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 « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron]

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MessageSujet: « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron]   « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron] EmptySam 27 Sep - 22:40








Tu vas me mentir, à moi aussi ?



Suite de ce rp.


Elle le fixait, inlassablement. Elle continuait de jouer avec son couteau, attendant que Roxy et Roy ne s’éloignent définitivement. En vérité la danseuse ne savait même pas pourquoi elle se donnait cette peine étant donné que cela ne l’avait pas empêché de gueuler depuis le début. De plus, cela ressemblait à une espèce de respect, comme si elle respectait trop le marin pour poursuivre cette crise en présence de témoins qui n’étaient plus vraiment concernés. Alors ça l’énerve, ça la gonfle, elle en siffle de mécontentement, le regard perdu dans le vague l’espace de quelques secondes. Elle sait même pas par quoi commencer, quelle accusation lancer en premier, quelle question. Elle sait pas. Elle est juste furieuse, elle voudrait juste se casser elle aussi, ne plus y penser, le considérer comme un parfait connard et oublier. Ou se venger, plus tard. Mais là… Finalement ses réflexions passées lui revinrent en mémoire. Je te l’aurais dit Ely’. Ely. Ce simple surnom l’écorche, lui brûle la langue et lui noue la gorge. Il a pas le droit de l’appeler comme ça. Pas maintenant. C’était dégueulasse. Et qu’est ce qu’il pouvait bien lui dire maintenant, hein ? Qu’est ce qu’il aurait pu lui dire à l’époque ? Ou, plus important, pourquoi ne l’avait-il pas fait justement ? La blonde se mord la lèvre, furieusement avant de plonger son regard dans celui du marin. De nouveau sa voix s’élève, glaciale, cassante et accusatrice au possible. « T’allais me dire quoi Mortimer, hein ? Je suis curieuse de savoir comment t’allais me dire ça, comment t’allais le formuler. Un sourire orne de nouveau son visage, mais il n’avait rien d’amical. Elle lève alors une main, pour l’empêcher de répondre, afin de reprendre la parole en premier, rajoutant ainsi : Attend, laisse moi deviner. Hey Ely’, bon voilà tout le monde était déjà au courant mais je te l’annonce de vive voix parce que je suis un gars correct : on s’est bien marré, j’ai adoré te sauter mais maintenant je me casse, a plus. Elle lui jette un regard noir. La blonde avait cessé de jouer avec sa lame, ce qui ne l’empêchait pas de la serrer avec force entre ses doigts. Bien vite elle éclate de rire cependant, ce rire narquois et mauvais, ce rire faux. Elle conclut alors. Ah oui mais non, t’es pas un gars correct, j’avais oublié. Il me semblait que j’étais l’exception mais ça aussi c’était un mensonge, probablement. Après tout c’est ce que tu fais de mieux pas vrai ? » Elle allait l’achever. Clairement. Via des mots, des gestes, ses lames. Via sa colère, ce sentiment de trahison qui la bouffait. Et elle-même allait finir par crever, étouffée par ce cumul de sentiments contradictoires : cette envie qu’elle avait de fuir mais aussi de demeurer pour le blâmer, cette envie de le croire, de lui laisser une chance de s’excuser face à son besoin de le traiter comme un salaud sans même en savoir plus. Elle savait pas quoi faire au fond, vraiment pas. Alors elle se focalise sur cette colère, se laisse guider par elle. Impulsive. Instinctive. Putain. Pourquoi était-elle la seule à ne pas savoir. Pourquoi était-elle la seule conne de cette histoire.




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MessageSujet: Re: « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron]   « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron] EmptyDim 28 Sep - 11:07

