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 ne pas jouer les héros ━ huntozzy.

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MessageSujet: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyMer 3 Sep - 21:15

T’installes le bouquet de fleurs fanées au centre des assiettes avant de te reculer, admirant ton œuvre, un sourire de satisfaction collé sur les lèvres. Ouais, elle en jette ta table. Un service assorti pour deux personnes, disposé sur une nappe à carreaux rouges et blancs typique. Aujourd’hui tu dines en amoureux. […] Avec ton ami imaginaire. Ce sont des choses qui arrivent, pendant la fin du monde. Mais t’es pas décidé à te laisser abattre pour autant, et puis si ça s’trouve, le sosie de fassbender va débarquer dans le restaurant et s’assoir à ta table pour partager les pâtes maison que t’as dénichées dans un placard. Certes, tu n’a pas encore trouvé le moyen de les faire cuire, mais au pire, t’as le décor. « Maa, vous voulez una pizza ? Ye n’ai que des pasta, si. » Ouais, la solitude a sur toi des effets ravageurs. Mais t’as dû t’adapter, t’as dû apprendre à t’occuper, t’as dû … C’est vrai, tu faisais ça avant aussi. Mais se parler tout seul avec un accent minable, ça n’a jamais fait de mal à personne. Et puis tu te mets dans l’ambiance, histoire de profiter pleinement de cet instant de paix. Parce que c’est sur un italien que t’avais fini par jeter ton dévolu parmi la flopée de vitrines aux pancartes alléchantes. Indien, mauvaise idée –tu serais capable de te taper une indigestion même avec une date de péremption pour 2025-. Chinois, non merci –t’as aucune envie de bouffer du chien en conserve-. Français, bof –là ce serait du cheval, que tu risquerais d’ingérer par erreur-. L’italien t’avais semblé être le choix le plus raisonnable. Alors t’es là, dans ta bulle chaleureuse de bisounours, à te monter un scénario de dîner aux chandelles quand tu le distingues clairement. Le craquement du verre. Comme si un intrus marchait sur la fenêtre brisée du restaurant. Puis un grognement qui te fait écarquiller les yeux. Non, non, non. Même pas en rêve. T’as presque envie de pleurer tellement t’es déçu de n’pas pouvoir te faire cette bouffe en solitaire sur ta jolie petite table bien préparée. Même cet infime moment de bonheur t’est arraché par ces saloperies d’affreux jojo. Tu trouves ça vraiment injuste, parce que tu ne leur fais jamais rien toi, aux zombies. T’es sans doute le plus inoffensif de tous les survivants –excepté les bébés. […] quoique-, alors tu te demandes pourquoi c’est toujours toi qu’ils viennent emmerder. Ce serait bien que pour une fois, ils s’attaquent à ceux qui le méritent le plus. Mais eux aussi, ils sont probablement animés d’une sorte d’instinct de survie qui les dirige vers les plus faibles. Les poules mouillées. Les dégonflés. Vers toi quoi. Du coup t'es presque énervé quand tu reviens dans la pièce principale pour constater qu'effectivement, une silhouette avachie te tournes le dos. Allez Ozzy, tu peux le faire. Fais-toi pousser des couilles, un peu de sang-froid et c’est parti. Tu peux l'avoir, ton dîner pépère. Tu peux débarrasser Girwood d’un autre de ces affreux jojos. Tu peux rendre le monde meilleur. […] Ouais bon t’es pas une miss non plus. Alors tu peux aussi te tirer sur la pointe des pieds, ni vu ni connu. T’as pas besoin de te prendre pour un super héros envoyé sur Terre pour sauver la planète. Y’a personne qui regarde. Personne qui va rire ou te juger. C’est vrai. Tu peux te défiler. C’est pas comme si t’avais pas l’habitude. Et tu t’mordilles frénétiquement la lèvre presque à t’en faire saigner pendant que ton jiminy cricket se bat avec le jackie chan débarqué de nulle part qui squatte ton cerveau. T’ignores totalement d’où te vient cette soudaine hésitation devant le danger, cette volonté de combattivité, et tu sembles oublier que la dernière fois que t’as essayé de crâner en jouant les gros bras, tu t’es fait sauver les miches par King kong. Une bouffée d’orgueil équivaut chez toi à une mort assurée. Parce que ta peur est ce qui t’a maintenu en vie jusqu’à présent. C’est ce qui assure ta survie. Ne pas jouer les héros, règle numéro 16 selon Colombus. Mais y’a cette putain de règle numéro 17 qui la contredit. Et après tout, t’as zigouillé ce torse de zombie l’autre soir, tout seul, dans la pénombre –avec un énorme coup d’bol-. Puis t’as aussi réchappé des flammes de l’incendie par l’esprit du saint esprit. T’es forcément dans les petits papiers de Dieu, une sorte de Jésus version apocalypse. Limite, tu sauterais d’une falaise que des ailes pourraient te pousser des omoplates ! Ouais, tu t’imagines que t’es capable de tout, tu t’sens carrément plus pisser. Et c’est assailli par l’un de ces élans de confiance stupides qui t’envahissent une fois tous les trois mois que tu tires violemment sur la nappe, faisant valser ta belle décoration de table sur le sol dans un grand fracas qui annonce ta présence au rôdeur –discrétion, zéro-. Mais tu ne lui laisses pas le temps de répliquer. Cette fois, t’es rapide. Cette fois t’es efficace. Cette fois, tu n’te figes pas inutilement au moment crucial. Cette fois, tu jettes le morceau de tissu sur la tête du cadavre ambulant –c'est le King qui t'avait conseillé de neutraliser leur bouche, pas bête hein ?- avant de bondir sur son dos et de t’agripper comme une moule à son rocher. Tu passes ton bras sous son menton pour serrer sa gorge pendant qu’il laisse échapper quelques sons gutturaux que t’ignores superbement. Tu ne lâches pas prise malgré ses protestations, malgré la douleur qui te court dans le bras, malgré son acharnement à essayer de te déséquilibrer, malgré l'odeur qui te remplit les narines et que tu trouves étrangement familière et agréable. Question parasite t’es à un level inégalable, ce putain d’rôdeur n’arrivera jamais à se débarrasser de toi. Déjà que les vivants galèrent … « Mais merde, pourquoi tu crèves pas ? » Tu finis par cracher, presque comme une supplique, exaspéré par la lenteur de l’opération. Toi t’avais envisagé ça comme une attaque éclair, pas comme un travail de longue haleine. T'avais pas réfléchi au-delà. Du coup tu commences à flipper. Tu commences à regretter. Tu commences à te dire que t’es sérieusement con. Pourquoi t’es toujours obligé de faire des choses que tu regrettes ? Mais pourquoi ? Alors la réponse t’apparaît subitement : le cerveau. Pas la réponse à ta dernière question, mais peu importe, t’as renoncé y’a bien longtemps à comprendre le fonctionnement du tien, de cerveau. Bordel, t’avais oublié que ces trucs ne pouvaient pas être asphyxiés. Efficacité, zéro. Tu tends ton bras libre vers le sol, dans l’espoir de choper un morceau de verre, mais t’as à peu près autant de chance de parvenir à atteindre ton but qu’un tétraplégique de gagner un marathon. Et là, tu le vois. Le clébard qui grogne à quelques mètres de toi. Et putain, t’as une sale sensation de déjà vu qui te saisit. Mémoire, zéro. « Oh oh, gentil chien. Doucement. » Tu te demandes s’il est zombifié. Tu flippes. Tu paniques. Tu recules précipitamment. Tu glisses sur la fenêtre brisée. Tu bascules en arrière. Tu t’rattrapes au tissu –logique-. T’entraînes le rôdeur dans ta chute. Tu t’prends la nappe dans la gueule et tu t’retrouves aveugle, avec un clebs qui salive et un affreux jojo affalé sur toi. Amen. […] Promis juré si tu survis, tu n’essaieras plus jamais de tuer un zombie.
