de le faire, les fausses identités pourraient s’avérer plus problématique qu’autre chose, les gens se rencontrait trop facilement et les langues pouvaient se délier aisément également, aussi s’en abstenait-elle. Ce qu’elle voulait, en cet instant, c’était pouvoir mettre un nom sur ce visage, un nom à ce soldat.




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