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 you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)

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Bobby Elliot
Bobby Elliot
it's so hard to leave until you leave. then it's the easiest goddamned thing in the world
✤ en ville depuis le : 10/07/2014
✤ post-envoyés : 808
✤ pseudo/prénom : winged syrius. / Emilie.
✤ célébrité : Sarah Paulson.
✤ objets :
Ce qu'elle a du abandonner à l'entrée du bunker:
sac de sport en bandoulière:

+ une hache récupérée dans le hall d'un immeuble après avoir brisé"la glace d'urgence", mais qui risque de ne plus tenir très longtemps.

✤ crédits : Avatar par sugar slaughter & signature de narnienne.
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✤ âge : Trente-deux ans.
✤ statut : Amnésique... Elle pourrait être mariée ou veuve, elle ne s'en souviendrait même plus...
✤ humeur : Détruite.


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✤ nombre de personnes tuées: Zéro, enfin, depuis son amnésie. Pour sa vie d'avant, elle n'en a pas la moindre idée.
✤ nombre de rôdeurs tués: Elle ne compte pas, à quoi cela pourrait-il servir?
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MessageSujet: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptyDim 28 Déc - 2:06

Ça lui fait un bien fou de sortir de l'enceinte du Bunker. A l'intérieur, elle a l'impression d'étouffer. Elle ressent une sorte d’oppression, comme si elle était retenue prisonnière. C'est un peu le cas, à vrai dire... Il les ont emmené, sans leur demander leur avis. Ici, ils se savent saufs des rôdeurs, et des âmes sombres qui errent dans le simple but de faire le mal. Mais sont-ils vraiment sur que cette communauté est sure, de l'intérieure? Bobby n'a aperçu leur "chef" qu'une seule fois, cette Anderson, qui semble aussi froide que la glace, et elle n'est pas persuadée que ses intentions soient toutes honorables. Au moins, ils sont en sécurité, pour l'instant, et c'est tout ce qui importe.

Bobby se trouve dans les plantations, ces terres qui n'attendent qu'un temps propice pour être cultivées. En attendant quelques semblants de beaux jours, certains membres de l'unité de subsistance ont pour charge d'aller travailler un peu la terre plusieurs fois par semaine, pour qu'elle soit prête quand le temps sera venu. Elle a été choisie aujourd'hui pour se charger de ce travail, pour la première fois. Elle prend cette nomination comme un signe de confiance de la part des dirigeants, comme un don de responsabilité supplémentaire. Dehors, comme ça, elle pourrait aisément s'enfuir au travers des grillages, mais ils semblent croire qu'elle ne le fera pas. Pourtant, elle en serait bien capable, si la situation venait à déraper. Au sein du Bunker, elle reste toujours sur ses gardes, à guetter le moindre faux pas qui prouverait que ses impressions sont fondées. Mais elle verra bien comment tout va se tramer.

Cela fait une bonne heure qu'elle a commencé son travail, avec deux de ses camarades à quelques centaines de mètres d'elle, bien trop prise à la tâche pour s'occuper d'elle, lorsqu'elle aperçoit quelque chose qui l'inquiète. Au loin, à travers les arbres, une silhouette se profile, une silhouette masculine. Elle fait mine d'avancer près des grillages, en continuant ce qu'elle a à faire. " J'te vois. " lance t-elle, ni trop fort, ni trop bas, pour qu'il puisse l'entendre. Elle jette un coup d’œil derrière elle, et remarque que ses "collègues" ne se préoccupent toujours pas d'elle. Tant mieux. Elle continue." Je ne sais pas quelles sont tes intentions, mais si elles sont mauvaises, tu ferais mieux de les oublier." Ce n'est pas une menace. C'est plutôt un conseil. Elle ne sait pas ce dont sont capables ces militaires du Bunker, et honnêtement, elle préférerait ne jamais le découvrir. Elle observe la silhouette, qui se précise de plus en plus à mesure qu'elle avance. Et son trouble de voir quelqu'un posté ici laisse place à un fantôme du passé. Elle connait cet homme, ils se sont déjà vu auparavant. Elle se redresse, et semble se braquer. " Mais... Tu es...? " C'est une question à demi étouffée, mais elle sait qu'il l'a entendu. Le monde est petit, tellement petit. Elle ne sait pas s'il se souvient d'elle, mais en tout cas, elle se souvient très bien de lui.
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Sawyer Hunton
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✤ pseudo/prénom : Hirpini / Bertille
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✤ objets : + L'alliance de ma femme autour du cou et une plaque militaire avec mes initiales
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MessageSujet: Re: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptyLun 29 Déc - 3:03