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Hunter Madden
Hunter Madden
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyMer 3 Sep - 23:21

Il savait plus vraiment comment il en était arrivé là. A vrai dire, il se souvenait à peine de sa matinée. A ses souvenirs, il s'était simplement bougé la carcasse jusqu'à ici, sans tomber sur de rôdeurs. Il avait faim. Vraiment. Son chien aussi, parce qu'il râlait. Hunter se souvenait parfaitement de ça, de cette faim qui tiraille le ventre, qui occupe les pensées. Il s'y était habitué, à force, avec son ancienne vie, avec celle-là. Mais son clébard, non, jamais. C'était le premier à pouvoir manger quand la nourriture se présentait, le maître lui laissait souvent sa part. Il s'occupait bien de lui. Trop bien, sans doute. Mais c'est normal, quand on n'a plus qu'une accroche. On fait tout pour la conserver. Alors il s'était dirigé ici - endroit déjà exploré. Y'avait sûrement encore à bouffer, là-dedans. C'était obligé. Ils n'avaient pas pu piller tous les restaurants du coin. Y'en avait tellement.. Dire que s'il avait eu des sous, autrefois, il aurait pu y manger chaque soir, se péter la panse à n'en plus finir. Mais il devait se contenter de ce qu'on lui offrait, de ce qu'il volait. C'était jamais bien bon, ça ne faisait pas exploser ses papilles, mais c'était suffisant à ses yeux. Il n'a pas pu faire la fine bouche, puisqu'il n'avait jamais touché à quoique ce soit qui trouvait grâce aux yeux des bourgeois. Il se souvenait s'être arrêté devant un Chinois, mais le chien ne semblait pas confiant à y mettre une patte. Ça sentait sûrement la Mort, à l'intérieur. Et tous deux n'avaient pas la force de livrer bataille à ses représentants. Surtout qu'il sentait aussi, le clébard, que son maître n'avait pas les idées claires. Il sentait l'alcool, quand il parlait. Il n'aimait pas ça - avant, il avait eu une période, où il s'y était noyé, et il ne revenait plus, le soir, il manquait des jours, le laissant errer dans les rues, le laissant se faire taper par les gamins du coin. Hunter retombait, ça se voyait. Il recoulait. Alors ils s'étaient éloignés de ce restaurant, s'arrêtant que quand l'animal semblait d'accord. Et c'était devant l'italien qu'ils se stoppèrent. La bête voulait même y entrer directement, comme si elle avait senti quelque chose d'intéressant. Hunter l'avait suivi docilement en titubant, le crâne vrillé par des migraines qu'il avait toujours espéré ne plus ressentir. Il faisait du bruit, sur le verre, il en était conscient, mais il semblait ne pas y prêter attention. Ne plus prêter attention à rien. Il s'était alors écroulé, littéralement, sur une table avant de sentir de l'eau tracer des sillons sur ses joues - remarquant que c'était ses larmes, il les a essuyées rageusement. Vraiment, il ne savait plus pourquoi il avait bu autant. Dans tous les cas, il avait zappé une bonne partie de sa journée. Il relève le nez, cherchant du regard le chien. Son chien. Il voit sa silhouette au loin et se couche à nouveau sur le meuble, se demandant bien pourquoi il chialait ainsi. Il avait pleuré qu'au départ de sa mère, et peut-être quelques jours après, encore. En général, il réussissait à remplacer sa tristesse par de la colère. Un concentré de haine, sorti du plus profond de son coeur, tiré du plus profond de son âme. Mais là, tout semblait lui échapper. Il ressentait une immense tristesse, une de celles qui vous accable et vous préoccupe. Hunter allait se lever, rejoindre son compagnon, mais c'est là que sa vision se trouble et qu'un poids manque de le renverser. Tout semblait lui échapper, à nouveau. Il voulait se mettre sur off, fuir, partir de là. Ne plus vivre. Il ne comprenait pas, cherchait à partir. Mais la chose n'était pas de son avis, et il commença à paniquer. Vraiment. Il ne voulait pas que ses ombres le rattrape, que ses cauchemars l'emmène. Il était certain qu'elle est venue pour lui, pour l'attraper et le barricader dans son monde sombre, l'empêcher d'être un jour heureux, à son tour - lui aussi. Hunter râle, étouffe, et il sent qu'elle est décidée à le faire mourir. Mais il ne pouvait pas, il le refusait - y'avait son chien. Qui, d'ailleurs, grognait férocement, il l'entendait. Il l'entendait clairement. Hunter s'apprêtait à mettre la main sur son arme quand le poids se retire, avant qu'il bascule à son tour, chutant avec son assaillant. Ça semblait parfaitement humain. Maladroitement, à tâtons, il retire lentement la nappe du visage de ce dernier. Ce visage. Ses prunelles s'attardent sur la beauté de ses yeux, puis sur ses lèvres. Hunter eut un violent mouvement de recul, se relevant rapidement, s'éloignant de lui. Il était maudit, c'était certain. Ce mec-là était plus dangereux encore que ses cauchemars.
« Non. Non. C'est pas toi, j'dois être toujours bourré »
Son cœur se serra violemment - ça ne pouvait qu'être une illusion. Hunter savait foutrement bien qu'avec Ozzy, le il faut résister à la tentation ne s'appliquait plus. Parce qu'il n'y arrivait pas. Comme il n'avait jamais réussi à oublier sa gueule d'ange tombé du ciel.
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyJeu 4 Sep - 17:30

Hunty.
Hunty.
Hunty.
T’as son nom qui martèle ton cerveau à chaque pulsation de ton cœur, comme craché par le sang qui bat dans tes veines, dans une cadence trop rapide.
Hunty.
Hunty.
Hunty.
