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 there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)

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Charlie Evans
Charlie Evans
✤ en ville depuis le : 27/05/2014
✤ post-envoyés : 554
✤ pseudo/prénom : winged syrius.
✤ célébrité : candice accola.
✤ objets : son chien ₪ quelques vêtements dans un sac à dos ₪ un couteau de cuisine ₪ elle n'a plus d'arme, sa carabine ayant été volée par ses agresseurs.
✤ crédits : avatar par bombshell / signature par solosand.
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✤ âge : 23 ans.
✤ humeur : Froide.


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MessageSujet: there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)   there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha) EmptyMar 31 Mar - 19:10

You sometimes think you want to disappear, but all you really want is to be found.
Rafaël & Charlie.



Elle court depuis plusieurs minutes. Sa cage thoracique semble à deux doigts d'exploser. Ses membres sont endoloris, ses jambes sont devenues poussière. Elle court pour sauver sa vie, et pour mettre de la distance entre une dizaine de rôdeurs et elle. Ils lui sont tombés dessus, d'un seul coup, et elle n'a pas pu se défendre. Depuis son agression, elle n'est munie que d'un couteau de cuisine, une arme destinée pour le corps à corps, bien trop risquée lorsqu'on tombe sur une horde. Alors elle court, revenue les mains vides de la forêt, dans laquelle elle a planté quelques pièges. Tant pis. Vadrouille et Charlie devront se nourrir de leur dernière boite de conserve ce soir. Elles ont toute les deux élu domicile dans une petite maison du quartier résidentiel. Une maison teintée de sang, et et parfumée d'une odeur de mort, mais elle a ses avantages: une barrière moyenne qui empêche les rôdeurs de l'escalader sans mal. C'est donc un endroit sûr, certainement pendant une semaine, et après elle déguerpira. Elle ne reste jamais longtemps dans un même endroit. Et si quelqu'un l'observait? Si quelqu'un prévoyait de lui faire du mal, de nouveau? Elle ne veut plus de ça. Elle veut être forte, seule, et vivante, et ne plus avoir rien à faire avec les humains.

Lorsqu'elle pense avoir mis assez de distance entre les morts et elle, elle se met enfin en chemin pour la maison qu'elle squatte. Elle ne voudrait surtout pas ramener des rôdeurs près de son habitation. Là-bas, elle retrouvera Vadrouille, bien au chaud, l'attendant. Elle lui est trop précieuse pour lui faire risquer sa vie au dehors, lors de ses expéditions, alors elle la laisse, le plus souvent enfermée dans une pièce, pour sa propre sécurité. Ça lui brise le cœur, mais elle est tout ce que Charlie a de plus précieux au monde. Et elles sortent si souvent ensemble, dans le jardin ou dans la rue lorsqu'elle est libre, que Charlie se fait mille fois pardonner.

C'est donc les poumons en feu qu'elle arrive devant la barrière et elle saute par dessus en employant ses dernières forces. Elle rejoint vite la porte d'entrée, vérifiant d'un coup d’œil derrière elle que personne ne l'a vu, ni suivi. Paranoïa. Lorsqu'elle rentre, son cœur s'emballe, cette fois-ci non pas par rapport à sa course folle, mais parce qu'elle ne trouve pas Vadrouille. "Oh, putain..." souffle t-elle, tremblante et apeurée. Elle porte deux mains à son front, et fait le vide l'espace de quelques secondes pour réfléchir à la démarche à suivre. Elle sort ensuite immédiatement de la maison, et court comme une cinglée dans la rue, tournant la tête à chaque croisement pour retrouver la trace de sa chienne. Elle élimine un rôdeur au passage, qui s'approchait trop dangereusement. Comme ça. Mécaniquement. Comme si plus rien ne comptait. Elle ne veut rien d'autre que la retrouver... Elle connait ce quartier par cœur à présent, et il ne lui a jamais paru aussi grand. Bon sang, où est-elle?