Tu va me mentir, à moi aussi ?
Elyrian ∞ Saffron

Saffron était fou. Fou de colère contre Roy. Pourquoi le mécano s'était-il cru obligé de faire allusion à son bateau à Ely ? Pourquoi ? Il ne cherchait même pas à savoir s'il l'avait fait exprès ou non. Et Ely. Ely qu'il voyait dans un état de fureur qu'il ne lui connaissait pas. Il reconnaissait son erreur, il reconnaissait qu'il aurait dû lui parler de son projet plus tôt, mais à ce stade, à quoi bon s'attarder sur des explications. C'était trop tard. Il mettrait un temps fou à reconstruire ce qu'il avait bâti avec Elyrian, si toutefois la blonde le laissait mettre les choses au clair, le laissait établir les bases. Parce qu'elle ne semblait pas prêt à l'écouter, même si elle lui avait donné l'occasion de le faire. Et Saffron avait tendu cette main dans l'espoir que cela la calmerait, mais il vit aussitôt au sifflement de la blonde qu'il avait fait ce geste pour rien, sinon pour l'énerver encore plus qu'elle ne l'était. C'était fichu. Elle ne lui ferait plus jamais confiance. Il tenta de s'expliquer, de lui dire qu'il aurait fini par tout lui expliquer un jour ou l'autre mais la blonde était hors d'elle. Elle lançait ses couteaux dans les airs, de plus en plus rapidement, et Saffron avait légèrement reculé sa main, de peur qu'elle ne soit tentée de planter l'un d'eux dans sa paume. À vrai dire, il était sur une pente glissante avec Elyrian et ne contrôlait plus rien. Tout ça grâce à Roy. Il se crispa lorsque la danseuse lui lui répliqua – lui ordonna même – de ne plus lui parler de confiance. Elle l'interdisait de recommencer ce geste qu'il avait fait, ce geste qui pourtant définissait leur relation. Leur relation qui, à ses yeux, venait d'éclater en mille morceaux. Tout semblait avoir disparu. Ely ne lui avait jamais parlé comme ça, ne l'avait jamais regardé avec une telle fureur, une telle rage. Il s'en voulait terriblement. Mais même toute la peine du monde n'aurait pas réussi à attendrir Elyrian.
C'est alors que Roxy lâcha une autre bombe, à l'intention de Roy, réagissant à la pique d'une Ely déchaînée. Elle dit de la merde, en vrai c'est elle qui veut baiser avec toi ! Aussitôt, il lâcha un « Quoi ? » qui sonna de suite beaucoup plus menaçant que ses précédentes phrases. Ses yeux ne fixaient plus qu'Elyrian, avec un mélange d'incompréhension et de colère contenue. Il leva le menton, la fixant avec de plus en plus de colère, avant de croiser rapidement le regard de Roy pour voir s'il était au courant de tout ça. Probablement que non. Et Ely avait beau avoir répondu sur le ton du sarcasme, elle ne semblait pas démentir les propos de Roxy. Ce qui eut le don de l'énerver davantage. Il déclara durement, il ne lui avait jamais dit quelque chose sur un ton pareil : « Il semblerait que tu aies oublié de me parler de ça, également. Mais je t'en prie, explique-toi. » Il brûlait. Il brûlait d'entendre ses explications. Mortimer n'était pas jaloux de façon maladive, mais il devait bien avouer qu'apprendre ça le rendait fou, encore plus s'il s'agissait de Roy. Et contrairement à la blonde qui manifestait sa colère par sa nervosité, en lançant ses couteaux à tout va, Saffron, lui emmagasinait la colère, la gardait en lui. Aussi, le calme dont il faisait preuve en s'adressant à elle était trompeur. Terriblement trompeur. Il était devenu une véritable bombe à retardement.