J'étais capable du meilleur comme du pire pour la retrouver, cette foutue bécane. Pas que j'y tenais tant que ça, ce n'était pour moi qu'un moyen de locomotion - un foutu bordel métallique, mais je détestais qu'on me vole ; qui plus est sans me faire réellement face.
Quelques jours s'étaient écoulés depuis l'épisode de mon escapade folle vers le supermarché de tous mes soucis, mais j'avais gardé en tête mon objectif : reprendre ce qui m'était dû. Quel qu’en soit le prix.

Il était tout de même nécessaire de le faire de façon méthodique. Après quelques heures de repérage, j'avais plus ou moins cerné leur équipement et leur façon de procéder. Mais ce jour-là, certains d'entre eux étaient dehors.
Je ne savais pas ce qu'ils y faisaient, mais ils ne me paraissaient en aucun cas dangereux. J'observais toujours, à demi caché derrière des feuilles mortes. Je ne cherchais pas à me fondre au paysage. S'ils devaient me voir, ils le feraient. Tôt ou tard, de façon brusque ou pas.

Mais avant de voir quoi que ce soit, c'est cette voix que j'ai entendu. Je m'en serais souvenue autour de mille. La seule voix féminine entendue depuis des mois, ou même des années si j'en avais cru ma mémoire. Mon ouïe développée cherche l'endroit où la mélodie se fait ressentir. Certes, la voix est douce ; mais elle est aussi ferme. Comme si elle ne voulait pas tendre un piège, juste avertir.

Mes yeux se sont braqués sur cette grande blonde. Elle était là, vivante et apparemment en bonne santé puisque le bandage rouge ne gênait plus mes iris. Je l'entendais, elle essayait de me dissuader de m'approcher. En vain.

Je ne cherchais plus la bécane. L'important, maintenant, à l'instant précis où je la sentais me reconnaître... C'était elle.

Mais bordel que lui avaient-ils fait ? Une multitude de questions se baladaient dans mon esprit à mesure que je m'approchais, sans crainte aucune. Une perte certaine de maturité me poussait à vouloir lui attraper la main et la tirer vers moi.
J'étais persuadé qu'elle ne serait pas en sécurité, ici. En tout cas plus pour longtemps.

Je me suis stoppé pour ne plus la mettre en danger. J’espérais qu'elle puisse lire sur mes lèvres, et j'ai lancé un bref :

- Ils t'ont enfermés ?

Je balayais les alentours du regard, à l’affût d'une moindre attaque ; du faux-pas qui aurait fait tout basculé.
Heureusement, tout semblait plutôt calme et ses collègues ne lui portaient pas trop d'attention.

Je n'ai pas cessé de la fixer à partir de cet instant. Elle me reconnaissait, ça se voyait.
J'étais pourtant incapable de reconnaître le sentiment qui traversait son visage : était-elle rassurée, ou alors complètement déboussolée ? Avait-elle peur ? De moi, d'eux ? Qui étaient-ils ? Que lui avaient-ils fait ? Pourquoi était-elle dans cet endroit morbide ?
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Bobby Elliot
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MessageSujet: Re: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptyLun 29 Déc - 3:44

C'est lui, l'homme du supermarché. Celui qui lui a sauvé la vie. Celui qu'elle a rejeté. Elle a l'impression qu'ils ne se sont pas vus depuis des années. Elle ne connait rien de lui, ni son nom, ni même son histoire, mais elle reconnait les traits de son visages, même s'ils ont changé. Ils ont l'air creusé, plus fatigués qu'avant, et sa barbe est plus imposante qu'elle ne l'était lors de leur dernière rencontre. Bobby a également l'impression qu'il a perdu du poids, mais c'est commun dans ce nouveau monde, où on peine à se mettre quelque chose sous la dent.