Et c'est au détour d'une rue qu'elle a sa réponse. Elle voit une silhouette humaine au loin, de dos, accompagné d'un chien en laisse. Pas n'importe quel chien. C'est sa Vadrouille. Charlie s'arrête net lorsqu'elle les voit. Pendant un instant, elle se fige, effrayée d'avoir affaire à un homme, un de ces salops qui ne pensent plus qu'à eux-même. Mais elle ne peut pas laisser Vadrouille. Alors elle puise tout le courage qu'elle a en elle pour courir encore un peu, jusqu'à ce qu'elle n'en puisse plus. A environ cent mètres derrière l'inconnu, elle s'arrête, et est obligée de se tenir les côtes tant sa course l'a épuisée. Mais ses poumons sont encore menés à rude épreuve, lorsqu'elle se met à hurler: "Toi, là!" Son ton est ferme, déterminé, prouvant bien que ce petit bout de femme n'est pas prête à se laisser faire. "J'peux savoir ce que tu fous avec ma chienne?" lance-t-elle ensuite, attendant de recueillir une réaction de la part de cet abruti qui lui a volé sa chienne. Lorsqu'il se retourne, Charlie n'en croit pas ses yeux. Pourquoi le passé vient-il toujours frapper à sa porte? Même de loin, même entre mille, elle le reconnaîtrait. "Rafaël?" Il ne l'entendra pas. Sa bouche esquisse ce prénom, le goûte des lèvres, et elle n'est même pas sur d'avoir produit un son. Il est vivant, et il est là. Putain, il est là.

"Never ignore someone who loves you and cares about you. 'Cause one day you may realize you lost the moon while counting the stars."
- John O'Callaghan

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Rafaël Lebel
Rafaël Lebel
✤ en ville depuis le : 28/03/2015
✤ post-envoyés : 40
✤ pseudo/prénom : Hirpini / Bertille
✤ célébrité : Paul Wesley
✤ objets : un sac à dos avec quelques vivres et des fringues ◊ un pieu confectionné soi-même avec du bois ◊ une photo de sa mère, dans sa poche ◊ une carte de Juneau ◊ une bague d'héritage qui sert aujourd'hui plus de poing américain qu'autre chose.
✤ crédits : Avatar : D.S.R / Sign : PETULIA.
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✤ âge : 24 ans
✤ statut : Célibataire
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MessageSujet: Re: there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)   there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha) EmptyMar 7 Avr - 22:46

i'll be there

Is it possible to love someone so completely they simply can't die?

Je marchais depuis longtemps, bien trop longtemps. Des pas. Des centaines, des milliers de pas qui épuisaient mes jambes. Mon souffle court m’empêchait de prendre des pleines inspirations et lorsque j’expirais, c’était une sensation de brûlure qui me consumait de l’intérieur. Le froid me percutait comme jamais auparavant. En effet, après avoir passé une année dans un endroit clos, presque toujours au chaud et dans un confort plutôt convenable, j’en avais perdu les habitudes de la région ; surtout parce qu’on sortait très peu. Presque jamais, en réalité. Je ne portais que de vieilles fringues à moitié trouées par leur âge, mes lèvres sèches et violettes semblaient craqueler de chaque côté, le frottement de mes mains entre elles donnait un bruit semblable à celui que fait de la peinture racornie qu’on gratte sur le corps. Et surtout, plus que tout, j’étais seul.

Je ne savais réellement pas quel jour on était ni même depuis combien de temps j’étais sorti de l’enceinte du Bunker. En revanche, je savais que c’était bien trop long pour n’avoir croisé que si peu de personnes – plus de rôdeurs qu’autre chose, à vrai dire.
J’étais abasourdi par le changement net du paysage. Bien sûr qu’avant tout ça j’aurais pu reconnaître ce bout de ville, je la connaissais par cœur. Je passais mon temps à errer dans les rues à la recherche dont ne sait quoi. Moi-même je n’en avais aucune idée. Marcher, c’était quelque chose que j’aimais. Avant. Ca m’aidait à penser différemment. Mais à cet instant précis, j’aurais tout donné pour un peu de confort. Un lit. Ouais, seigneur. Un lit.