Puis, il eut fallu que Roy se défile. Juste avant de filer, le mécano se mit à lui donner plusieurs conseils qui firent retrousser la lève supérieure du marin sur ses dents dans une grimace bestiale. Qu'il dégage, et vite. Parce qu'il était à deux doigts d'en faire son casse-croûte. Et lui raconter toutes les folles journées qu’on a passé dessus tous les deux. Saffron siffla : « Espèce de conn... » mais le regard interrogateur d'Elyrian l'empêcha de prononcer pleinement son insulte. Il ne manquait plus que ça. Que Roy se mette à faire des allusions bidons qui n'avaient pas lieu d'être et qui ne servaient à rien sauf à envenimer les choses. Il dit alors plus brusquement cette fois, lassé d'avoir à se justifier sans cesse : « Tu crois que je m'amuse avec ce gars parce que je l'apprécie ? Non. Il était au courant parce qu'il s'y connaissait en mécanique, et moi pas. Point barre. J'avais besoin de quelqu'un pour m'aider à réparer mon bateau, ok, c'était un deal. Il n'y a pas eu de... » Il marqua une pause pour fusiller Roy du regard. « De folles journées passées dessus tous les deux. » Plutôt mourir. Si le mécano s'était cru drôle en lâchant ce genre de chose, il se mettait le doigt dans l’œil. Jamais de la vie. Saffron espérait que ce serait clair pour Elyrian.
Il observa Roy s'éclipser avec une lâcheté qui lui donna envie de vomir. Heureusement qu'il partait. Heureusement parti. Il avait été à deux doigts de lui refaire le portrait, il n'aurait certainement pas retenu ses coups comme lors de leur premier accrochage.
Roxy finit par s'éloigner elle aussi, suivant Roy, mais Saffron ne lui accorda pas la moindre attention. Il attendait Elyrian. Il attendait ses explications. Et il n'eut pas à attendre plus longtemps. Elyrian revenait à la charge, furieuse. Saffron savait qu'il allait en prendre plein la tronche. Il avait vu ce que donnaient les confrontations avec Roy, et il savait qu'il n'aurait pas autant de patience avec elle que le mécano. C'était certain. Mais que pouvait-il faire sinon lui tenir tête, comme il l'avait depuis qu'ils se connaissaient ? Il se prépara à la vague de reproches qu'il sentait naître, et lorsqu'elle le submergea, il serra les poings, tandis que son regard s'assombrissait définitivement. T’allais me dire quoi Mortimer, hein ? Il plissa les yeux en la voyant sourire, de ce sourire mauvais, qui n'avait plus rien à voir avec ceux qu'ils s'étaient échangés. La main qu'elle leva pour l'empêcher de répondre fut bien inutile, car il l'écoutait. Il ne faisait que ça. Et plus elle parlait, plus son regard s'assombrissait, lourd, orageux, et l'océan dans ses yeux devenait ouragan. Et ce qu'elle ajouta lui arracha un rictus, le même qui avait soulevé sa lèvre sur ses dents dans une grimace hargneuse, bestiale. Dangereuse. Cet éclat de rire qui suivit acheva de le faire serrer les dents en plus des poings, son regard verrouillé sur la blonde. Il aurait voulu ne pas aller jusque-là, mais elle le forçait. Elle le forçait à la haïr, il la forçait à avoir mal, à regretter tout ce qu'il avait pu lui dire, et qu'un simple malentendu rendait à présent flou, vague. Inexistant. Ah oui mais non, t’es pas un gars correct, j’avais oublié. Saffron avait du mal à respirer correctement. Son cœur s'emballait, pas dans le bon sens du terme. Il était en colère, et cette colère prenait la forme d'une gigantesque tornade, prête à tout dévaster sur son chemin. Il me semblait que j’étais l’exception mais ça aussi c’était un mensonge, probablement. Après tout c’est ce que tu fais de mieux pas vrai ? Ça suffit. Saffron ne put se retenir davantage. « T'as raison. C'est ce que je fais de mieux. Merci de me le rappeler, merci de me rappeler que ce bon vieux continent n'est pas fait pour moi, qu'il renferme les pires conneries et les pires horreurs qu'il peut y avoir. Merci. » Le flot de noirceur qui se déversait de sa bouche n'en finissait plus. Il pointa un doigt sur Elyrian : « Tu es sans doute la pire connerie que j'ai fait de toute ma vie. Et ne me reproche pas de ne pas t'avoir tout dit quand tu te targues de vouloir baiser avec ce gars dans mon dos. » Il avait mal, il avait réellement mal, et c'était sans doute pour cela que les mots sortaient aussi aisément, sans qu'il se rende compte du mal que lui pouvait faire. Il n'était plus que colère, colère et regrets, regrets et colère.

