dylan,brontë
so you better run
CREDITS @ JIMDARLINGVEVO/TUMBLR
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NOM › Brontë, de sa mère. Après le divorce, elle décida de garder uniquement ce nom de famille, histoire que les choses soient claires entre elle et son père. Elle ne lui a plus adressé la parole depuis sa remise de diplôme. PRÉNOM › Dylan. DATE ET LIEU DE NAISSANCE › Un premier mai, à Chicago. AGE › Vingt-et-un ans. SITUATION › Vole en solo. ORIENTATION SEXUELLE › Fluide. ANCIEN MÉTIER › Fugueuse professionnelle. A force de s'échapper du pensionnat dans lequel son père l'avait abandonnée lors de ses années lycée, c'en est devenu une spécialité. Un talent non-négligeable par les temps, et les rôdeurs, qui courent. CAPACITÉS › ultime discrétion, maniement correct d'un couteau de chasse (offert par son père pour son quinzième anniversaire) et d'un marteau, bon cardio (fruit de l'option course au collège), connaissances basiques de survie (remerciements à Max Brooks), quelques notions d'auto-défense ("Une jeune fille qui rentre seule à deux heures du matin n'est jamais trop prudente, surtout dans les rues de Chicago!" — Julia Brontë). CARACTÈRE › créative - bornée - loyale - caustique - prudente - impulsive - passionnée - nonchalante - lucide - méfiante GROUPE › les solitaires. ORIGINAIRE DE › Chicago. Quelques mois plus tôt, Dylan avait prévu un voyage de tout le pays en compagnie d'Astrid, son "ex-"meilleure amie. L'Alaska n'était qu'une étape, du moins jusqu'à ce que l'apocalypse frappe et éteigne cette dernière lueur d'espoir. AVATAR › Taissa (putain de) Farmiga.

Comment était votre vie avant ? C'était pas le paradis sur terre, croyez moi, mais c'était pas dégueulasse non plus. La fac, la glande, les après-midis chez Astrid... une vie d'étudiante lambda. Je vivais encore chez ma mère lorsqu'on a décidé de partir en voyage à la fin du semestre. On a pris la bagnole d'Astrid et on est parties, sans rien dire. Sans plan précis non plus. On s'disait que ça pourrait être marrant, de ne pas suivre la route indiquée pour une fois. Quel est votre état d'esprit aujourd'hui ? Honnêtement, je sais pas ce que je fous encore en vie. La perdre... c'était comme si on m'avait arraché une partie de moi avec des vieux outils rouillés. J'ai juste été trop lâche pour en finir et assez débrouillarde pour ne pas me faire bouffer. Ou juste chanceuse, peut-être. Pour être franche, il n'y a personne d'autre sur cette terre en cet instant précis que je ne déteste plus que moi-même. Ironique, pas vrai? Combien de proches avez-vous perdu ? Comment le vivez-vous ? Je ne sais même pas si ma mère est encore vivante, je m'en rends compte maintenant. Si ça se trouve, son cadavre rôde aussi dans les rues de Chicago, si on ne lui a pas déjà donné le coup de grâce. Astrid est morte il y a quelques semaines alors qu'on pensait enfin avoir trouvé un "chez-nous", notre forteresse. Pour ce qui est de mon père... ça faisait déjà longtemps qu'on ne se parlait plus quand le monde est parti en vrille. Je ne sais pas où, ni dans quel état il est. Et c'est bien le cadet de mes soucis. Pourquoi n'êtes vous pas dans un camp ? Pour la simple et bonne raison qu'un camp, c'est un nid à emmerdes. Le monde que l'on connaissait est mort. Envolé. Il n'y a plus que la loi du plus fort qui prime dans la plupart des cas. Un camp, c'est un groupe, en général plutôt important. Trop de choses qui pourraient dégénérer, il suffirait qu'un zombie cause la panique et... fin de l'histoire. Et je refuse de me condamner à revivre la même chose encore et encore quand la mort m'attend au croisement de toute façon. J'économise mes souffrances autant que ma nourriture, mon eau, et l'air que je respire. Pensez-vous survivre encore longtemps dans un tel chaos ? Je n'ai pas vraiment de statistiques là-dessus. Je pensais mes chances de survie quasiment nulles et pourtant, je suis encore là. Tant que je résiste, tant que je ne me tire pas une balle dans la tête ou ne demande pas à quelqu'un de m'achever, je survivrai autant de temps qu'il m'est possible. Plus par instinct que par désir, parfois. J'veux dire, qui sait si ce merdier prendra fin un jour? Combien de marcheurs avez-vous tué ? Cinq, six. Combien de personnes avez-vous tué ? Une seule. Pourquoi ? Question de simple survie.


show me what i'm looking for
Mais qu'est-ce qu'elle fout? En cette froide nuit d'hiver et terrée sous sa couette, Dylan, seize ans au compteur, feigne le sommeil. La surveillante de couloir ne devrait plus tarder à présent. Ensuite, par la fenêtre, elle fuira sa chambre pour la liberté excitante de la nuit. Loin du pensionnat. Loin de ses règles idiotes, de son atmosphère étouffante. Loin de tout. Dans ses égarements nocturnes, Dylan ne sera pas seule. Astrid sera à ses côtés, sa main glissée dans la sienne alors que, dans l'obscurité, leurs ombres se confondront. Elles seront ensemble, enfin. C'est pourquoi, le ventre nouée par une furieuse impatience, elle n'en peut plus d'attendre. Le temps lui parait s'étirer indéfiniment, chaque seconde se figeant dans une douloureuse illusion d'éternité avant de laisser sa place à la suivante. Puis le grincement familier de sa porte crève enfin le silence et, le coeur battant, Dylan retient son souffle. De nouveau, la même impression d’éternité s’ancre dans les quelques secondes qui marquent le passage de la surveillante. Un second grincement, et elle referme la porte. Ce n'est qu'une fois le bruit des pas de la vielle chouette estompé que Dylan s'autorise un soupir et un sourire. C'est parti.