Il avance d'à peine quelques bas, et Bobby reste immobile, face au grillage qu'elle voudrait voir disparaître. Elle n'a pas peur de cet homme, loin de là. Il lui inspire un sentiment qu'elle ne saurait décrire, une sorte de confiance, de calme. Elle repense à sa réaction, après qu'il l'ait sauvé, et elle s'en veut. Sans lui, elle ne serait certainement pas là aujourd'hui, et elle l'a repoussé, comme on repousse quelqu'un qui nous a fait du tort.

"Ils t'ont enfermé?", voilà ce qu'il lui demande. Elle entend à peine le son de sa voix, mais parvient à discerner ce que disent ces lèvres, et c'est bien assez. Répondre à cette question lui pose plus de mal qu'elle ne l'aurait pensé. Elle ne sait pas si elle est retenue prisonnière, ici... Elle a été amenée contre son grès, c'est une certitude, mais rester ici pour quelques temps, c'est un choix. Le Bunker lui apporte un toit, assez de nourriture pour reprendre des forces, et surtout un travail pour l'empêcher de penser trop. Elle ne s'y plait pas forcément, et elle reste tout de même sur ses gardes, pour pouvoir s'enfuir si les choses deviennent trop instables à l'intérieur. "Ils nous ont... emmené ici. De force. Mais la nourriture et le lit bien chaud qu'ils me procurent me font rester." avoue t-elle, après une certaine réflexion. Elle jette un coup d’œil succin à ses camarades, mais la situation n'a pas changé; elles travaillent dur pour ne pas décevoir leurs supérieurs, mais aussi parce qu'elles ne savent pas à quoi s'attendre si elles bâclent la tâche et se révèlent inutiles à la communauté.

Elle l'envie, d'être dehors, comme ça. Libre. Insoumis. Mais si elle vient à partir d'ici, elle ne peut le faire qu'en accord avec Caleb, et elle ne sait pas encore ce qu'il pense de cet endroit, de cette vie qui s'ouvre à eux. "Ce sont des militaires qui dirigent le camp. Je suis là depuis à peine quelques semaines." continue t-elle, d'un ton neutre, racontant la pure vérité. Ce qui la surprend, c'est qu'elle ne soit même pas méfiante par rapport à cet homme, alors qu'elle l'a tellement été avant, quand elle était encore Ezechiel. C'est l'une des bribes dont elle se souvient, par rapport à son passé.

Bobby entrelace ses doigts dans le grillage, comme si cela lui permettait d'être plus proche de lui, même s'ils n'ont pas bougé d'un misérable centimètre. "Tu es seul?" demande t-elle simplement, par pure curiosité, par inquiétude pour lui. Cela pourrait paraître une discussion banale, comme le fameux sujet de la pluie et du beau temps, mais c'est loin d'être le cas; plus rien n'est banal dans ce monde. Tout est nouveau. Tout est inconnu. Tout est à reconstruire.
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MessageSujet: Re: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptyMar 24 Mar - 0:07

La jeune femme ne ressemblait plus vraiment à celle rencontrée au supermarché, en y regardant de plus près. Mes yeux se plissaient à mesure que j’essayais de démasquer le moindre trait présent sur son visage. C’était justement là que le changement était choquant ; elle semblait beaucoup plus apaisée mais toujours à l’affût. Sur ses gardes mais un peu plus confiante. Je ne pouvais savoir si c’était le fait qu’un grillage nous sépare ou si c’était ma présence qui l’a rendait dans cet état, mais au moins elle ne cherchait plus à s’enfuir. Je redécouvrais complètement son faciès et j’avais l’impression de voir un ange, tant le blond de ses cheveux heurtait la vive lumière du jour. Quant à sa tête, j’avais tout de suite remarqué qu’il n’y avait plus qu’une ecchymose à l’endroit où le sang coulait quelques temps auparavant. J'en étais maintenant certain et un vilain sentiment me donna la nausée. J'étais rassuré.