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MessageSujet: Re: « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron]   « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron] EmptyDim 28 Sep - 19:50













Tu vas me mentir, à moi aussi ?




Il était en colère lui aussi, ça se voyait, il le lui disait aussi. Sauf que lui n’avait aucune raison de l’être. Pensait-il sincèrement qu’elle avait envie de se faire Roy dans son dos ? Pensait-il qu’elle était ce genre de garce, de salope, à sauter sur tout ce qui bouge ? Ne voyait-il pas que même si leur relation évoluait vite, bien trop vite, elle ne s’était pas abaissée à jeter son dévolu sur lui par pur chance ? Ce n’était pas un lancer de dés, ni un coup du hasard, c’était une envie. Tout du moins ça l’avait été car désormais la blonde ne savait plus quoi penser, il n’y avait plus que cette rage qui semblait avoir remplacé le sang dans ses veines, faisant palpiter son cœur à un rythme endiablé. Elle avait pourtant dit à Roxy que c’était petit d’avoir signalé tout ça, mais cette simple remarque n’apaise pas le marin, loin de là car lui aussi se met à réclamer des explications. Mais des explications à quoi, bordel ? La danseuse s’en mord la lèvre, furieusement. Il n’y avait rien à en dire, elle n’avait rien fait, rien du tout. Ce n’était que des mots, destinés à rendre folle une sale gamine. Ce n’était que des mots, qui ne résumaient même pas sa pensée. Ce n’était qu’une foutue provocation, qu’on réutilisait désormais contre elle. Mais rien n’en avait découlé, pas de tromperie, pas d’envie, rien de palpable. Rien du tout. Contrairement au brun qui lui avait caché l’existence d’un bateau qu’il semblait posséder. Un bateau dont Roy connaissait l’existence et peut-être n’était-il pas le seul d’ailleurs. Saffron avait beau insulter ce dernier quand il partit, cela ne suffisait pas car de son côté la jeune femme ne parvenait pas à en vouloir à Roy. Elle avait vu, à ses traits et à son silence, qu’à la base il n’avait pas désiré tout cela. Ce n’était pas de sa faute, lui aussi avait pensé qu’elle serait au courant, qu’elle était suffisamment importante pour Mortimer pour être tenue dans la confidence. Elle y avait cru, elle aussi. Sauf qu’apparemment elle ne comptait pas assez aux yeux du marin. Ce dernier ne semblait même pas comprendre ce qui la mettait vraiment en colère, car il se justifiait déjà, voulant lui dire qu’il n’appréciait pas Roy, pas le moins du monde. Ce n’était qu’un marché, un deal, une coopération nécessaire qui ne l’enchantait pas le moins du monde. Je m’en fous. Putain, je m’en fous. Elle aurait voulu le lui crier, l’interrompre, lui hurler qu’elle se contrefoutait de Roy en cet instant. D’autant plus qu’elle savait parfaitement que les deux hommes ne s’appréciaient pas, elle n’en doutait pas, même en cet instant alors qu’elle était folle de rage.

Ce qui la fait chier, ce n’est pas de savoir que le marin avait passé du temps en compagnie du mécanicien, c’était d’apprendre qu’elle avait été mise de côté, délaissée. Au fond, Roy avait été plus important, sur un sujet qu’elle jugeait primordial qui plus est. Il savait quelque chose qu’elle ne savait pas, et ça la bouffait, ça la tuait. Elle se sentait rabaissée, ramenée au même niveau que les autres. Elle se sentait trahie, en songeant à toutes ces belles paroles que son interlocuteur lui avait offert, des paroles qui perdaient de leur sens, de leur sincérité, au même titre que toutes les promesses qu’il lui avait faîte. Elle ne pouvait plus y croire, à rien du tout. Et toutes ces pensées ne font que l’énerver un peu plus. Elle en tremble, tellement qu’elle cesse de jouer avec son couteau dans le doute, se contentant de resserrer ses doigts dessus, à s’en blanchir les phalanges. La blonde préfère attendre toutefois, immobile, sans lâcher du regard le marin, se fiant aux bruits de pas pour savoir à partir de quel moment les deux autres étaient définitivement partis. Elle attend. Elle attend puis elle explose de nouveau. Elle sourit, elle rit, narquoise et mauvaise au possible. Elle voulait lui faire mal, autant que cette situation lui faisait du mal à elle. Elle voulait l’achever, voir comment il parviendrait à se défendre si tant est qu’il possède une raison valable pour justifier ce silence. Et même s’il en avait une, la blonde se sentait incapable de l’accepter. La moindre excuse lui paraîtrait fade, mensongère, insuffisante. En vérité elle ne voulait même pas l’entendre, elle voulait juste poursuivre dans ses accusations, encore et encore, cracher son venin, lui hurler dessus, le frapper aussi peut-être car ce n’était franchement pas l’envie qui manquait non plus. Jusqu’à ce qu’il en crève, ou qu’elle-même finisse à terre, épuisée et lessivée. Elle voulait juste extérioriser, absolument tout et elle ne voulait pas l’entendre. Il était cependant certain qu’il répliquerait, et avec autant d’aplomb qu’elle, elle le devinait à ce regard qu’il lui lançait désormais, de plus en plus hargneux. Le bleu de ces yeux rappelait désormais un océan déchaîné et alors qu’elle achevait sa tirade en annonçant qu’il n’avait rien d’un gars correct et n’était rien d’autre qu’un menteur, la danseuse se bouffa ainsi la première vague, le premier assaut. Et elle savait que ce n’était que la première d’une longue série.