Ce n’est qu’en prenant une ruelle je ne sais où que je tombais sur un chien. Je cessais de m’ébahir devant le nouveau décor et mon regard se stoppait net sur la bête. Elle ne pouvait certainement pas être seule, ou alors seulement depuis peu. Elle n’aurait – malheureusement – pas survécu.
Instinctivement, je posais ma main sur l’espèce de pieu fabriqué à une vitesse folle lors d’une de mes premières attaques. Je regardais autour de moi. Rien. Personne. Pas l’ombre d’un bruit, excepté l’animal couinant un peu.

C’était une très belle bête, beige en grande partie mais d’une couleur plus foncée à certains endroits comme les oreilles où les pattes. Ses oreilles, d’ailleurs, lui donnaient un air adorable et absolument pas dangereux. Elle ne semblait en aucun cas apeurée, mais méfiante. Et moi aussi je me méfiais. Bizarrement, je me méfiais plus de l’homme ou de la femme qui pouvait se trouver autour de nous, que d’elle-même.  Je m’agenouillais à moitié, posant seulement mon genou droit à terre.
Attrapant mon sac de façon prudente, je sortais une boîte de conserve trouvée la veille, que je m’étais interdit de manger au cas où. Et j’avais bien fait. Je l’ouvrais à l’aide du pieu et approchais ma main de son museau, pour qu’elle puisse sentir. Quand elle décida à s’approcher, je remarquais qu’il s’agissait bien d’une femelle. Elle n’avait pas l’air dominante et c’était un assez bon point.
Je la laissais manger la boite entière – elle semblait affamée. Puis, je pris soin de vérifier que son collier était bien serré avant de repartir, laisse en main.
Qu’est-ce que j’allais faire de ce clébard ?

Epuisé, je marchais au travers des résidences en essayant de trouver un coin où crécher avec la chienne. Je ne rencontrais pas de rôdeurs et ça me rassurait, dans un sens. Je ne connaissais pas la réaction de la bête face à ces… Bêtes, aussi.
Je n’avais pas eu à marcher longtemps avant d’être interpellé. C’était un miracle, un miracle inattendu et savoureux. En me concentrant sur la voix qui me hurlait dessus, je blêmis.
C’était cette voix, sa voix. Impossible. Les mirages existaient-ils en temps d’apocalypse ? Je baisse la tête, totalement perdu. Je n’avais pas su passer un peu de temps avec elle, dans la vie d’avant, la belle vie où tout nous attendait. Où tout nous était offert, bras ouverts. Et là, dans ce chaos, nous nous retrouvions.
Un large sourire en coin me fit grimacer par la suite, du sang se logeant sur mes lèvres, titillant légèrement mon odorat. Je plissais le nez en baissant la tête.
Elle était là. Elle était vraiment là.

Puis, en me retournant, son visage me paru inchangé. Elle était toujours aussi belle, malgré ses cheveux décoiffés, son nez et ses joues rouges. Son ventre qui augmentait et diminuait de volume à toute allure. Son souffle qui faisait ressortir une fumée opaque mais légère à la fois. Ses yeux, écarquillés, toujours aussi puissants. Renversants.
Je voyais sa bouche  essayer de piper mot, mais aucun son ne sortait. Elle essayait follement, pourtant, ça se ressentait. Entendre sa voix prononcer mon prénom me transpercerait.

J’approchais d’un pas seulement et lâchais la laisse. La chienne courait vers Charlie sans que je puisse en faire autant – mais je le voulais. Ô comme je le voulais, ça me tiraillait à l’intérieur, dans tout mon être.
Un autre sourire. Cette rencontre était presque Shakespearienne mais je la préférais entre mille. Je levais une main vers son visage, la tournant légèrement. Comme si je caressais sa joue.

- Je lui ai donné à manger.

C’était ridicule, j’aurais voulu lui dire tellement d’autres choses. Mais j’en étais incapable. Seuls des sons précis s’accordaient à sortir et le reste, lui, semblait ravalé.
Peu importe, merde. Elle était là. Vivante, bien en face de moi.
J’espérais de toute mon âme. Faîtes que les mirages n’existent pas...