En une seconde, tout ton monde se referme sur lui. T’oublies qu’il vient de ruiner ton moment de bonheur en solitaire, celui-là est tellement plus important. T’oublies que t’as failli l’étrangler, et t’as jamais été aussi content d’être une merde en extermination de zombies. T’en reviens pas, de la chance que t’as. De la poisse qu’il a. Hunty est là, juste devant toi. Tu pourrais presque le toucher. D’ailleurs t’essaies, tu tends ton bras mais il détale aussitôt, apeuré, comme toi face à un rôdeur. Tu soupires, déçu, pendant qu’il cherche une explication logique à ta présence ici. Toi … toi qui ? T’es pas vraiment sûr qu’il t’ait bien reconnu, parce qu’il n’a pas trop l’air dans son assiette. Et t’as toujours l’espoir que ton apparition suscite chez lui l’euphorie, le soulagement, le bonheur, plutôt que cette panique ancrée au fond d’ses yeux. Le genre de sentiments logiques qu’éprouvent les survivants d’une apocalypse lorsqu’ils retrouvent quelqu’un qu’ils apprécient. Mais tu finis par te rendre à l’évidence : hunty est allergique à ta frimousse -même si l'évidence serait plutôt : hunty ne t'apprécie pas-. T’ignores toujours pourquoi, mais la raison importe peu. Peut-être qu’un jour, tu lui demanderas. En attendant sa réaction te file un nœud au creux de l’estomac. « Non non c’est pas moi, t’es en train d’halluciner. » Tu te hâtes de lui faire savoir, à deux doigts de rabattre la nappe sur ta tronche pour le rassurer. Pour ne pas qu’il puisse vérifier que c’est bien toi là-dessous, et qu’il tombe dans ton piège. « Pas besoin de t’casser en courant. » Tu rajoutes ça presque dans un murmure. Pas comme un reproche, plutôt comme une prière. Parce qu’il s’agit de ça, en vérité. T’as aucune envie que la confirmation de ton identité l’amène à déguerpir. Encore. Toujours. Parce qu’à chaque fois qu’il te quitte ça fait mal. C’est comme une putain de longue aiguille qui perce ton cœur, qui le traverse, qui reste et qui attend les autres. Parce que tu le sais, qu’il y en aura d’autres. Beaucoup d'autres. Alors t’as peur qu’il recommence. Qu’il recommence maintenant. T’entreprends de te relever, au cas où il essaierait encore, pour ne pas lui concéder la moindre avance. Tu fais attention –pour changer- aux morceaux de verre qui jonchent le sol. Tu n’voudrais pas qu’Hunty t’accuses injustement de faire exprès de te blesser chaque fois que tu croises sa route dans l’unique but de te faire dorloter. Même si tu dois bien avouer que l’idée de te planter volontairement un morceau de fenêtre dans la main t’as traversé l’esprit à la seconde où t’as compris que ton rôdeur, c’était lui. T’en serais bien capable, pour qu’il dépose un baiser sur ta blessure. Comme la dernière fois. Juste pour sentir le contact de ses lèvres sur ta peau. Doux. Humide. Chaud. Juste pour qu’il te touche au lieu de te fuir. […] Oh bordel, faut vraiment que tu te trouves une occupation. Un animal de compagnie plus communicatif qu’un rat. Une poupée gonflable. N’importe quoi. Parce que là, ça vire carrément à l’obsession.
Tu t’approches de lui, lentement, comme pour ne pas l’effrayer. Tu te places à une distance courte mais raisonnable, à portée de bras. Sans le toucher. Et tu peux presque le sentir. Lui putain, combien y’avait-il de chances pour que vous vous retrouviez de nouveaux seuls au milieu de cette foutue apocalypse ? […] Sans doute pas mal en fait, étant donné la banderole dans l’ciel qui criait ‘‘venez à Anchorage’’ et le nombre de plus en plus restreints de survivants. Mais il aurait pu crever. Et t’aurais pu crever –plus probablement-. Surtout, il aurait pu décider de tailler la route dans l’autre sens, vers un endroit désert où son chien et lui n’auraient pas eu à se confronter à un tas d’emmerdeurs. Ça, c’est une putain de preuve qu’au fond, Hunty recherche la compagnie des gens. Sinon hein, pourquoi aurait-il suivi le troupeau ? Peut-être même qu’Hunty avait débarqué là dans l’espoir de te retrouver toi. […] Ok c’est pas tellement crédible, mais si t’es prêt à déguster un dîner romantique en solitaire au milieu d’une invasion d’affreux jojos, c’est pas si étonnant que tu sois prêt à croire qu’Hunty ait cherché à te rejoindre. Même inconsciemment, tu trouverais ça satisfaisant. Peut-être qu’il avait été rongé par le remords. Qu’il avait regretté de t’avoir planté près de cet hôpital, seul. De t’avoir encore abandonné. D’avoir nourri ton cœur d’ivresse pour quelques minutes éphémères qui s’étaient égrenées bien trop vite, te laissant un souvenir amer dans l’âme. Qu’il avait pleuré des nuits entières en repensant à ces instants brefs où tu lui avais souri, où ton épaule avait frôlé la sienne, où son cœur avait brûlé sa poitrine, où … Ah non attendez, ça c’est toi. De toute façon tu t’en fous. Hunty pense à toi. Hunty pense à toi quand il est bourré, -c’est déjà mieux que rien-. Hunty est bourré. Hunty est bourré –ouais, t’es un peu lent parfois- ? Merde, c’est donc ça. Tu perçois sans mal les vapeurs d’alcool qui transpirent par les pores de sa peau. Qui accrochent ses vêtements, ses mains, ses lèvres. Qui te font froncer le nez. T’as presque un odorat de clebs, maintenant que ta vue te lâche progressivement. Tu sens des choses étonnantes, parfois effrayantes. Tu n’y avais simplement pas prêté attention, trop occupé à te monter des films à l’eau de rose dans lesquels vous occupiez les rôles principaux. Mais maintenant que tu le regardes bien, y’a de quoi se poser de sérieuses questions. Parce qu’objectivement, là, tout d’suite … « T’as une de ces gueules. » Et toi ta gueule, t’aurais pu la fermer. Mais c’est vrai, Hunty a les cheveux en pagaille, des cernes qui creusent ses yeux, le regard vitreux, absent, presque nauséeux. Pourtant toi, tu n’vois pas tout ça. Tout c’que tu vois c’est son putain d’charme qui te ravage le cerveau. Au fond c’est vrai, qu’est-ce que tu lui trouves ? […] Non, reste concentré. Chez toi, quelqu’un qui picole de bon matin on appelle ça un alcoolique. Hunty est un alcoolique. Manquait plus que ça. T’es effrayé à l’idée que cette ombre se soit étendue, qu’elle ait fini par le grignoter un peu plus. Par s’insinuer plus profondément. Par le remplir jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’elle et rien d’autre. Plus la place pour toi. Merde, t’as vraiment tiré le gros lot. Mais Hunty, même immobilisé dans une chaise roulante à pisser dans des couches, tu le pousserais et tu le changerais avec ton éternel sourire béat d’admiration. Et s’il se tire encore, tu le poursuivras encore. Et s’il arrive à te semer encore, tu le retrouveras encore. T’es là. T’as pas l’intention de crever. Il devrait comprendre qu'il est obligé de te voir, de te sourire, de te sentir, de te parler, de te toucher, de te regarder, de t’aimer. Et tu t’en fous s’il préfère te mentir, te maudire, te pourrir, te haïr, te rejeter, t’insulter, te mépriser. Tant qu’il reste là. Mais t’aimes pas le voir comme ça ce crétin, t’aimes pas ce qu’il devient. Qu’il s’abandonne comme