( ... )

Une autre journée de cours harassante touche à sa fin et, d'un pas assuré, Dylan rentre chez elle, avançant sûrement à travers la foule des rues de Chicago. La tête haute, elle contemple ce monde qui, tout autour d'elle, lui paraît être à sa merci. Pour la première fois de son existence, Dylan se sent forte. Invincible. Pour la première fois, elle a le contrôle sur sa propre vie. C'est elle qui est aux commandes. Et demain, elle laissera tout derrière elle. Sa mère dévorée par le travail, l'ennui de l'université, l'hypocrisie de ce qu'on appelle communément l'âge adulte. Elle s'en ira pour de bon avec Astrid et, ensembles, elles découvriront le monde à leur manière. Le départ, prévu pour l'aurore prochaine, signera la fin de ce mauvais rêve. La bien pensance dirait que c'est une méchante connerie et rien n'exclut une telle possibilité. Mais son choix est déjà fait. Leur choix est déjà fait. Et elles ne reculeront devant rien. Sur la table de chevet de sa mère, elle aura laissé une lettre. Un brouillon, un fouillis d'explications, de raisons, de réconfort. Maman, tout ira bien. Ne t'en fais pas. Je reviendrai. Elle lui manquera, c'est certain. Seulement, tous les oiseaux doivent bien, un jour, finir par quitter le nid. Et Dylan a déjà trouvé sa place aux côtés d'Astrid, dans une veille Volvo familiale dans laquelle étaient passées la moitié de leurs économies, sur l'asphalte capricieux du pays. Le reste, elles s'en inquiéteront plus tard. Pour l'heure, il est temps de changer de décor.

( ... )

La nuit est tombée et, le corps recroquevillé sur le siège arrière de sa Volvo, Dylan tente vainement de se laisser aller à sa lourde fatigue. Cela fait des jours maintenant qu'elle n'a pas fermé l'oeil, des jours qu'elle ne parvient plus à dormir. Car, chaque fois que ses paupières ont le malheur de se clore, la même image insoutenable revient la hanter. Astrid. Le visage à moitié dévoré. Le sang, la puanteur. La mort qui, peu à peu, se rapproche de toute part. Elle était déjà inconsciente quand Dylan lui porta le coup de grâce — un coup de couteau, propre et net, porté sur le haut de son crâne. Comment s'en est-elle sortie? Elle-même n'en sait rien. Une dose salvatrice d'adrénaline, probablement. Au bon moment, au bon endroit. Alors que le monde semblait toucher à sa fin, que plus rien ne pouvait avoir d'importance... elle s'en est tirée sans même une égratignure. Elle n'a jamais cru aux miracles, et sa survie n'en est pas un. C'est une malédiction. De vivre avec le poids du passé, de survivre seule et sans Astrid à ses côtés n'est qu'absurdité. Et pourtant, elle respire encore. Dans ce chaos sans raison, dans la vieille Volvo poussiéreuse, le silence est à présent maître. Personne, vivant ou mort, ne remarquera sa présence et ce ne sera que deux jours plus tard qu'elle s'extirpera enfin de sa léthargie — prête à faire face, transformée à jamais, à ce que ce monstrueux foutoir lui réserve. Après la perte de son âme soeur, de leur forteresse où, pendant près de quatre mois, elles ont vécu dans l'illusion qu'elles pourraient y vivre tranquillement. Finir leurs jours ici. Il n'aura suffit que d'une seconde d'inattention pour que tout parte en fumée, la renvoyant, seule et désespérée, sur les routes inconnues de l'Alaska. Là où un autre voyage l'attend encore.

PSEUDO › skunk. PRÉNOM › charlie, yo. PAYS › des enfants perdus. AGE › vingt piges. OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM › via Bazzart. VOTRE AVIS DESSUS › il est MEGAKOUL. ça promet, en tout cas. VOULEZ-VOUS RÉSERVER VOTRE AVATAR› bah ouais, Moray. LE MOT DE LA FIN › YEAH, SCIENCE. VOTRE PERSONNAGE › de nature 'sauvage', dylan est une louve solitaire et l'a toujours plus ou moins été. perdre astrid, la seule personne à qui elle avait livré son coeur, a achevé de construire cette muraille entre elle et les autres. elle ne fait confiance à personne d'autre qu'elle-même, et se montre plutôt agressive et froide aux premiers abords. elle privilégie les relations physiques, ne lie aucun lien avec personne. néanmoins, elle n'est pas imperméable aux sentiments — ces derniers sont seulement enterrés sous plusieurs couches de méfiance. seulement le temps, les circonstances, les actions des autres et son consentement pourront venir à bout de cette armure. elle coopérera au besoin; aider d'autres survivants qui lui arrive de croiser ne la dérange pas, mais ça s'arrêtera là. NB: si je reste évasive sur son histoire, c'est parce qu'elle même le sera lorsqu'elle interagira avec votre personnage. donc n'hésitez pas à me mp pour plus de précisions.

YO, tout le monde!
Merci, tout d'abord, z'êtes mignons. Ensuite, XII, j'avais remarqué ce problème et j'espérais que ce soit un bug et non mon ordinateur qui déconnait, me voilà rassurée. :D
Odistole, ça me fait plaisir de savoir que le choix du prénom plaît. J'aime bien les prénoms à la fois simples et particuliers, et je trouvais que Dylan, ça sonnerait bien.
Et pour ce qui est du choix d'avatar, Emilie & Bismuth, je vous retourne le compliment.