Le début du discours du brun ne lui fait cependant ni chaud ni froid. Elle se retient en vérité de répliquer sur le champ, moqueuse au possible. Tu vas me faire pleurer. Seigneur ce qu’elle se foutait des états d’âme de son compagnon en cet instant, elle se moquait de son dégoût du continent et de ce que ce dernier pouvait générer comme sentiments en lui. Elyrian ne comprend pas, elle ne voit pas la subtilité de ces propos, elle ne voit pas encore que ces horreurs qu’il évoquait, elle en faisait actuellement partie. Mais il se montre alors plus explicite et cette fois elle réagit à ces propos. Tu es sans doute la pire connerie que j'ai fait de toute ma vie. La blonde se fige, un peu plus. Elle blêmit, la remarque lui faisant l’effet d’une baffe ô combien violente et imprévisible. Elle se sent mal, humiliée, un peu plus rabaissée. Elle se souvenait de tous ces sentiments qu’il avait fait naître en elle, cette façon qu’il avait de la regarder, de la toucher, cette manière de la placer sur un piédestal. Et ce podium elle s’y était habituée, se plaisant de se sentir si forte, si belle, si tout. Sauf qu’il venait de l’en dégager, aisément, brutalement. Elle n’était plus une de ces jolies choses, elle n’était plus un rayon de soleil dans cet enfer. Elle n’était plus que la connerie que l’on regrette d’avoir fait, l’erreur de trop. Et ça fait mal, bordel ce que ça fait mal, trop mal, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait voulu ou qu’elle aurait pu le penser. C’était douloureux parce que ça venait de lui, parce que ça contrastait avec tout ce qu’il avait pu dire jusque-là. Sur le moment, ses prunelles d’émeraudes ô combien flamboyantes semblent vaciller, témoignant d’un bref instant de faiblesse, de peine. Mais la danseuse balaie cet instant, le masque dans une inspiration pénible mais nécessaire parce qu’il l’accusait au passage d’avoir voulu finir auprès d’un autre, d’avoir voulu baiser dans son dos et plus précisément avec ce gars qu’il méprisait plus que tout. Encore que… Il était probable qu’il la déteste elle, plus que tout, en cet instant. Ce constat lui arrache un frisson et de nouveau la jeune femme préfère se réfugier dans sa colère, une haine qui ravive la flamme au fond de ses yeux. Il n’avait pas le droit de la blâmer, elle n’avait rien fait, rien du tout et c’est ce qu’elle se permet de lui cracher au visage, reprenant la parole. « Oui, j’ai dit à Roxy que si je voulais je pourrais me faire le mec qu’elle aime, et comme ça elle en est devenue folle, comme ça j’ai pu lui casser sa sale petite gueule. Parce que oui Mortimer, si je veux me taper Roy, je peux. Si je veux me taper Hunter, je peux aussi. Je peux me faire n’importe qui dans ce putain de camp et même en dehors ! C’était un fait, elle pouvait, tout comme lui pourrait probablement en séduire une autre également. Ils pouvaient, c’était une possibilité. Elle pouvait séduire, seulement… Sauf qu’aux dernières nouvelles, c’est toi ! C’est toi que j’ai dans mon lit, c’est toi que j’ai emmené chez moi. Putain de merde je t’ai emmené là où personne fout jamais les pieds, je suis constamment à tes côtés, qu’est ce que tu vas imaginer que je veux en plus me faire Roy, bordel ! Et après tout ce que je t’ai dis, tu me crois capable d’un truc pareil en prime ? »

