« we've been in this bed all day long,
don't you think it's time to get it on ? »

Amy et Morgan se connaissaient avant même d'être né, en même temps le fait d'être faux jumeaux aide les choses. Déjà dans le ventre de leur mère, ils étaient là l'un pour l'autre à se protéger et à veiller sur l'autre. Ils se tapaient aussi des barres, et faisaient des battles de twerk tout ça pendant 9 mois. C'est sans doute le fait d'être née ensemble qui fait qu'aujourd'hui ils arrivent à ressentir exactement ce que l'autre ressent, et peuvent se comprendre en une seule expression, un clignement de cil. Elle fait partie de lui comme ci c'était un membres de son corps, il est né avec elle, comme on nait avec ses deux bras, alors forcément quand il arrive quelque chose à sa petite soeur - oui c'est elle la plus petite, elle est née avant, certes mais le plus vieux c'est lui - et bien Morgan devient fou. Il est prêt à tout pour elle.

« AMANDA, MORGAN! » Mon nom et celui de mon frère résonna dans toute la maison et je sursautai, faisant tomber mon livre par terre. Je soupirai et hurlai que j'arrivais. Je partis donc en courant jusque dans le salon avant de tomber nez à nez avec deux inconnus. Mon père affichait un sourire fier tandis qu'une jeune femme me souriait tendrement. A côté d'eux, un garçon d'environ mon âge se tenait droit, l'air irrité. « Morgan, Amanda, je vous présente ma fiancée ! Elle sera bientôt votre belle-maman. Et à côté d'elle, c'est son fils, Yannis. Je crois que vous êtes dans la même école, non ? » Mon nez se fronça de lui-même. Âgé de quinze ans, je n'avais jamais été autant exaspéré par l'attitude de mon père. Je soupirai longuement avant de regarder un peu plus en détail l'autre garçon et sa ressemblance avec quelqu'un que je connaissais me frappa. Comment est-ce que je ne pouvais pas le connaître ? C'était l'une des petites brutes de mon collège. Je m'approchai lentement de lui et lui tendit ma main droite, me voulant respectueux. Il la serra avec une grimace remplie de dégoût et tous mes muscles se contractèrent. « Je peux retourner dans ma chambre, p'pa ? J'ai un devoir demain et il faut que je révise pour être sûr d'avoir une note correcte. » Mon paternel hocha de la tête et je sortis de la pièce pour aller m'enfermer dans ma chambre. Était-ce une blague ? Je l'espérais tellement, mais je savais au fond de moi que mon père ne mentait pas.