Jill TylerNever mind that noise you heard
It's just the beasts under your bed
In your closet, in your head
Metallica - Enter SandmanCREDITS @ DOVATTS/TUMBLR★
NOM › Tyler PRÉNOMS › Jill, Avery DATE ET LIEU DE NAISSANCE › 25/04/1989 à Londres AGE › 25 ans SITUATION › Catastrophique ? ORIENTATION SEXUELLE › Hétérosexuelle ANCIEN MÉTIER › Professeur de danse CAPACITÉS › Endurance, Souplesse, Rapidité CARACTÈRE › Déterminée - Instable - Habile - Angoissée - Débrouillarde - Solitaire - Loyale - Bornée - Diplomate - Craintive - Attentive - Rancunière - Bienveillante - Lâche GROUPE › L'hôtel ORIGINAIRE DE › Kenaï, du moins ses alentours AVATAR › Jenna Coleman
Comment était votre vie avant ? Différente ? Meilleure ? Jill dirait que oui. Comment pourrait-il en être autrement ? Qui pourrait trouver des avantages, des plaisirs, du bonheur, dans ce chaos morbide et sanguinaire ? Non, la vie était définitivement plus agréable. Se lever, aller courir, aller au travail, rentrer. Ca n'était jamais bien plus exaltant que ça, malgré tout. Jill n'étant ni sociable, ni fêtarde, ni même
sortable -comme dirait son frère-, elle passait le plus de temps possible dans son petit appartement. Pas que ça l'ennuyait, au contraire. Le confort d'un chez soi, la tranquillité de son foyer. Non, vraiment, tout cela lui convenait. Peut-être, peut-être qu'au fond d'elle, quelque part, elle avait toujours attendu
autre chose. Quoi exactement, elle ne saurait le dire. Juste un peu plus que répéter les mêmes actions tous les jours, pendant des dizaines d'années. Un peu d'extraordinaire, de magique, un peu plus d'imaginaire, comme toutes ces histoires qui lui ont été contées, qu'elle a lues, dévorées, par lesquelles elle a été subjuguée.
Fais attention à ce que tu souhaites. Quel est votre état d'esprit aujourd'hui ? Résolue ? Posée ? Non, tout sauf ça. Jill est complètement dépassée. Depuis que son frère est mort, elle ne sait plus qui suivre, quoi faire, à quoi bon, rien. Tout ce qu'elle voudrait faire, c'est se replier dans un coin et attendre que ça passe. Sauf que ça ne passera pas, elle en est bien consciente. Elle ne peut pas rester inactive, alors elle prend des décisions. Stupides, irréfléchies, mais elle agit. Pourquoi ? Comment ? Allez savoir. Tout ce qui importe, c'est de passer la nuit, pas vrai ? Au moins, elle n'a plus à se préoccuper d'un futur ennuyant et d'une retraite solitaire, elle sait très bien qu'elle mourra avant. L'idée ne la rebute pas. Pas tant que ça. Probablement pas assez. Elle va de l'avant, comme on dit, mais elle n'y pense pas vraiment. Elle ne pense pas à grand-chose, Jill. Ou du moins elle essaye. Parce que c'est terrifiant de trop y réfléchir, pas vrai ? Ca vous donne envie de vomir, ou simplement d'arrêter. Arrêter de courir après l'espoir illusoire que ça va s'arranger. Elle n'est pas pessimiste, Jill. Elle pense pas tout le temps à la mort, elle est pas persuadée que tout le monde va mourir, que c'est la fin du monde. M'enfin, faut se rendre à l'évidence, non ?
Combien de proches avez-vous perdu ? Comment le vivez-vous ? Trop. On en perd toujours trop, pas vrai ? Papa, Maman, et Grand-Frère. Pas qu'elle ait jamais accordé d'estime aux deux premiers. D'ailleurs, elle ne sait même pas s'ils sont morts. Et quand bien même ils le seraient, elle ne serait pas la première à les pleurer. Peut-être même pas la dernière. En fait, elle ne serait même pas sur la liste. Tout comme ils ne seraient pas sur la sienne dans le cas contraire. Son frère, en revanche, ça l'a anéantie. S'il y avait une porte entre Jill et le monde, minuscule et entrouverte, la mort de son frère l'a détruite. Allez savoir s'il reste une ouverture parmi les débris.