il t’a abandonné toi. Il a pas l’droit merde, il a pas l’droit de se faire ça. PAF. Putain, tu l’as giflé. Tu n’sais pas bien si c’est pour tenter de lui remettre les idées en place, si t’es complètement en train de perdre les pédales avec cette saloperie de fin du monde ou simplement parce qu’il l’a mérité. Maintenant c’est sûr, il va se tirer. Tu n’comprends pas quelle mouche t'a piqué, parce que t’as jamais frappé personne de toute ta vie. A part ta sœur, le jour où tu l’as surprise en train de fumer un pétard. Mais en vérité c’était le bédo que tu visais, t’avais juste complètement raté ton coup. Peut-être bien que quelque part, t’as juste envie de lui faire payer ses abandons à répétition, ses remarques acerbes, ses réactions vexantes. Non c’est impossible, t’as été possédé ou un truc du genre. Ou alors t'as pensé que y'a que ça qui le ferait revenir sur terre, là, avec toi. Qu'il n'y a qu'un truc de fou qui arriverait à l'faire réagir. D’ailleurs t’adoptes un air horrifié, terrorisé, et tu tends tes doigts comme pour réparer ton erreur. Hésitant. Presque tremblant. Sans oser les poser, la crainte de faire une autre connerie suspendant ton bras. « Putain excuse-moi Hunty, j’suis désolé. J’suis désolé, j’voulais pas. » Tu t’excuses comme si t’avais mangé la dernière ration de la Terre à côté d’un enfant. Alors qu’il faut l’avouer, un tas de gens t’auraient sans doute applaudi en lâchant un ‘‘eh ben bordel, c’est pas trop tôt, t’es dev’nu un homme ozzy !’’. T’as envie de te taper la tête contre les murs, de te coller une baffe en retour, de te fixer à sa jambe en pleurnichant comme une gonzesse. Là c'est clair, il va te détester. Il va comprendre que t'es pas qu'amour comme t'essaies de le faire croire, que t'es un putain de monstre, un type pas fréquentable. Et tu flippes tellement de le voir disparaître que tu t’accroches finalement à son cou. Tu te colles, tu serres, tu n’bouges plus. Figé. Le coeur battant la chamade. Tu fermes les yeux. Tu renfiles. « Pourquoi t'as bu ? » Tu lui demandes le front collé contre son épaule. Parce que c'est sans doute ça, le plus important. Même si maintenant il te déteste probablement. Et puis si tu peux subtilement l'embrouiller en passant, tu n'vas pas cracher dessus.  
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Hunter Madden
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyJeu 4 Sep - 22:54

Il aurait aimé que ce soit qu'une illusion. Le résultat d'un cerveau troublé, d'une vision embrumée. La projection d'un souvenir quelconque, replacé dans ces lieux. Il aurait tout donné pour que cette voix ne soit pas réelle. Que ce soit le résultat d'un verre en trop. Seulement ce n'était que se voiler la face ; il était parfaitement conscient que cette scène était véridique. Il n’allait pas tenter le diable, il n’allait pas l'effleurer pour affirmer ses pensées. Hunter se contente de plus bouger, de ne plus respirer, le regard encré. Il inspire profondément, entend ces paroles, refusant toujours de se dire qu'il était là, à proximité, juste à côté. Se barrer lui semblait une bonne idée, et il esquissait déjà un pas de fuite alors qu'Ozzy, lui, en fait un en avant. Y'en avait un bloqué dans le passé, un qui espérait tracer l'avenir. Y'en avait toujours un à l'extrême de l'autre. Hunter ne voulait pas l'accepter, ne voulait pas l'autoriser. Il ne l’imaginait même pas. De longues années à le fuir. A l'éviter. Et il s'introduisait encore dans sa vie, avec sa face d'ange, avec ses jolis mots. Il refusait, totalement. C'était impossible de lui laisser reprendre une partie de son cœur, une partie de son âme. Il représentait trop à ses yeux. Ozzy a toujours eu une place privilégiée qu'Hunter lui reprenait, inlassablement, lui évitant d'entrer dans son crâne, d'hanter ses pensées. Il avait cru s'en débarrasser, la dernière fois. Mais le destin ne semblait pas tout à fait enclin à les laisser se séparer. Hunter aurait aimé avoir, une fois dans sa vie, ce qu'il souhaitait. Être certain, aussi, de ce qu'il voulait. Mais ça lui a jamais été offert, et là encore cette face angélique lui retombait dessus, avec ses grands yeux bleus et ses beaux traits.
Il aurait aimé ne pas voir ce regard assuré. Les rôles s'étaient visiblement inversés. Ce n'était plus lui, le fort, dans l'histoire. Le confiant. Il n'était qu'un maladroit offrant ses faiblesses à la vue des autres. Hunter avait toujours été d'une nature lâche, mais il avait oublié ce que c'était, d'avoir peur. Pourtant, là, il tremblait. Ozzy revenait dans sa vie, doucement. Signait un changement, la naissance des sentiments. Il le laisse s'approcher, se demandant bien où était passé le sauvage d'autrefois. Celui qui se serait tiré après l'avoir insulté. Celui qui aurait nié, empêché tous ses souvenirs de remonter. Il brûlait d'envie de le prendre dans ses bras, de sentir sa peau contre la sienne. Et de s'emparer de cette bouche, de lui voler ce baiser dont il avait rêvé pendant longtemps. Il n’en revenait toujours pas, de son apparition - même s'il aurait préféré crever étranglé que de devoir accepter. Y'avait pas trente-six milles personnes, dans ce monde, qui pouvait le faire changer. Y'en avait sûrement même pas quatre. Mais le premier, c'était sans doute ce gars-là, avec qui il avait partagé une partie de sa vie. Victime d'une bataille dans son esprit, il prête peu attention aux dires d'Ozzy. De toute façon, il savait qu'il avait eu une sale gueule - une tronche de cassé, de brisé, d'animal sauvage et traqué. De rapace, de corbeau. Ça ne l’atteignait pas, ça l'atteignait plus. Mais la volée qu'il se reçoit lui brûle la peau autant qu'elle lui retourne le cerveau. Il ne comprenait pas - Ozzy n'était pas violent, habituellement. Il avait vraiment dû merder pour en arriver là. Pour qu'il lui fasse là. Peut-être qu'il en avait marre, Ozzy, de toute cette douleur qu'il lui provoquait. Il le comprenait. C'était normal. Mais ça réveille son envie de partir, de fuir. Sa main glisse sur sa propre joue, légèrement marquée. La douleur était vite partie. Celle physique, du moins. Intérieurement, c'était le début d'une impression de trahison. Hunter reste muet, hésitant. Indécis. L'excuser. Ça faisait un moment, qu'il n'avait pas pardonné. Il n'avait jamais eu le besoin de le faire, pour Ozzy. Jusqu'à aujourd'hui. Ses bras l'entoure, l'étouffe et le libère. Cette fois il ne le repousse pas, n'esquisse même pas un geste de refus. Il effleure ses épaules de ses mains -  ce contact lui arrache de violents frissons, mais il tente d'y faire abstraction. Il continue cependant, dessinant des formes invisibles sur son dos en l'effleurant de ses doigts. Hunter se demandait si c'était l'alcool qui agissait, ou c'était lui-même, celui qu'il tentait de cacher, de camoufler, depuis un bout de temps. Le Hunter humain, celui qui ressent, celui qui est vivant. Pourquoi t'as bu ? Une vague de tristesse commence à l'inonder, à le noyer. Il retient ses larmes, empêche sa voix de se briser.