C’était ridicule, ridicule de penser ça. C’était insultant, aussi, de croire qu’elle en était capable. La blonde lui avait raconté sa dernière relation, comment ça c’était fini, comment ça l’avait bousillé de constater qu’un connard avec eu l’audace de la tromper à deux reprises. Et maintenant il lui sortait au visage qu’elle serait du genre à lui infliger pareil traitement ? C’était dégueulasse, dégueulasse de juste le supposer, l’envisager. Sauf qu’avec ces accusations, la danseuse se sentait presque coupable, un sentiment qu’elle balaie bien vite en se rappelant que le problème actuel c’était lui : lui et ses mensonges. Lui qui lui sortait désormais qu’elle n’était qu’une erreur, une foutue erreur. Songer à cette simple réplique lui fait de nouveau mal, comme un couteau qu’on lui planterait de nouveau sur une plaie à peine cicatrisée. Alors, le fixant de nouveau, la blonde reprit la parole, froidement. Plus terrifiante que jamais, arborant progressivement ce sourire mauvais qui témoignait au fond de ses blessures. Et au fur et à mesure qu’elle parle, elle s’avance finalement. Parce qu’il était clair qu’elle allait l’affronter, jusqu’au bout, qu’elle ferait ça correctement. Les sifflements lui échappent alors, tout du long de sa progression vers lui. « J’ai rien fait de mal, rien du tout ! Mais toi… Toi et tes promesses, tes déclarations. Tu m’aimes hein ? Tu m’aimes pour mieux me sortir après que je suis qu’une foutue erreur de parcours, tu me dis que tu me laisseras jamais tomber et finalement j’apprends que c’est prévu depuis le début, que t’attends juste que ton rafiot soit réparé pour te barrer ! Elle était face à lui, juste en face, levant les yeux pour les planter dans les siens, soutenant son regard. Elle rajoute alors, dans un souffle méprisant. C’est fou comment tu retournes vite ta veste Mortimer. Elle n’aura jamais autant prononcé son nom, n’aura jamais été aussi furieuse. Si tout se passait bien entre eux jusque-là, ils découvraient désormais que leurs disputes pouvaient être toutes aussi violentes, aussi extrêmes que le bonheur partagé jusqu’à présent. Et si elle l’avait admiré pour sa manière de lui tenir tête, sa façon de la mettre à ses pieds, subtil et prédateur à la fois, désormais elle le haïssait pour cette capacité. Elle le haïssait pour l’avoir trompé avec ces belles paroles, et plus encore elle se détestait, elle, pour avoir cru à tout ça. Elle aurait voulu se flageller pour ses conneries. Elle en tremble, sa lèvre supérieure s’agitant en un tic nerveux, des tremblements qu’elle se décide à maîtriser en plantant ses dents dessus. Et de nouveau elle explose, le sifflement laissant place à un cri, rageur. Putain mais qu’est ce que j’ai pu être conne ! Elle fait volte-face, soudainement. Elle avait voulu le défier, soutenir son regard jusqu’au bout. Elle s’était promis de ne pas courber l’échine, de ne pas flancher, mais elle était dans un tel état qu’elle ne pouvait finalement faire autrement. Elle lui tourne le dos, s’éloignant de quelques pas, enserrant le pommeau de sa lame à deux mains avant de le ramener contre son menton, tapotant dessus, vivement. Et elle souffle alors, plus pour elle même que pour lui, fermant brutalement les yeux comme pour chaser un mauvais rêve. J’aurais jamais dû, j’aurais jamais dû… » Et ces quelques mots, elle les répète à plusieurs reprises. J’aurais jamais dû baisser ma garde. C’est ce que son esprit clamait désormais, entre deux insultes qu’elle se dédiait. Elle avait été trop conne. Peut-être s’était-elle pensée trop forte, supérieure à tout le monde, capable de mater le beau parleur qu’il était, de contrecarrer ce qu’il était. Il n’en était rien. Elle n’avait été qu’une idiote de plus sur sa liste, une idiote dont il rayait le nom avec une facilité qui lui faisait mal. Trop mal.