Étiez-vous à Kenaï avant d'arriver à Girdwood ? Non, le frère de Jill s'occupait de leur protection à tous les deux. Ils n'étaient pas très loin des camps, mais il disait qu'ils ne pouvaient faire confiance qu'à eux-même.
Si oui, comment avez-vous vécu votre départ précipité de Kenaï ? //
Vous sentez-vous bien dans votre camp ? Non. Fraîchement débarquée, ou plutôt immiscée, Jill n'est pas à sa place. Elle a rejoint les survivants de l'hôtel dans leur quête d'un ailleurs meilleur après s'être retrouvée seule, et les a suivis jusque dans l'installation. Seulement voilà, elle est mal à l'aise. Les autres, la foule, la vie en communauté, toutes ces choses qu'elle n'arrivait pas à gérer dans son ancienne vie, semblent encore plus insurmontables aujourd'hui.
Pensez-vous survivre encore longtemps dans un tel chaos ? Non. Peut-être que certains survivront, mais elle n'en fera probablement pas partie. Peut-être que les choses vont s'organiser, que la vie va reprendre un semblant de droit, et que tout redeviendra comme avant, mais Jill en doute sincèrement. Il y a eu trop de morts et de sang versé, trop de murs fondateurs de leur société ont été abattus.
Combien de marcheurs avez-vous tué ? Deux
Combien de personnes avez-vous tué ? Une
Pourquoi ? Pour abréger des souffrances.
show me what i'm looking for- Dean, Dean !!
Le cri s'étrangle dans sa gorge. Les larmes, les larmes inondent ses joues, se noyant dans ses cheveux emmêlés, dans son cou sale, mourant sur ses lèvres abîmées. Ses genoux heurtent le sol, envoyant des décharges de douleur dans le reste de son corps, mais elle ne s'en rend pas compte. Rien n'a d'importance. Rien ne veut plus rien dire. Elle a la tête lourde, lourde,
lourde. Devant elle, le corps sans vie de son frère, Dean, commence à refroidir. Il ne reviendra pas. Il est parti, cette fois. Et sur ses propres mains, le sang de son frère bien-aimé. Elle a causé sa mort.
Là, là, c'est fini. Non, non, ça ne sera plus jamais fini. Son protecteur, son pilier, son monde vient de s'écrouler, la laissant en ruines au milieu des débris. Le couteau est toujours logé dans son front, son visage un masque de rage et de douleur. Il l'avait suppliée de l'achever.
Jill, je t'en prie. Mais elle était bornée. Il y avait forcément un moyen de le sauver. Il ne pouvait pas mourir. Pas
lui. Qu'est-ce qu'elle fait, elle, maintenant ? Seule, terrifiée, incapable. Il n'y a rien qu'elle sache faire, à part fuir. C'est ce qu'elle a fait toute sa vie.
Elle recroqueville son corps frêle contre la puissante musculature, à présent affaissée, de son aîné, et elle attend. Les pleurs se sont taris, mais ses yeux sont rouges et sa gorge est nouée. Comme si sa salive était une longue pluie d'acide, et tombait au fond de son estomac comme des rochers. Peut-être n'est-ce qu'une manifestation malsaine de la faim qui commence à la tirailler, mais elle reste impassible. Elle se croit résolue, déterminée à ne plus jamais bouger. Parce qu'à quoi bon ? Aller survivre une autre dizaine de jours ? Avant de finir comme Dean, avec un couteau planté dans le front, le corps pourrissant et oublié, perdue dans le flot incessant des morts et des vivants, à peine remarquée, juste assez pour qu'on l'achève, et de nouveau oubliée ? Jill pense, à présent. Elle préférerait éviter, mais les pensées s'entrechoquent et résonnent dans sa tête, alors elle les écoute, parce que Dean n'est plus très bavard. Tous ces gens, tous ces cadavres qui se relèvent, ont eu une vie, un jour. Des parents, des enfants, des amis, un travail, un chien, deux hamsters, des nains de jardin, des dettes, du linge sale, des mensonges, des déceptions, des gifles, des regrets, des rires, des pleurs, des ennemis, des coups de foudre. Pourtant, on les abattait comme des rats. Elle avait vu son frère empiler des corps, les balançant les uns sur les autres comme de vulgaires sacs de toile, alors qu'un jour ils avaient eu un nom, un prénom. Alors qu'ils allaient manquer à quelqu'un, si quelqu'un pouvait se rappeler d'eux. Mais tout ça, c'est douloureux. Alors Jill pleure de nouveau, toujours ancrée aux restes de son frère.