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Charlie Evans
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MessageSujet: Re: there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)   there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha) EmptyMer 8 Avr - 22:27

You sometimes think you want to disappear, but all you really want is to be found.
Rafaël & Charlie.



Les poumons de Charlie semblent sur le point de l’abandonner pour de bon. Sa respiration saccadée n'a pas l'air pas vouloir disparaître, et sur le moment, elle s’en fout complètement. Il est là. Lui. Enfin un être humain dont elle n’a pas peur dans ce putain de monde. Enfin un homme qui, elle en est sûre, ne lui fera aucun mal. Enfin…

Vadrouille, en voyant sa fidèle maîtresse, se met à courir vers elle, reconnaissant sa seule amie derrière les traits de la blonde épuisée. En arrivant à sa hauteur, elle lui fait une véritable fête, comme si elle ne l’avait pas revue depuis mille ans. Charlie lui assène quelques caresses plutôt fébriles, car elle est absorbée par la vision de ce fantôme, à quelques pas d’elle. Comment, après tout ce temps, le destin peut-il décider de le faire apparaître, lui ? Et surtout pourquoi ? Elle repense à son ancienne vie, et à tout ce que Rafaël signifie, et si elle n’était pas aussi faible, elle s’en irait, empourprée par la honte. Elle lui a fait vivre un enfer, lui qui, constamment perdu dans ses yeux, n’avait les siens rivés que sur elle, toujours. Pourtant, son regard sur elle reste inchangé. Malgré l'apparence effroyable de Charlie et malgré les douloureux souvenirs, ses pupilles brillent encore à la vue de la jeune femme, comme s’il avait devant lui une vision divine.

Puis, après avoir avancé d’un timide pas, il parle, et c’est certainement la première chose qui lui vient en tête. « Je lui ai donné à manger. » Son sourire est contagieux, et Charlie ne peut empêcher ses lèvres de se fendre elles-aussi, sans qu’elle ne puisse les contrôler. « Merci… » lui répond-elle, très sincèrement. Elle est encore revenue les mains vides de sa quête de nourriture, et la dernière chose qu’elle veut, c’est que sa chienne manque de quoi que ce soit...

Une distance de plusieurs mètres les sépare, et l’espace d’un instant, elle semble infranchissable. Charlie fait signe à Vadrouille de s’asseoir, et cette dernière s’exécute immédiatement. Elle reste un moment, là, à l’observer, à détailler chaque détail de son apparence. Et elle repense à sa main se levant dans les airs, quelques secondes à peine auparavant, comme s’il essayait de la saisir, doutant de sa présence. Elle se souvient alors à quel point elle a pu compter pour lui… Elle l’a toujours su, mais elle n’a jamais rien été d’autre qu’une gamine égoïste et égocentrique, plus préoccupée par son image et sa popularité que par quoi que ce soit d’autre. En tant que prom queen, elle ne pouvait pas être vue avec lui, et ça lui avait toujours procuré un énorme pincement au cœur.

Mais comment lui dire ? Comment exprimer avec des mots tout ses regrets, tous ces sentiments refoulés, qu’elle n’a jamais su analyser ? Comment réparer toutes ces années de silence, perdues par pur narcissisme ? Elle n’en a pas la moindre idée, et très honnêtement, cela relève pour elle de l’impossible. Alors elle laisse la place à sa spontanéité, chose qu’elle ne faisait jamais lorsqu’elle était cette gamine au cœur de glace. Elle brise la distance entre eux, d’un pas assuré, laissant derrière elle la jolie Vadrouille qui ne manque pas une miette de leurs retrouvailles. Et lorsqu’elle arrive juste devant lui, tout son courage s’évapore lâchement. Elle, qui est capable de défoncer le crâne d’un rôdeur avec un pauvre couteau de cuisine n’ose même pas le prendre dans ses bras.

Alors, elle le regarde, sa cage thoracique bougeant toujours trop irrégulièrement. Elle détaille ses yeux verts épuisés, son visage pâle teinté de tâches de sang. Puis, sans que son cerveau ne le lui ait demandé, elle entoure Rafaël de ses bras fins, enfouissant sa tête contre son cœur. « J’suis désolée… » souffle-t-elle, faiblement. Elle qui pensait ne jamais pouvoir effleurer un homme de nouveau après son viol, se jette à corps perdu dans cette étreinte, comme si chaque cellule de son organisme le reconnaissait.