« Parce que je pense trop. »
Il marque une pause, faisant maintenant danser ses doigts sur la nuque d'Ozzy. Puis ce fut le déclic. Il le repousse violemment, s'éloigne de deux pas. Furieux, haineux.
« Qu'est-ce que tu fous là ! C'est quand que tu disparais ? Que tu me laisses ? Putain ! J'ai pas besoin de toi ! »
Oh si. Il le voulait, dans sa vie. Il le souhaitait terriblement, mais ne daignait pas se l'avouer. Il s'empare de sa machette, pointe la lame sous le cou de son ancien compagnon. Hunter reprend, plus calmement, d'un ton affirmé.
« Casse-toi. Et laisse-moi crever, enfoiré. »
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptySam 6 Sep - 17:03

A quoi tu penses ? C’était ça, ta vraie question. Celle à laquelle t’aurais voulu qu’il réponde, parce que tu tâtonnes dans le noir. Savoir ce qui se trame dans sa tête. Ce qui le hante, ce qui l’inquiète, ce qui le tourmente. L’alcool lui a servi à faire taire des voix qu’il n’aime pas, et tu crèves d’envie de les entendre toi aussi. Pour mieux le comprendre. T’aimerais bien qu’il se confie, qu’il lâche tout c’qui lui serre le cœur pour que tu puisses le rassurer. Tu n’sais pas comment t’y prendre pour l’aider, parce que tu ne sais rien. Plus rien. Pourtant le brun, tu l’avais connu par cœur. Tellement que t’aurais pu anticiper ses moindres réactions. Mais il avait fait un truc que t’aurais jamais pu prédire, et depuis il n’avait pas cessé de continuer. Hunty n’est plus que contradictions. Il se radoucit avant de de hurler. Il sourit avant de te menacer. Il te fait espérer avant de te blesser. C’est comme si tu devais réapprendre à le découvrir, décrypter son fonctionnement. Et pourtant tu t’fais encore avoir, à chaque fois. A chaque fois tu crois que les instants pendant lesquels tu retrouves le vieux Hunty vont durer. Comme celui-là. Quand il laisse courir ses doigts sur tes épaules et dans ton dos, faisant naître une bouffée de fièvre. Quand il accepte ton étreinte, qu’il la partage sans chercher à t'échapper. Tu t’imagines alors qu’il a pardonné ton geste malheureux et que maintenant qu’il te tient entre ses bras, il réalise qu’il est heureux. Comme toi, toi qui t’accroches plus fort. Toi qui plantes le nez dans ses vêtements pour retrouver son odeur. Toi qui te consumes à son contact. C’est tout ce dont t’as besoin au milieu de ce putain d’enfer. Lui. Juste lui. Mais une fois de plus il brise ton joli rêve, les morceaux de puzzle reconstitués. Une autre aiguille qui se plante, cruelle. T’es projeté vers l’arrière et tu t’écartes à contre coeur. Tu tressailles au son de sa voix, forte. Tu tressailles à ses mots, venin craché pour t’affaiblir. T’adoptes un air coupable, un air contrit. Tu baisses la tête, parce que tu penses le mériter. A cause de ta gifle, sortie de nulle part. Mais tu la relèves rapidement quand l’acier rouillé glisse sur ta peau. Il pointe la lame à la naissance de ton cou, et instinctivement, tes doigts viennent légèrement tirer le col de ta chemise pour s’assurer qu’il dissimule toujours tes brûlures. Sa machette est un élément que tu intègres seulement après cette vérification, qui fait grimper ton rythme cardiaque sans t’affoler outre mesure. Même s’il semble plus déterminé que la première fois, l’histoire a déjà prouvé que t’es plus dangereux qu’Hunty pour ta santé. « Mais moi, j’ai besoin d’toi. » Tu lâches, avec simplicité. Comme une évidence. C’est égoïste et tu l’sais, mais tu t’en fous. T’aimes même croire que lui aussi a besoin de toi malgré ce qu’il affirme à haute voix. Surtout maintenant. Maintenant qu’il est prêt à crever. Peut-être qu’il te remerciera un jour, de pas l’avoir laissé l’accepter. Tu poses doucement tes doigts sur les siens, ceux qui serrent l’arme avec obstination. « J’te laisserai pas crever. Tu vas pas crever. J’vais pas crever. On va pas crever. » Tu lui épargnes la fin de la conjugaison du verbe ‘crever’, mais t’insistes bien, histoire qu’il en soit aussi convaincu que toi. On t’avait appris que les mots pouvaient avoir une puissance insoupçonnée. Qu’à force de répéter quelque chose, parfois, ça se produisait vraiment. Faut toujours faire attention à c’qu’on demande à Dieu, mais qu’Hunty ne crève pas, t’es certain de ne jamais le regretter. Puis t’aimerais bien qu’il le fasse sourire aussi, juste une fois. Parce que quand il sourit, il est vraiment beau.