Quand je serais mort, Jill, tu devras continuer d'avancer.S'il ne l'avait pas dit, elle ne l'aurait probablement jamais fait. Il lui a fallu du temps, d'ailleurs. De longues heures, transie de froid, accrochée à son cadavre comme un chiot à sa mère, à se remémorer. Se rappeler comme ils étaient autrefois, à toujours croire qu'ils obtiendraient
mieux que ce qu'ils avaient, alors qu'ils auraient dû s'en satisfaire. Mais l'homme est ainsi fait, pas vrai ? Jill vivant dans l'ombre d'un grand frère prétendument modèle, à l'abri dans son monde imaginaire; son frère, tentant tant bien que mal de subvenir aux besoins d'une enfant solitaire. Elle voit les taches sur le tableau, désormais. Pas que ça ait beaucoup d'importance, à présent. Ils faisaient de leur mieux. De nombreuses ratures, des gribouillis dans la marge, des déchirures dans le papier, leur histoire n'était qu'un brouillon, le premier jet d'un pseudo-écrivain en mal d'inspiration, chiffonné et jeté aux oubliettes. Mais les protagonistes, quelqu'un y pense ? Les personnages idiots, attachants, méchants, tourmentés, qu'on laisse dans le vide, qu'est-ce qui leur arrive ? Et qui s'en soucie ? Personne, apparemment.
Son estomac râle, de temps à autre. Ses articulations craquent, ses dents claquent et tout son corps est comme ankylosé, mais Jill ne cède pas. A quoi essaie-t-elle désespérément de s'accrocher ? A l'espoir insensé que son étreinte suffise à le réveiller ? A l'idée agonisante qu'il sera toujours là pour la protéger ? Ca n'est pas vrai, et elle le sait. Peut-être qu'elle voudrait l'oublier, juste quelques instants. Qu'il lui avait hurlé d'aller se faire voir, et avait tout plaqué pour venir vivre ici, parmi les
pingouins, comme elle s'amusait à le taquiner. Qu'il l'avait laissée toute seule à Londres, toute incapable qu'elle était d'affronter la situation, quelle qu'elle soit. Prendre rendez-vous chez le médecin, aller faire ses courses, payer ses factures, tout était éprouvant, et elle se haïssait pour ça. D'être aussi faible. Allez dire au médecin que vous n'êtes pas venue la dernière fois parce que l'idée de sortir de chez vous vous a renvoyée au lit avec des larmes aux yeux et des maux de ventre; passe encore. Allez dire la même chose à votre patron. Jill soupire. Peut-être que c'est une nouvelle chance ? Changer de vie ? Non, elle ne croit pas à tout ça. Le danger révèle ce qu'il y a en nous, nous pousse à donner le meilleur de nous-même.
Foutaises. Rien ne va changer. Aucune révélation soudaine, aucune prise de conscience, aucun changement drastique. Jill sait qu'elle va rester misérable, introvertie et pleine d'angoisses. Elle sait qu'elle ne va pas se découvrir un talent quelconque pour quoi que ce soit, et que sa seule chance de survie face aux rôdeurs, c'est la fuite. La fuite a toujours été sa meilleure arme.
Alors, cours.Et sans savoir pourquoi, elle est partie.
« It's cold outside
And I'm not quite
Ready for the morning light
My hands are tied
'Cause if I tried
To leave this place
I'd surely die »
i write sins not tragedies
PSEUDO › Ixaryx
PRÉNOM › Ophélie
PAYS › France
AGE › 19
OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM › Partenariat
VOTRE AVIS DESSUS › Great !
VOULEZ-VOUS RÉSERVER VOTRE AVATAR› Non
LE MOT DE LA FIN › Shazam !
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