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 their tears are filling up their glasses (max)

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Niels Nogues
Niels Nogues
✤ en ville depuis le : 28/03/2015
✤ post-envoyés : 46
✤ pseudo/prénom : crooner curves.
✤ célébrité : david anders.
✤ objets : dans son sac, désormais bien rangé sous son oreiller : une vieille casquette à visière plate Rockstar Energy, un paquet de cigarettes, un stylo qui fonctionne une fois sur deux, un calendrier de poche dont il a coché tous les jours depuis le départ, une paire de gants dépareillés, une paire de talkies-walkies hors d'usage, une gourde et un rouleau de bandages.
✤ crédits : crooner curves.
their tears are filling up their glasses (max) Tumblr_inline_mna3iekr9Z1qz4rgp
✤ âge : 34 ans.
✤ statut : célibataire.
✤ humeur : nerveux.


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MessageSujet: their tears are filling up their glasses (max)   their tears are filling up their glasses (max) EmptyLun 6 Avr - 16:58

Their tears are filling up their glasses.


Si je devais absolument être honnête, il fallait que j'admette ne pas être fan des petites maisons dans lesquelles on avait été placés. Je pensais qu'à force de vivre les uns sur les autres, j'allais apprécier ce tout nouvel espace vital, mais c'était particulièrement étrange de ne pas vivre au même endroit que le reste du groupe. Après plus de deux mois, j'avais fini par m'y habituer, et j'avais même fini par me référer à cette bâtisse par "à la maison", chose qui me semblait encore inconcevable il y a quelques temps. Les souvenirs des horreurs vécues me hantaient trop pour que je sois serein, et je n'étais pas certain d'arriver à me reconstruire un jour - l'homme que j'étais était bien trop loin, avait-il seulement existé un jour ? je n'en étais plus trop sûr - mais le bunker était ma meilleure chance. Notre meilleure chance, à vrai dire, car si la communauté était loin d'être parfaite, on essayait. Repartir de zéro et cohabiter avec des inconnus n'était jamais simple, certains désertaient car ils préféraient tenter leur chance seuls et c'était bien dommage.

Car c'était là la différence. Au bunker, on visait l'avenir, aussi tordu soit-il. A l'extérieur, rien ne compte hormis le jour présent.
Question de point de vue, mais moi je préfère largement croire que les humains ont une chance de gagner. Qu'on m'appelle naïf, délusionnel, ça m'est égal : si on perd espoir en la victoire, ça devient difficile de ne pas perdre pieds.

Dans ma liste de bonnes résolutions, l'objectif premier était de m'endurcir moralement pour être capable de mieux me défendre. Seulement, je n'allais clairement pas réussir à réaliser ça dans la journée, alors j'avais tout intérêt à passer au deuxième objectif : passer du temps avec Max pour que le décès de Cassidy ne l'emmène pas au fond du gouffre. Nous avions tous été profondément marqués par sa mort, la médecin ayant sauvé la vie d'à peu près chaque personne du groupe, mais je savais que Max en était largement la plus proche. Perdre une amie alors qu'on nous a assuré que le bunker était un lieu sécurisé avait été difficile à accepter pour chaque personne qui avait subi une perte ce jour-là, mais Max avait son frère, et elle nous avait nous. C'est le genre de tragédie qui brise et anéantit quelqu'un de seul, mais une famille ne se laisse pas abattre de cette manière.

On se bat, et on se donne tout ce qu'on a.

La fin d'après-midi bien sonnée, après avoir bricolé le disjoncteur d'une maison dont les plombs sautaient constamment, je trouvai sans encombre le chemin du Réfectoire où devait se trouver Max, en espérant qu'elle n'était pas au fin fond des cuisines ou dans les plantations. Avoir une place dans une société, aussi précaire soit-elle, était déjà un bon moyen de garder la tête sur les épaules. Je crus un instant l'avoir loupée mais finalement, à force de regarder un peu partout comme un maniaque, j'avais fini par attirer l'attention d'un petit groupe de travailleurs : dont Max.

Une des rares personnes qui ne me jugeait pas, autant dire que la brune était précieuse. La saluant d'un signe de main et d'un sourire un peu faible mais sincère, je commençai à avancer à sa rencontre. "Max, je te cherchais ! J'espère que tu as fini ton service car j'allais me rendre au pub, et je ne peux pas y aller sans une jolie brune à mes côtés." J'agitai vaguement la main comme pour dissiper d'avance la prochaine remarque. "Une réponse négative n'est pas une réponse que j'accepte, je préviens. On a largement mérité un verre d'alcool bon marché, personne ne nous dira le contraire." Hell, Max m'avait relevé lorsque j'étais bien trop abattu par l'idée d'avoir "tué" deux innocents pour mon propre bien. Si mes tentatives pour lui remonter le moral n'étaient peut-etre pas les plus responsables, il fallait qu'on exorcise un peu cette peine qui nous assommait. Et le pub était bien le meilleur endroit propice aux catharsis diverses, ça n'avait jamais changé malgré l'épidémie.