Crever. Mais pourquoi vouloir crever ? C’est vrai, la situation n’est pas idéale. Y’a la faim, y’a la peur, y’a le sang, y’a eux. Mais c’est dans cet enfer que t’as compris, toi, à quel point t’as envie de vivre. Tu t’étais jamais vraiment posé la question avant. T’avais jamais vu personne mourir. T’avais encore tes parents, ta sœur, tes grands-parents et putain, même une arrière-grand-mère qui refusait de clamser. Un enterrement, t’avais aucune idée de c’que c’était. Jamais t’avais été confronté à la mort. Jamais tu t’étais demandé si t’allais claquer lentement de maladie, brutalement heurté par un bus ou calmement dans ton sommeil. Maintenant t’imagines une disparition soudaine. Une mort idiote. Une mort dommage. Une mort inévitable. Une mort douloureuse. Un truc que t’auras provoqué tout seul. Parce que t’auras emmerdé la mauvaise personne. Parce que t’auras été maladroit. Mais tu n’veux pas qu’on te laisse crever, bordel, ça non. Tu veux qu’on te secoue, qu’on pleure, qu’on hurle, qu’on te supplie d’ouvrir les yeux. Tu veux qu’on essaie de te sauver. Entre nous, t’as jamais vraiment cru que t’allais vivre tranquillement dans les nuages à la droite de Dieu pour l’éternité. T’es naïf, t’en as conscience, mais tu t’imagines pas qu’il va s’emmerder à tous vous garder aussi longtemps avec lui. Il vous accorde déjà quelques années pour respirer, pour rire, pour pleurer, pour aimer, c’est déjà beaucoup. C’est cette horloge, cette aiguille qui tourne sans s’arrêter, ce sablier qui vous condamne, qui donne toute sa beauté à la vie. T’aimerais bien lui dire tout ça, lui expliquer. Mais tu n'sais pas par où commencer. C’est comme si Hunty l’avait oublié, qu’il s’était résigné. Et tu n’comprends pas pourquoi. Peut-être qu’il veut s’en aller maintenant, parce qu’il est fatigué de voir les autres partir avant lui. Qu’il ne supporte plus. Peut-être qu’il a peur, lui aussi. Ou peut-être que … […] Oh putain ça y est, t’as compris. Là t’ouvres tes billes comme des soucoupes, ta bouche s’entrouvre légèrement, tu lâches ses doigts et t’inspires comme si tes poumons s’étaient vidés d’un coup. Peut-être qu’Hunty est VRAIMENT en train de crever. C’est clair qu’il l’est, à l’intérieur. Mais toi tu t’attaches au sens premier de ses mots. ‘‘Laisse-moi crever’’. Il veut que tu te casses, parce qu’il sait que y’a une chance sur deux pour que tu te prennes pour Juliette, à te planter sa machette dans l’cœur au-dessus de son cadavre. Et que ça il ne le veut pas. Même si tu louperais probablement ton suicide et que t’agoniserais pendant des heures avant qu’un type avec des ailes te sauve les miches. « Attends tu … tu t’es fait mordre ? » Tu lâches finalement, la crainte au fond d’la gorge. Non, non, impossible. IMPOSSIBLE. Mais faut avouer que ça expliquerait beaucoup d’choses. L’alcool dans ses veines. Et surtout son teint pâle et maladif. Hunter est en train de crever. On t’a dit que chez certaines personnes c’était loin d’être immédiat, qu’il fallait du temps avant que le virus fasse son effet. Peut-être qu’Hunty en fait partie, et que bientôt, tu vas l’voir se zombifier sous tes yeux. « Faut ... faut ... » Bordel, tu vas gerber. Ou alors tu vas chialer, t’es pas trop sûr. T'as une lueur affolée qui danse dans tes yeux et t'as jamais été aussi frustré de n'pas pouvoir toucher quelqu'un. « Vire-moi ce putain de couteau géant ! » Ok, tu paniques juste un peu. Mais s'il est en train de clamser franchement, t'as bien le droit de l'enlacer jusqu'à ce qu'il meurt.
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyLun 8 Sep - 14:59

Il resserre son étreinte sur le manche de l’arme, exerçant une légère pression sur le cou d’Ozzy. Il aurait aimé appuyer un peu plus, traverser sa peau. Pour que tout se termine, pour que tout prenne fin. Il sentait son sang battre dans ses tempes aussi fort que son coeur dans sa poitrine. Il serre encore un peu plus. Terminer le problème. L’achever. Sa main tremble - quoiqu’il en pense, il s’en savait incapable. Hunter n’était pas un meurtrier dans l’âme - sauf que chaque seconde passée avec Ozzy semblait remettre le fait en question. Son arme s’éloigne de quelques centimètres de lui tandis que sa voix vint à nouveau hanter son crâne. C’était aussi douloureux que les migraines, que cet alcool qui le ravageait. Il ferme les yeux, fort, comme pour se convaincre que ce n’était qu’un sale rêve, ralentissant sa respiration qui s’était affolée. Mais moi, j’ai besoin de toi. Ses paupières se rouvrent brusquement, offrant à Ozzy des prunelles animées par la haine. Les mots se bousculent dans sa tête, s’arrêtant à la frontière de ses lèvres. Puis il pose ses doigts sur les siens, provoquant un nouveau électrochoc qui lui fait louper un battement. Il se sentait doucement revivre, il se sentait souffrir. J’te laisserai pas crever. Tu vas pas crever. J’vais pas crever. On va pas crever. Hunter aurait aimé lui hurler qu’il avait besoin de lui, aussi, que fallait pas écouter ce qu’il disait, que c’était faux - qu’il reviendrait, que fallait lui laisser du temps. Qu’on fait pas son come-back aussi facilement, qu’un coeur, ça se réanime pas aussi simplement. Sauf qu’il laisse le silence, comme une solution au problème. Comme pour exprimer ce qui lui était impossible de dire à haute-voix. Et puis, il lui dit qu’il va pas crever. Qu’il va pas le laisser. Il aime pas ça, se sentir important. Les oiseaux comme lui, c’était pas censé l’être. Il avait tenté, pourtant. Mais Ozzy semblait vraiment pas accepter de l’oublier. De le laisser partir. On. Ça le mettait mal-à-l’aise. C’était comme ensemble. Des termes qu’il avait toujours rêvé de bannir de son dictionnaire. Il méritait personne, Oz encore moins. C’était une personne trop belle pour lui, c’était quelqu’un de trop bien. Sa présence était comme une provocation, comme s’il jouait volontairement avec le feu. Hunter pouvait pas le laisser faire, pouvait pas le laisser revenir dans sa vie une nouvelle fois. Mais il ne pouvait pas non plus l’empêcher définitivement, comme il le souhaitait. Il commençait à plier, à se laisser vaincre par son obstination. Pourtant, il était certain que la partie était perdue d’avance. Il était né avec quelques pions en moins sur sa partie d’échec - l’effectif s’étant réduit au fur et à mesure de son avancée dans la vie. Mais il y’en avait un qui était là, toujours, qui refusait de s’en aller. Un de ceux qui le maintenait en vie, certainement. Celui qu’il aurait souhaité voir s’échapper, pour qu'il tombe. Pour que ce soit échec et mat. Il ne voulait pas jouer plus, pourtant. Il ne voulait plus continuer.