L’étreinte se termine, et tout semble reprendre son cours, comme si le temps s’était arrêté. « J’suis désolée… » dit-elle de nouveau, comme une litanie, en levant ses yeux vers lui, qui le dépasse de quelques centimètres. Désolée de l’avoir traité comme un moins que rien. Désolée de l’avoir ignoré pendant tout ce temps. Désolée de l’avoir humilié si souvent. Désolée de ne pas lui avoir dit tout ce qu’il a pu être pour elle. Désolée d’avoir gâché les souvenirs qu’ils auraient pu créer.


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Rafaël Lebel
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MessageSujet: Re: there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)   there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha) EmptySam 11 Avr - 0:50

i'll be there

Is it possible to love someone so completely they simply can't die?

La fatigue ne me jouait aucun tour à présent, c’était certain. Je ne savais combien de fois j’en avais rêvé. La retrouver devant moi, la voir sourire, entendre le son de sa voix.
Evidemment, les circonstances étaient bien moins plaisantes que dans mes songes. Mais depuis ce chaos je ne pouvais m’empêcher de l’imaginer, cette fille – pas n’importe laquelle, le ventre ouvert par ces bêtes, ses organes suintant sur le sol ; parce que je ne pouvais m’empêcher de penser à elle depuis toutes ces années. Et ça me flanquait des frissons à me secouer le corps tout entier, ça me glaçait le sang. Ca me donnait envie de tout envoyer valser.
Mais tout quoi ? Que me restait-il, sinon l’espoir de la retrouver et, enfin, lui faire comprendre.

Pourtant elle était bien là, ce n’était pas une construction déchirante d’une partie insoupçonnée de mon cerveau et surtout désirée, jusqu’au fond de mes entrailles. En chair et en os et même, elle souriait. Je ne pouvais m’empêcher de fermer les yeux, de revoir ce sourire. Elle ne m’en avait accordé que quelques uns, toujours timides. Je ne la pensais pas pudique, mais lorsque nous étions tous les deux, elle avait cette façon de vouloir me dire les choses par un simple regard et ce petit rictus, au coin des lèvres.
Mais je n’ai jamais compris.

Et je lui en voulais un peu. J’en étais raide dingue fou amoureux de cette jolie petite blonde qui plaisait à tout le monde, mais je l’aimais pour ce qu’elle était et non pas ce qu’elle représentait. Je pouvais même prétendre être le seul à l’avoir vraiment cerné. En revanche, elle ne m’accordait que très peu de temps. Peut-être ne savait-elle pas d’elle ce que moi je savais ? Peut-être se créait-elle un personnage par peur de découvrir la perle qui se cachait en dessous de toute cette mascarade, de toutes ces parures, ce maquillage et ces faux-semblants.
Je lui en voulais. Une demi-seconde à peine, le temps qu’elle pose une nouvelle fois son regard sur moi. ’’Merci’’.

Je ne sais quoi répondre à ce doux-mot et bien que j’aimerais bouger, lui prendre la main pour que ses tremblements cessent ; je reste là. Immobile, accroché au sol comme à ma fierté. Perdu.
Charlie semble réfléchir à peine quelques secondes avant de s’avancer. La scène est presque mystique, un mètre ou moins nous sépare et je sens son souffle irrégulier frapper mon cou dénudé, gelé et à la fois brûlant à l’intérieur. Je suis sale, épuisé, presque maigre et creusé mais je ne suis plus seul.
Je l’ai retrouvé.