En fermant les yeux quelques secondes, inspirant profondément, je me souvenais de ce que j’avais écris sur ce foutu calepin après notre seconde rencontre. Mot pour mot. ''Elle m’est inconnue mais je sais qu’elle ne le restera pas. C’est un signe, mon signe. Je ne la perdrais pas.'' et tout était à présent vrai. Je l’avais retrouvé. Par pur hasard, mais quelle beauté dans ce dernier. De façon absurde, je me surpris à sourire en coin en pensant à ce que j’aurais pu écrire d’autre. Qu’elle était aussi un Cygne. Elégante et fragile, mais si forte d’apparence.
C’était incontestable, au-delà de ce qui nous liait – je ne l’avais pas sauvé pour rien, même si j’en étais capable – cette femme m’envoûtait. Rien d’ambigu cependant, seulement le besoin de savoir qu’elle allait bien. Que tout était sous contrôle pour elle, que je pouvais m’en assurer et que, si ce n’était pas le cas… Je pourrais y remédier.

Légèrement recroquevillée sur elle-même, elle semblait penser à ma question. Comme si la réponse n’était pas si évidente, comme si elle était tiraillée entre deux avis diamétralement opposés. C’était fou, de la voir là, presque à se coller au grillage pour pouvoir se rapprocher encore plus. Les deux fois où je l’avais croisé au supermarché, elle était si féroce qu’on aurait pensé qu’elle en avait peur, des hommes. Qu’elle fuyait toute sorte de vie, qu’elle ne cherchait rien d’autre qu’une solitude profonde. Pourtant, là, entourée, elle ne m’avait jamais parue plus seule.
Ca me fendait le cœur de l’entendre me dire qu’elle n’était pas là parce qu’elle le voulait. Mais qu’elle s’en contentait. C’était inconcevable de les voir s’accaparer des personnes comme ça, même les plus fortes, et de les asservir à tel point qu’ils penseraient même être bien dans cet endroit.

Une rage folle m’emparait en repensant à ce moment où ils m’avaient mit en position de faiblesse. Et je ne savais même pas s’ils me recherchaient ou non, à vrai dire je m’en foutais royalement. A cet instant, seul le moment présent comptait.

Je ne connaissais toujours pas son prénom mais je ne ressentais pas forcément le besoin de le connaître. Ce n’était même pas du tout la priorité. A mesure qu’elle agrippait le grillage, je m’avançais. Lentement mais sûrement. De quelques pas seulement, mais c’était déjà ça. Je percevais encore mieux ses yeux, leur intensité me troublait presque. ''Tu es seul?'' avait-elle lancé comme ça. Je ne savais comment prendre cette question, mais elle engageait au moins la discussion. C'était une bonne chose, parce qu'il fallait l'avouer, je ne recevrais jamais la palme du mec le plus bavard de la planète.

- En ce moment, oui.

Les mots faisaient mal, comme si j’avais mis trop longtemps à parler. Comme si je cherchais les mots parfaits pour ne pas la brusquer, pour ne pas l’effrayer. Je trouvais sincèrement que j’en faisais trop, mais c’était incontrôlable. De plus, la faim et la fatigue prenaient l'avantage sur le reste et je ressentais une douleur presque omniprésente me secouer l'échine. La soif aussi, devenait problématique. ''T'es plus aussi costaud que ce que tu pensais l'être, mon gars'' pensais-je sans que la douleur puisse se lire sur mon visage.

- Je suis retombé sur un mec que j’avais croisé à Kenaï, ça arrive qu’on chasse ensemble. Il a un chien.

L’expression ''croisé'' m’arracha un sourire, en repensant à l’accueil que je lui avais réservé. Un joli coup de poing dans sa mâchoire de petit brun. Puis, je fronçais les sourcils pendant quelques secondes.
En secouant le visage, je soufflais longuement. Et enfin, les mots sortaient. Je ne parlais pas fort, mais j’articulais assez pour qu’elle comprenne.

- J’imagine que tu n’es pas seule, tu as dis ''nous''. Je marquais une pause, braquant ma main sur la crosse de mon revolver ; comme une sale habitude. Tu te sens en sécurité, ici ? Tu l’évaluerais comment sur une échelle de 1 à 10 ?