Spoiler:
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Maxine Vaughn
Maxine Vaughn
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✤ célébrité : lyndsy fonseca
✤ objets : sa bague de fiançailles (même si elle ne la porte plus) + la photo de sa famille prise au dernier thanksgiving + le porte-clefs de la tour eiffel acheté peu avant l'épidémie + un doudou trouvé dans un magasin qu'elle voulait offrir à son enfant (objet secret) + un chouchou violet autour de son poignet + un carnet et des stylos sous cadenas + plusieurs romans récupérés un peu partout + les rares moments où elle sort, elle emmène son arme blanche, une bouteille d'eau, un briquet et une trousse de premiers secours (+ tout récemment, le pendentif de cassidy, auquel elle tenait beaucoup).
✤ crédits : schizophrenic + tumblr
max
✤ âge : trente ans
✤ statut : fiancée à un monstre
✤ humeur : détruite, elle vient de perdre sa confidente


don't look back
✤ nombre de personnes tuées: un seul homme, l'assassin de son bébé
✤ nombre de rôdeurs tués: elle ne compte plus désormais, même si dernièrement elle n'en tue plus beaucoup
✤ relations:

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MessageSujet: Re: their tears are filling up their glasses (max)   their tears are filling up their glasses (max) EmptyJeu 9 Avr - 12:06

hide my head i wanna drown my sorrow
no tomorrow, no tomorrow
© by anaëlle

La préparation pour le dîner enfin terminée, Max nettoyait les dernières gamelles, enchaînant les gestes mécaniques. Si son corps se tenait là, debout face à l’évier de la grande cuisine, son esprit était indéniablement ailleurs. La voix de Rose, qui s’éleva dans son dos, fit presque sursauter la jeune femme. « Tu peux rentrer chez toi. Je vais finir, il ne reste pas grand-chose. » Sans répondre, Max secoua négativement la tête. Pourquoi tout le monde se sentait-il obligé de se comporter de cette façon avec elle ? Ne comprenaient-ils pas qu’elle préférait mille fois s’occuper plutôt que de se retrouver seule, sans rien d’autre à faire que de ressasser les derniers événements ?  D’accord, Rose se montrait simplement attentionnée, mais Maxine en avait marre des gens attentionnés. Elle était fatiguée de lire la pitié dans le regard de son frère, fatiguée qu’on lui demande comment elle allait quinze fois par jour. Car tout ça ne comptait pas. Rien ne lui ramènerait Cassidy. Rien ni personne.

Max chassa très vite une larme qui menaçait de rouler le long de sa joue, et plongea de nouveau ses mains dans l’eau mousseuse du bac. Fort heureusement, sa collègue cuisinière n’insista pas et entreprit de passer l’éponge sur le plan de travail sans un mot de plus. La seconde suivante, une troisième personne fit son entrée dans la pièce, un panier rempli de tomates sous le bras. Mary revenait sans aucun doute des serres, étant donné qu’à cette période, rien ne pouvait pousser en extérieur. L’équipe qui travaillait avec Max commençait d’ailleurs tout juste à labourer la terre, espérant pouvoir semer sous peu – s’ils faisaient preuve de chance. Alors que la brunette finissait la vaisselle, un visage familier rejoignit la fine équipe. Visiblement, Niels la cherchait pour qu’elle l’accompagne au bar du Bunker. Cette nouvelle lui arracha une grimace, mais son ami ne lui laissa aucunement l’opportunité de refuser : il la connaissait et prit les devants, lui annonçant qu’une réponse négative ne serait pas recevable.

Maxine soupira, silencieuse. Un an plus tôt encore, elle n’était pas du genre à boire pour oublier sa peine. C’était même tout le contraire : de son point de vue, l’alcool ne résolvait rien. Il permettait seulement de repousser l’échéance. Le moment inévitable où il faudrait prendre ses problèmes de front et les résoudre. Mais aujourd’hui, tout avait changé. Aujourd’hui, le monde tel qu’il était une année auparavant n’existait plus. Aujourd’hui, le peu de survivants devait faire face à la douleur, au sang et à la mort presque quotidiennement. Cassidy avait succombé et jusqu’à maintenant, Maxine n’avait pas trouvé le moyen de s’en relever. Elle se demandait encore chaque seconde si elle serait capable de continuer sans sa présence. Elle s’était renfermée, ne dormait pratiquement plus, remballait son frère neuf fois sur dix… Max avait besoin d’oublier sa peine. Au moins pour ce soir. « D’accord, je viens avec toi. Tu as raison, on l’a mérité. »

A peine cinq minutes plus tard, ils se trouvaient tous les deux à une table du vieux pub irlandais, sirotant leur première boisson alcoolisée – une bière en ce qui concernait Maxine. En venant ici, elle avait eu un peu peur de croiser Bass, mais son fiancé n’était pas là, ce qui contribua à la détendre davantage. Ces derniers jours, elle était encore moins d’humeur à supporter sa présence que d’habitude. Le regard baissé sur son verre, Max brisa le silence. « Je n’arrête pas de penser à elle, tu sais. Elle me manque tellement. C’est peut-être horrible ce que je vais te dire, mais elle me manque plus que mes parents, plus que mon frère Cameron. C’est sûrement à cause de tout ce qu’on a vécu. Ce genre de situation… ça rapproche. Sans compter ce qu’elle a fait pour moi. » Niels le savait, car il était là : sans Cassidy, Max ne serait plus de ce monde depuis un moment. C’était la première fois depuis l’attaque des rôdeurs que la jeune femme se confiait et cela lui fit du bien. Oh, elle aurait pu discuter avec Sam, mais il n’aurait pas compris. Pas autant que Niels.

Max but une gorgée de sa bière et plongea son regard dans celui de son interlocuteur. « Et toi, comment tu te sens ? » Niels devait détester cette fameuse question au moins autant qu’elle cependant, ils étaient entre eux cette fois. Elle ne le lui demandait pas dans le vent, par pure politesse, sans aucune intention de l’écouter ou le réconforter. Bien au contraire. Elle voulait savoir, pour être en mesure de l’aider autant qu’il s’apprêtait à l’aider elle. Lorsqu’elle regardait dans les yeux de Niels, tous les doutes de Max s’envolaient soudain. Et alors, elle savait qu’ensemble, ils réussiraient à surmonter la mort de leur amie.
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