Elle se jette finalement sans retenue, avec le peu d’énergie qu’il lui reste dans mes bras et mon corps entier tressaille. Cette étreinte, je l’ai rêvé, je l’ai imaginé, je l’ai décomposé du début jusqu’à la fin. Une sorte de première fois idyllique où tout serait parfait.
Et tout l’était, excepté cette odeur nauséabonde qui file la nausée de chair pullulant au sol.
Je plonge mon nez dans ses cheveux et la serre contre mon torse avec le peu de force qu’il me reste. Je sens des fourmis parcourir mes avant-bras, comme si je coupais la circulation sanguine trop importante qui frappe mes poignets. Jusqu’à mes tempes. J’inspire. J’inspire, encore et encore. A m’en faire tourner la tête. Son odeur reste inchangée même dans ce foutu bordel, et un vif sanglot me secoue légèrement faisant crisper mes doigts contre sa veste.
’’Je suis désolée.’’
Et moi, si tu savais. Je crève d’envie de lui prendre le visage et de plonge mon regard dans le sien pour lui dire que je suis là maintenant et que rien ne pourra plus lui arriver. Que tout est fini. Que tout va bien.
Que je ne lui en veux pas…

Mais elle se défait de mes bras et je laisse mes doigts glisser contre son vêtement, attrapant ses mains in extrémis. Je ne veux pas la lâcher, je ne veux plus. Elle répète encore cette phrase et je plonge mon regard dans le sien pour bien l’encrer et, le plus sincèrement, je lui lance :

- Tu n’as rien fait. Tu… N’as rien fait.

En baissant la tête, je m’aperçois qu’elle n’a pas grandi depuis le lycée tandis que j’ai pris en hauteur et en largeur aussi, évidemment. Un autre sourire me fend les lèvres mais sûrement celui de trop.
Je sens ma tête tourner, les fameuses petites étoiles et les tâches noires et blanches qui brouillent ma vision. Posant une main sur mon front et pinçant mes lèvres, je tente le tout pour ne rien lui laisser paraître.
Mes jambes tremblent toutes seules sans que je ne puisse les contrôler. Dans un dernier effort, je lâche comme un soupir :

- Tu ne saurais pas où… Où on peut. Dor. Dorm…

… Dormir. Et je m’écroule au sol, ma tête claquant légèrement contre le bitume froid. Une lumière vive amplifie ma migraine.
Le trou noir.
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MessageSujet: Re: there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha)   there you are, still hoping it's you and me in the end. (raf & cha) EmptyDim 19 Avr - 23:17

You sometimes think you want to disappear, but all you really want is to be found.
Rafaël & Charlie.



« Tu n’as rien fait. Tu… N’as rien fait » Ses mains sont entre les siennes, dans une étreinte volée. Elle n'a rien fait. Charlie entend ses paroles, mais n'en croit pas un mot. Il ne pense pas ce qu'il dit, elle en est persuadée. Comment peut-il oublier les années de calvaire qu'elle lui a fait passer? Il est certainement submergé par une émotion trop forte. La revoir, ou revoir tout simplement un être humain, ce n'est pas une occasion qui nous est offerte tout les jours. Il serait prêt à tout oublier, pour ne pas être seul.

Et il sourit de nouveau, tandis que le sourire de Charlie est a à présent fané sur ses lèvres. Ce ne peut pas être aussi facile. Après tout ce qu'elle a fait... Puis elle ne voit pas. Elle ne voit pas son visage pâlir de plus en plus. Elle ne sent pas ses mains lâcher lentement l'emprise qu'elles ont sur les siennes. « Tu ne saurais pas où… Où on peut. Dor. Dorm… » Un soupir. Puis il s'effondre, sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Elle s'empresse de s'agenouiller à ses côtés, tandis que Vadrouille rapplique en courant, inquiétée par la situation. « Rafaël? » l'appelle Charlie, en posant sa tête inconsciente sur ses genoux, caressant sa joue pour le réveiller. Elle a été tellement bouleversée de le retrouver qu'elle n'a rien remarqué; sa maigreur, son corps sur le point de lui faire défaut... « Non, non, non, non, non... Ne me lâche pas, pas maintenant! » Son corps tout entier s'est mis à trembler. Elle ne peut pas le perdre, non, c'est impossible. La première idée qui vient à l'esprit de Charlie est qu'il a été mordu. Alors elle examine chaque partie de son corps; ses bras, ses jambes, son cou. Mais elle n'y trouve rien. Elle alors essaie tout. Elle le secoue, et lui administre quelques claques sur le visage. Elle est même à deux doigts d'essayer le bouche-à-bouche lorsqu'elle sent son souffle contre son visage. Il respire. Elle l'a cru mort, et il respire.