Il sort de ses pensées, rappelé à la réalité par l’inquiétude d’Ozzy. Hunt fronce les sourcils, avant de fendre l’air de sa main, niant les faits d’un geste. Non, j'suis intact, parce que j'veux pas te laisser, moi non plus. Mais ça sort pas, ça veut pas. Ça reste dans sa gorge, ça alourdit son âme, ça fout des épines dans son coeur. Rien que la vision de ces traits déformés par la crainte serrait son palpitant. Encore une preuve qu’Oz tenait à lui. Il conserve la pointe de son arme contre sa peau. Non, il va pas le laisser revenir. Il devrait pas. Pourtant, sa machette se baisse doucement, et il se rapproche de lui, le poussant pour finir par le plaquer violemment contre le mur. Comme la dernière fois, à l’hôpital. Il espérait que cette douleur l’électrise autant que ce que sa présence lui infligeait. Ses mains l’encadrent, lui bloque la sortie. Il ignore le tintement que provoque le heurt de sa lame contre le mur. Il sent juste la haine, il sent cette colère courir dans son sang. Son visage se rapproche du sien, se perdant dans ce bleu, se noyant dans ses yeux. Le Corbeau penche légèrement la tête sur le côté, le fixe intensément, sérieusement. Comme si la future réponse d’Ozzy lui était vitale. Comme s’il en avait besoin. Au fond, c’était ça. Il en avait foutrement besoin. Tout simplement parce qu’il ne comprenait pas, que la raison lui échappait. Hunter avait toujours fait en sorte pour qu’Ozzy l’abandonne mais il se raccrochait éternellement. Pourtant, son existence serait plus aisée sans lui. C’était écrit, il le savait.
« Pourquoi tu veux jamais me laisser partir, hein ? »
Pourquoi tu me hantes ? Pourquoi tu veux pas me laisser crever, qu'est-ce que tu fous dans ma vie ? Tu serais bien mieux sans moi à quoi bon t'obstiner (...)
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptyMer 10 Sep - 13:59

Boum boum. C’est ton cœur qui s’apaise quand il balaie tes craintes d’un geste de la main qui fend l’air. Ce sont tes paupières qui se ferment une seconde de trop, un soupir qui s’échappe de tes lèvres. Bordel, s’il avait été mordu … S’il avait été mordu tu serais tombé sur les genoux, désemparé. T’aurais hurlé à Dieu que tu lui ferais jamais plus confiance, ce salaud. T’aurais attrapé la taille d’Hunty et tu l’aurais noyé sous tes larmes. Tu l’aurais peut-être embrassé d’abord. Sûrement. C’est toujours comme ça que ça s’passe dans ce genre de drames, et tu n’veux pas rompre des millénaires de coutumes bien ancrées. Non, ç’aurait été dommage. Boum boum. C’est ton cœur qui s’agite quand il te repousse contre le béton, qui encaisse une nouvelle déception. C’est ta mâchoire qui se serre, les muscles de ton dos qui se contractent. Il s’approche. Trop près. Et tu te dis que tu dois vraiment avoir une sale gueule toi aussi, avec la trace de ton coquard qui s’estompe à peine. T’as presque envie de tourner la tête, pour ne pas qu’il le voie, comme s’il avait pu l’ignorer jusqu’à maintenant, quand il était plus loin. Tu te demandes pourquoi il te barre le chemin, comme s’il était possible que t’aies subitement envie de le fuir. Juste parce qu’il te fait mal. Il croit au père Noël Hunty … C’est le monde à l’envers. Et encore une fois, son geste contredit ses paroles. Il y a ce paradoxe de votre promiscuité physique, et de cette distance sentimentale qu’il essaie de préserver. Que toi t’essaies d’anéantir. De piétiner. Plus tu t’approches et plus il s’éloigne. Plus il s’éloigne et plus tu t’approches. Un putain de cercle vicieux. Mais t’abandonneras pas le premier. Il finira bien par rompre, un jour. Il n’aura plus nulle part où s’échapper. « Je l’ai fait une fois, et je l’ai trop regretté. » Tu l’avais fait plus d’une fois à vrai dire. Tu l’avais fait chaque fois que tu l’avais aperçu dans les rues de kenaï, chaque fois que t’avais détourné le regard, chaque fois que tu t’étais tiré volontairement. T’avais rêvé cent fois d’oser faire le premier pas, et cent fois tu t’étais débiné. Tu l’avais laissé partir, comme il l’avait voulu. Tu l’avais laissé partir, parce qu’au fond c’était plus facile pour toi aussi. Tu pouvais dire que c’était de sa faute. Que t’étais la victime. Et que t’avais rien pu faire. « On m’donne une autre chance, je refais pas la même connerie. » Pas cette fois, pas comme d’habitude. La connerie tu l’avais répétée pendant des années. Mais c’est l’apocalypse, là-dehors les gens crèvent par centaines. Tu n’peux plus te contenter de le regarder lentement sombrer, en essayant de te convaincre qu’il est mieux sans toi. Y’a qu’à bien le regarder pour comprendre que c’est qu’une excuse bidon, une énorme connerie. Hunty n’est pas mieux sans toi. Il ne l’est peut-être pas plus avec toi, mais ça vaut au moins la peine d’essayer. « Puis regarde c’que tu deviens, quand tu pars. » Oui en gros, tu le traites de déchet. M’enfin le brun, il a clairement la tête d’un dépressif qui s’noie dans l’alcool pour éponger sa douleur. Tu te demandes depuis combien de temps il est comme ça. S’il l’était aussi, avant l’épidémie. Si le processus était déjà entamé et que t’aurais pu agir bien plus tôt. Parce que maintenant, c’est peut-être trop tard pour le convertir avec ta poudre de fée, tes jolis sourires et tes étreintes trop nombreuses. Il est devenu autre chose. Quelque chose de triste, de malheureux, de glacial, quelque chose de bien plus sauvage qu’avant. Boum boum. C’est ton cœur qui saigne, qui comprend que tu l’as peut-être perdu pour de bon. C’est ton regard qui cherche le sien, qui l’oblige à se lier. « T’en as pas marre de fuir ? Ça doit être fatiguant, et ça t’rend visiblement pas plus heureux. Tu pourrais arrêter. » Et toi, pourquoi tu me laisses pas rester, hein ? C’est ça, que tu veux dire. Le juste retour de sa question. Une interrogation plus légitime que la sienne, sans doute. Tes raisons à toi sont évidentes : quand on refuse de laisser quelqu’un partir c’est parce qu’on tient à lui. Trop, sans doute. Beaucoup trop. Pas le genre de trucs qu’on peut contrôler, malheureusement. Le seul point d’ombre sur ton joli petit tableau multicolore, que t’as envie de remplir au feutre rose. Mais cette question tu ne la poses pas, parce qu’au fond t’as peur de la réponse. Boum boum. C’est ton cœur qui frissonne, qui craint d’être rejeté. Ce sont tes doigts qui passent sous son bras et qui viennent doucement l'effleurer, comme pour l'apprivoiser. Tu flippes qu’il te dise que t’es un mec banal, pas intéressant, qu’il a fait la charité