Ca aussi, c’était une mauvaise habitude militaire. Toujours savoir précisément comment juger la situation, pour permettre d’agir efficacement.
Mais sincèrement, qu’auraient-ils pu faire ? Que pouvait-il faire, lui, là, seul. Derrière ce grillage qui les séparait.
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Bobby Elliot
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MessageSujet: Re: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptyMer 25 Mar - 16:32

C'est en le voyant dehors, libre comme l'air, qu'elle se rend compte à quel point être dans le Bunker la rend malade. Dehors, c'est l'horreur. Les rôdeurs manquent de vous bouffer toute les deux minutes, vous ne savez jamais où vous allez dormir, ni de quoi demain sera fait. Mais au moins, dehors, elle pourrait agir selon sa propre volonté, et ne pas obéir à une femme qu'elle voit si rarement, et à qui elle n'a jamais adressé la parole. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle a un très mauvais pressentiment par rapport à cet endroit; leur façon de les emmener jusqu'ici, leur façon de leur donner du boulot, comme si l'apocalypse n'existait pas... Elle ne sait pas quoi en penser, mais il faudra qu'elle discute avec Caleb, voir ce qu'il pense de tout ça. Elle a envie de s'enfuir, là, maintenant, de partir avec Sawyer pour retrouver le monde à l'état brut. Tout ce monde confiné au sein du Bunker lui donne la nausée. Et s'il y avait des anciens taulards? Des psychopathes? Elle se souvient plus de son ancienne vie, mais sa haine des foules et des gens en général lui est resté. Avant, elle fuyait, se créant une identité à chaque départ. Si elle suivait son instinct, elle ferait pareil, immédiatement. Mais il y a Caleb... Caleb qui l'a retrouvée, Caleb qui lui a tenu compagnie pendant plusieurs mois, Caleb, sa souffrance et son remède. Elle l'aime, et putain, qu'est-ce qu'elle peut s'en vouloir d'être aussi bête. Elle n'aurait jamais du accepter de revenir vers lui. Ezechiel en aurait tellement voulu à Bobby, cette nouvelle femme qui habite son corps, jadis meurtrit par les coups incessants de cet homme, qu'elle a fini par fuir.

Elle essaie pourtant de ne pas penser à tout cela. L'important, pour le moment, c'est la survie, la survie à tout prix. Sawyer lui explique qu'il voit occasionnellement un homme qu'il a rencontré à Kenaï. Ah, Kenaï... Bobby a l'impression que tout ça est tellement loin, comme si cela faisait une éternité qu'elle avait quitté cette petite ville. "J’imagine que tu n’es pas seule, tu as dis ''nous''. Tu te sens en sécurité, ici ? Tu l’évaluerais comment sur une échelle de 1 à 10 ?" lui demande t-elle. On l'aurait cru prêt à attaquer, avec une main sur son revolver. Elle sourit intérieurement. Le voilà encore prêt à la sauver, une nouvelle fois. Pourquoi s'en préoccupe t-il? Après tout, ils ne se sont vu que quelques fois, et Bobby ne connait même pas son prénom. Il semble pourtant prêt à défendre la veuve et l'orphelins, comme ces chevaliers de l'ancien temps, prêt à tout pour se soumettre à leur code d'honneur. Mais le ferait-il pour quelqu'un d'autre? Le ferait-il s'il ne s'agissait pas d'elle?

Bobby se sent soulagée de savoir qu'elle peut compter sur lui. Sa question lui semble un peu étrange, et elle en déduit intérieurement que dans l'autre vie, il a certainement du être militaire.  "Non, je... Je ne suis pas seule." avoue-t-elle. "Honnêtement je n'en sais rien. Je ne le sens pas, cet endroit." ajoute-t-elle d'une voix plus basse que d'ordinaire, comme si elle avait peur d'être entendue. "Tout est hiérarchisé, et dirigé par des anciens militaires. J'ai l'impression d'être dans une prison..." Elle se confie, sans savoir réellement pourquoi. Il est comme un ami surgit du passé, un ami sur qui elle peut compter, quoi qu'il arrive.