Son visage s'illumine alors d'un immense sourire. Elle n'aurait pas pu continuer sans lui, ça, elle le sait. Ne pas savoir ce qu'il est advenu des gens qu'elle a connu, elle a su le surmonter. Sa mère, ses anciennes amies du lycée, le reste de sa famille... Malgré la désolation présente dans les rues de Juneau, elle les imagine en sécurité. Elle oublie qu'ils sont certainement morts depuis bien longtemps, mais tout de même sur pieds et putréfiés comme ces bouffeurs de chair. Mais Rafaël, lui, il est là, bien présent. Alors elle explose d'un rire, un rire nerveux qu'elle ne peut plus contrôler. Elle l'a tellement fui avant l'apocalypse, elle aurait tout fait pour l'éloigner d'elle, dans cette société élitiste, et à présent, il est bien la seule personne qu'elle ne veuille plus quitter. Alors elle rit. Parce qu'il est là. Parce qu'ils sont ensemble. Enfin.  

Et c'est là qu'elle les entend. Eux. Au loin. Elle tourne la tête pour voir arriver à l'autre bout de la rue des marcheurs, droit sur eux. Son rire s’étouffe dans sa gorge, tandis que des sueurs froides montent en elle. C'est là que débute un effort physique qu'elle ne pensait pas capable de fournir, ou du moins, pas dans cet état là, affamée et exténuée. Ils sont trop pour qu'elle ne puisse les maîtriser, alors elle décide de les fuir, mais avec le poids de Rafaël, ce ne sera pas une mince affaire. Elle passe son bras autour de ses épaules, puis elle le soulève, tout en soutenant sa taille de sa main libre. Ses pieds traînent au sol, mais elle ne peut pas faire autrement. Chaque mètre franchi est une victoire, et Vadrouille semble encourager Charlie en aboyant de temps en temps.

Lorsqu'elle arrive enfin, elle a l'impression d'avoir marché pendant une centaine de kilomètres, tant la fatigue est impressionnante. Elle retrouve son squat. C'est une maison d'un seul étage, que Charlie a bien annexé. La petite grille entourant l'endroit est devenue un véritable piège à morts, avec de longs morceaux de bois sur lesquels s'empalent sans arrêt les morts-vivants. Les fenêtres aussi sont aménagées, cachées par des panneaux de bois, rendant l'intérieur invisible à la fois pour les rôdeurs, mais aussi pour les survivants. Jamais elle n'aurait pensé faire pénétrer un homme dans cet endroit. Mais c'est Rafaël, alors c'est totalement différent. Il ne lui fera jamais aucun mal, du moins, c'est ce qu'elle espère. Charlie décide de l'allonger sur le lit, le temps qu'il se réveille. C'est là qu'elle dors, habituellement, dans ce lit deux places, une chambre qui devait être réservée aux parents. Parfois, elle s'imagine comment ces gens ont bien pu être. Elle a balancé toutes les photos dès qu'elle est arrivée; trop glauque.

Une fois qu'il est bien placé, elle s'assoit à ses côtés. Malgré la fraîcheur de l'extérieur, elle est ruisselante de sueur, après l'effort qu'elle a fourni. Épuisée, elle s'allonge à son tour à côté de Rafaël, et Vadrouille vient se faufiler une place à leurs pieds. Elle glisse sa main dans celle de l'endormi, rapprochant sa tête de son épaule, puis elle observe un instant le jeune homme, ses traits fins, ses cheveux emmêlés, ses lèvres si joliment dessinées. L'apocalypse n'a rien enlevé à sa beauté. Ses yeux se ferment, et elle lutte. Elle lutte pour que ses prunelles goûtent encore un peu à son visage. « Réveille toi... » le supplie t-elle, d'un dernier souffle, avant que ses paupières ne se ferment pour de bon. Elle sombre alors dans un sommeil profond, avec une étrange impression de sécurité.
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