en te serrant dans ses bras et que c’est ça que lui ‘a trop regretté’. Mais t’aimerais être tout à fait autre chose. T’aimerais être celui qui l’empêche d’aller plus loin. Qui lui montre que ça peut être différent. Qu’il est pas obligé de continuer tout seul. Que tout seul c’est dur, c’est triste, ça n’a pas de sens. Qu’il peut arrêter, juste avec toi. Boum boum. C’est ton cœur qui espère, qui bat à l’unisson avec ta candeur. C’est ton incisive qui se referme sur ta lèvre, qui la mâchouille. Oui. Oui. Dis oui. O-U-I, bordel c’est pas si compliqué. Mais il ne dit rien, ce con. Pas assez vite. Et t’as pas envie de le laisser hésiter. T’as envie que ce soit une évidence. « De quoi t’as peur hein ? De tomber amoureux, que j’crève, que tu t’en remettes pas. Avoue. » […] Va te pendre. Ouais, t’aurais mieux fait de le laisser hésiter. Aussi tu t’mets à rire, quand même, pour lui faire comprendre que tu déconnes. Parce que soyons honnêtes, t’as beau espérer autant que tu veux, ça n’reste pas très réaliste. Ça, c’est le joli film en couleurs que t’as imaginé, toi. Le nouveau scénario Disney. L’histoire d’Alice, qui parvient à réchauffer le cœur emprisonné de glace de son bûcheron. Bien sûr tu préférerais un autre dénouement, les tragédies grecques sont bien trop violentes pour toi. Même si elles sont belles, t’as pas particulièrement envie de crever, à la fin. Mais Ozzy, la réalité, c’est pas un dessin animé. C’est plutôt l’inverse qui risque de se produire –pour la première partie, tout du moins-. Seulement tu sais qu’Hunty parfois, il faut juste un peu le provoquer. Que si tu sous-entends qu’il est un lâche, il restera peut-être. Juste pour te prouver que t’as tort alors qu’au fond il sait que t’as raison. Que si tu lui dis ‘‘je sais que tu tiens à moi connard’’, il va te planter sa machette dans le bras avant de se tailler en grognant. Mais que si tu lui dis ‘‘t’as peur de t’attacher à moi si tu restes’’, il va l’faire pour mieux t’abandonner après avec un rictus moqueur. Et il aura l’impression d’avoir décidé. Bon c’est sûr là encore t’as une fin qui ne te plaît pas particulièrement, mais ça t’y pensera après. Si ça marche. Boum boum. C'est ton coeur qui accélère, qui devient bruyant. C'est ton corps qui se rapproche de celui du brun, ta main qui se serre autour de son bras, c'est ton sourire qui se dessine. « J’te laisserai pas faire, t’inquiète. » Tomber amoureux, tu veux dire. Tu rajoutes une petite couche, comme si ta surveillance était nécessaire. Présomptueux. C’est plutôt toi que tu n’devrais pas laisser faire, si t’avais un peu d’jugeote.
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MessageSujet: Re: ne pas jouer les héros ━ huntozzy.   ne pas jouer les héros ━ huntozzy. EmptySam 13 Sep - 21:01

Il a trop regretté. Hunter s’empêche d’en rire. Alors comment ça, il arrivait à manquer ? Alors comme ça, il pouvait être important pour quelqu’un ? C’était sûrement qu’une illusion, une tromperie du coeur. Il ne peut pas être précieux pour quiconque. Il n’avait pas le droit. C’était certain qu’Ozzy riait, qu’Ozzy se moquait de lui. Qu’il mentait, juste pour l’avoir à ses côtés. Comme si c’était une fierté, de l’apprivoiser. Pourtant, une chose lui soufflait qu’il ne disait que la vérité, que ses phrases sortaient naturellement, que ses yeux brillaient pour lui. Il aurait aimé que l’alcool agisse à nouveau, comme il sait bien le faire ; qu’il lui dise que c’était qu’une partie d’un rêve, que l’autre allait arriver, qu’il allait se réveiller. Mais l’espoir s’estompait, y’avait pas de fin, y’avait que ce moment qui s’éternisait. Ça serrait son coeur, de se dire qu’Ozzy tenait à lui. Il était définitivement trop bien, pour s’accrocher à la bête qu’il est. Il aurait aimé le lui hurler encore une fois, une dernière fois, mais ça plantait une nouvelle épine, ça arrachait une nouvelle couleur à sa vie déjà grisonnante. Il sait que cette teinte là, il y tient, qu’il peut pas la gommer, qu’il lui est impossible de la supprimer. C’est un arc-en-ciel, Ozzy, il se doit de le conserver, pour eux deux. C’est vital, il le sent, il le sait, mais il veut se le cacher, il veut camoufler cet éclat, pour qu’il se taise, qu’il se casse, qu’il fuit à son tour, comme le fait Hunter. Il la veut, cette couleur, il la souhaite tellement que ça l’inquiète. Il ne devrait pas demander d’avoir Ozzy près de lui, c’était égoïste, c’était destructeur pour sa petite Alice. Elle se doit de rester dans son monde rosé, comme lui se doit de vivre dans son univers noirci par les ombres.
Regarde c’que tu deviens, un faible sourire triste se dessine sur ses lèvres. Ouais, regarde ce que tu deviens. Un incapable, un animal farouche retranché dans une solitude morbide. Un sauvage décidé à le rester. Un être impossible à vivre, impossible à en mourir. Un paradoxe vivant, un puzzle avec des pièces perdues. Qui refuse pourtant cette pièce là, qui nie son existence, son importance dans ta vie. Ozzy, qui en détient une, principale, dans la reconstitution de ton casse-tête. Tu deviens rien, parce que t’as jamais voulu être quelqu’un.
Il se tait, il écoute, il savoure cette voix qu’il appréciait tant, cette douce mélodie qui l’avait apaisé, autrefois, quand il n’était pas aussi différent. Maintenant, ça lui donnait envie de crier tout ce qu’il avait sur le coeur, d’arrêter ce jeu, de stopper ce qui leur faisait mal à tous les deux. En effet, il en avait marre de fuir, il s’était trop cassé, il avait trop espéré. Il était las de ce combat. Hunter voulait le déclarer vainqueur, céder à ses demandes. C’était deux caprices, et fallait bien que quelqu’un agite le drapeau blanc.
Un rictus assombri un peu plus son visage. De tomber amoureux. Que j’crève. Il savait taper juste, Ozzy - il savait comment Hunter fonctionnait. Il s’en souvenait. C’était un des seuls à connaître comment il marchait. Comme si y’avait un mode d’emploi. Il tremble quand il se rapproche, sentant son souffle chaud se heurter au sien, sentant sa main serrer son bras. Hunter rit, un petit rire de cinglé, un petit rire de désespéré.
« J’te crois pas. »
Il pose ses mains sur le visage d’Ozzy, encadrant ses joues. Il se rapproche à son tour, se colle quasiment à lui. Nouveau sourire triste.
« Ça te manque, le avant. Le temps des sentiments. »
Y’avait bien ses lèvres qui l’appelait, mais il se retenait. Attendant qu’il affirme ses dires, qu’il lui autorise.
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