Elle se retourne pour voir où en sont ses collègues, et voit au loin un militaire arriver, surement pour contrôler si le troupeau travaille bien. "En voilà un qui arrive." dit-elle. "Si tu veux je... Je serais là aussi la semaine prochaine. Même heure." Elle ne sait pas s'il voudra la revoir, où même s'il veut réellement la protéger. Mais en tout cas, Bobby le cherchera des yeux la semaine prochaine, cherchant son ange gardien. Elle espère seulement pouvoir le revoir. A travers le grillage, elle dépose sa main sur la sienne, comme pour lui dire "bon courage, reste sain et sauf": des mots que la pudeur lui empêche de prononcer. Puis elle tourne le dos, et retourne à son travail aussi vite qu'elle le peut, pour oublier.
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MessageSujet: Re: you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer)   you're so brave and quiet that I forget you are suffering. (sawyer) EmptySam 28 Mar - 0:56

Elle avait l'air pensive, là, collée au grillage. J'étais presque certain qu'une marque trônerait sur son front tant elle se collait contre le métal à mesure que le temps passait.
Tout en écoutant son explication, ma main se détendait petit à petit sous mon arme. Comme si le peu de son que j'entendais sortir de sa bouche suffisait à me détendre, m'apaiser. Me conforter en l'espoir d'un but réalisable dans ma misérable vie. Mais les mots de mon père résonnaient comme une migraine abjecte qui vous cloue au lit ; sa voix me paraissait si réelle qu'un frisson parcourait le haut de mon dos.

''On ne baisse jamais la garde, fils" osait-il dire après les coups qu'il me portait la plupart du temps au ventre. Alcoolique mais pas con, il savait pertinemment que les traces étaient moindres. En apparence, certes, parce qu'elles étaient cachées. Mais le cœur, lui, en saignait plus encore.
Alors de façon instinctive et dans un sursaut incontrôlé, ma main retombait fermement sur ce flingue. On ne baisse jamais la garde.

J'aimais sa façon d'être si confiante, comme si rien ne lui faisait peur chez l'homme trapu que j'étais. Comme si au contraire, maintenant, elle appréciait tout ces gestes de ma part qu'elle avait jadis repoussés.
C'était vrai, je ne l'avais pas recherchée. J'étais certain qu'elle fuirait encore, qu'elle ne voudrait surtout pas de mon aide et qu'avec l'état dans lequel elle m'avait vu, elle ne m'accorderait pas le moindre mot.
Mais c'était différent, maintenant. Quelque chose avait changé. Pourtant pas moi, si elle savait.

Après tout, j'étais comme un homme différent avec cette inconnue dont je ne connaissais même pas le prénom. Hélas, c'était inhérent à celui que j'étais devenu, ça me paralysait tout entier tant c'était inattendu. Nouveau. Ou renouveau. Quelque part, ça me soulageait presque.
Ce calme inespéré ne pouvait être que de courte durée. J'imprimais toutes les informations qu'elle m'avait donné et m'empresserait d'écrire tout cela sur le fameux bout de papier que je traînais inlassablement dans mes poches. Elle a l'air intrigué mais ne peut s'empêcher de surveiller ce qui se trame derrière et elle fait bien. Très doucement, elle me convoque la semaine prochaine pour une autre rencontre. Peut-être décisive. Peut-être arriverais-je à lui demander de sortir, de venir avec moi et même d'emmener celui ou celle avec qui elle est. Si j'en avais les couilles.
J'acquiesce d'un signe de tête comme seule réponse et ne peut m'empêcher de mordiller nerveusement mes lèvres lorsque sa main se pose délicatement sur ce foutu grillage. Elle est vraiment là, et il ne faut plus la laisser passer ; cette chance.

Elle s'éloigne et je fais de même, sans la quitter du regard. Je force même sur mes iris pour pouvoir l'apercevoir au loin, jusqu'au dernier moment. M'assurer de sa sûreté. Puis, une fois qu'il m'est impossible de la distinguer, je baisse la tête, massant machinalement mon cou. Et je murmure.

- Sawyer. Je m'appelle Sawyer.
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