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MessageSujet: Re: « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron]   « Tu vas me mentir, à moi aussi ? [Pv Saffron] EmptyLun 29 Sep - 14:50

Tu va me mentir, à moi aussi ?
Elyrian ∞ Saffron

Le marin était hors de lui. Hors de lui. Lui d’ordinaire si calme, si taquin, si enclin à aller vers autrui pour servir ses propres intérêts, toujours et encore, lui qui laissait une façade entre ses véritables émotions et ce qu’il paraissait à l’extérieur. Tout ce contrôle, toute cette maîtrise qu’il s’était borné à maintenir, venait de voler en éclats. Plus important encore, ou pire, c’était surtout ce qu’il avait construit avec Elyrian qui venait de voler en éclat. Ce qui lui avait paru les bases les plus solides qu’il avait établies avec quelqu’un depuis Nora venait de s’écrouler comme un château de carte.
Mais il était dans un tel état de rage, un tel état de rage. Les paroles de Roxy étaient restées marquées au fer rouge dans sa mémoire. Il n’avait pas réfléchi. Il n’avait pensé qu’à lui, à lui et à lui seul. Et moi, dans tout ça ? C’était exactement ça. Il n’avait pas pensé à ce qu’Elyrian lui avait avoué à propos de sa dernière relation, comment ça s’était terminé. Il s’était senti offensé. Extrêmement offensé. Et de la part d’Elyrian, ça faisait mal. D’entendre de la bouche d’une autre qu’elle voulait se faire Roy. Le baiser lui. Ça l’avait rendu fou. Il n’avait plus du tout réfléchi. Il avait pété les plombs, littéralement. Il en avait oublié le véritable fautif et la véritable faute, qui n’étaient autre que lui et celle d’avoir caché à la blonde que Roy l’aidait à réparer son bateau pour qu’il puisse repartir en mer. Si encore Roy était important, dans l’histoire. Il l’était, mais plus maintenant, en tout cas pas pour les explications qu’il ne lui donnait pas.
Alors, oui, il s’était emporté. Réellement emporté. Il ne se reconnaissait pas dans sa manière de parler, surtout à elle, surtout à Elyrian. Mais les mots étaient bel et bien sortis, et il ne pouvait plus rien y faire, d’ailleurs, il ne se rendait pas compte du mal qu’il pouvait faire et c’était sans doute le plus terrible dans tout ça. Car jamais il ne se serait imaginé lui dire une chose pareil. La pire connerie de sa vie. Il le pensait sur l’instant, il le pensait réellement, il bouillonnait tellement qu’il n’arrivait pas à se rendre compte de la teneur de ses mots. Et il avait beau voir Elyrian se décomposer sous ses yeux, il n’en tenait pas compte. Son égo, sa colère surtout repoussait cette vision à grands renforts de coups de poing mentaux. Il ne voulait pas voir ça. Il n’arrivait pas à ouvrir les yeux sur le mal qu’il lui faisait parce qu’il avait trop mal lui aussi, il avait mal de se sentir aussi trahi. Ce n’étaient que des mots, mais pour lui, c’était bien plus que cela. Et surtout, ça concernait Roy. Et maintenant, sa colère allait elle aussi vers le mécano, qui en plus d’avoir révélé à Elyrian qu’il voulait partir, était mêlé à cette histoire de façon bien plus fâcheuse. Saffron le détestait. Il le haïssait. Il n’avait jamais réellement apprécié O’Hare, mais là, c’était clair et net, jamais il ne l’apprécierait. Mais surtout, plus que tout, il en voulait à Elyrian. Il lui avait tout dit. Il avait placé en elle une confiance inexorable. Et surtout, il l’aimait. Et qu’elle lui fasse ça, non, ça non il ne pouvait pas le supporter.
Elyrian ne resta cependant pas bien longtemps sa réagir. Sa faiblesse disparue, remplacée par cette colère terrible, tandis qu’elle lui crachait au visage qu’elle l’avait fait pour rendre Roxy jalouse. Saffron aurait sans doute essayé de comprendre si elle s’était arrêtée là. Or, ce ne fut pas le cas. Parce que oui Mortimer, si je veux me taper Roy, je peux. Et elle enchaîna, avec Hunter, une vue qui lui fit encore pus insupportable. Avec n’importe qui. Et même en dehors. Elle le disait avec d’une manière qui le força à serrer dents et poings pour rester où il était et non pas tourner les talons pour se casser sur-le-champ. Car il ne voulait plus que ça. Vraiment. Retourner à Kenaï. Retrouver son bateau qu’il n’aurait jamais dû quitter, et le réparer lui-même comme il aurait dû le faire depuis le début. La jeune femme eut beau préciser que c’était lui, Saffron, qu’elle avait dans son lit, il était sourd à ses cris. Et après tout ce que je t’ai dis, tu me crois capable d’un truc pareil en prime ? Elle était excédée, tout comme l’était le marin. Et il ne savait plus que croire, il ne savait plus. Il n’avait pas la place de réfléchir parmi toute la colère qui bouillonnait en lui.
C’est alors qu’elle se rapprocha de lui, avec ce sourire mauvais qui mettait Saffron hors de lui. Il la regarda faire en levant un peu plus le menton, comme pour la faire disparaître de sa vue, mais ça ne marchait pas. Si la bombe lâchée par Roxy lui avait fait oublier quel était le véritable problème, Elyrian se chargea de le lui rappeler aussitôt. C’était lui. Lui et ses promesses, lui et ses déclarations. Elle lui cracha au visage qu’il ne l’avait aimée et fait toutes ces promesses que pour mieux l’abandonner, et qu’il n’attendait que son bateau soit réparé pour filer. Et elle était en face de lui à présent, près, si près qu’il pouvait sentir son souffle sur sa peau. Et elle soutenait son regard avec cette rage qui l’animait. Et il n’avait qu’une envie, c’était de la faire taire, même si elle disait partiellement la vérité. Il attendit qu’elle lui sorte cette réplique sur le fait qu’il retourne vite sa veste pour répliquer, furieux : « Il n’y avait pas de mensonges dans ce que je t’ai dit, il n’y avait aucun mensonge ! Je ne t’ai pas menti, et je ne te mens pas quand je te dis que tu aurais été mise au courant un jour ou l’autre. Qu’est-ce que tu voulais ! Que je te dise tout de suite que j’allais repartir ? Je ne sais même pas quand je le pourrai, ça n’arrivera sans doute jamais ! Et si je te l’avais dit, m’aurais-tu seulement suivi ? L’aurais-tu seulement fait ? » Il s’époumonait, sa voix vibrait de colère. Sa respiration anarchique le laissait tout tremblant. Il ne lui avait pas menti. Il lui avait caché certaines choses, c’est vrai, mais il ne lui avait pas menti. La différence était claire dans son esprit, mais était-elle claire dans l’esprit d’Elyrian ? Il ne pouvait s’empêcher d’avoir des doutes. Et leurs regards étaient ancrés l’un dans l’autre, tous les deux brûlants de rage. Jusqu’à ce que la blonde explose. Putain mais qu’est ce que j’ai pu être conne ! Saffron la regarda faire volte-face et il se surprit à desserrer les poings, comme s’il s’était retenu de la frapper. Elle. Ce simple constat lui fit soudain prendre conscience de la situation de ce qu’il avait pu dire. Il la regarda, elle, de dos, cette femme qu’il avait aimée passionnément, tendrement, et qu’il venait de haïr de toutes ses forces. La colère disparaît de ses yeux mais reste là, tapie sous sa peau, proche, très proche, trop proche. Il entendit la blonde répéter qu’elle n’aurait jamais dû, et il ne lui fut pas difficile de deviner de quoi elle parlait. Il ne la voyait que maintenant telle qu’elle était. Blessée. Abattue sur le bas côté de la route, une balle dans le flanc, tel un animal. Saffron eut honte. Il eut honte d’avoir réagi de la sorte, mais s’il n’arrivait pas encore à le regretter complètement. Tout se bousculait dans son esprit. Tout était confus. Mais il ne pouvait pas effacer les mots prononcés, pas comme ça, pas d’un seul coup. Il ne pouvait pas revenir vers elle comme ça. Il déclara cependant, et prononcer le prénom entier de la jeune femme lui parut si étrange qu’il en marqua une pause. « Elyrian… » Il déglutit difficilement, puis continua : « Je dois repartir. Je ne peux pas rester ici, je… je ne suis pas de ce monde. C’est pas ma place. » Il essayait de lui faire comprendre l’importance qu’avait la réparation de son bateau, mais c’était difficile. Parce que s’il avait pu prédire ses moindres faits et gestes ces dernières semaines, il ignorait comment s’y prendre avec elle désormais. Il fit un pas vers elle, mais n’en fit pas un de plus. Il serra les poings, plus par frustration que par colère, car il n’arrivait pas à parler librement, il n’arrivait pas à dire ce qu’il voulait. Finalement, il dit, répondit à ce que la blonde ne cessait de répéter depuis plusieurs minutes : « J’y ai cru, moi aussi… »

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